Communiqué commun AHMUF-H2C sur les libertés académiques

Chères et chers collègues,

L’AHMUF et H2C expriment leur très vive préoccupation quant au respect de la liberté académique et au traitement actuellement réservé à cinq de nos collègues à propos du colloque *Les histoires juives de Paris (Moyen Âge et Époque moderne)* qui s’est tenu cette semaine au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MahJ), à Paris.
Que l’on partage ou non leur position, ces cinq collègues n’ont fait qu’exercer leur droit (article L. 952-2 du code de l’éducation) : « Les enseignants-chercheurs, les enseignants et les chercheurs jouissent d’une pleine indépendance et d’une entière liberté d’expression dans l’exercice de leurs fonctions d’enseignement et de leurs activités de recherche, sous les réserves que leur imposent, conformément aux traditions universitaires et aux dispositions du présent code, les principes de tolérance et d’objectivité ».
L’AHMUF et H2C rappellent leur profond attachement au respect des libertés académiques, à la liberté d’expression dans les limites fixées par la loi, ce qui est le cas ici, et déplorent la très grande violence qui agite le débat public ainsi que l’impossibilité dans laquelle les chercheurs se trouvent de plus en plus souvent d’échanger sereinement et posément. Nos deux associations s’inquiètent aussi de l’exploitation politique systématique qui est faite d’événements et de manifestations scientifiques, lieux d’échanges et de discussions par nature souvent contradictoires, et des conséquences dangereuses qu’elle implique pour les collègues qui y participent ou qui choisissent au contraire de ne pas le faire.
Le bureau d’H2C