Colloque « Genre et représentations du « métier politique » en France (fin XIXe-XXIe siècle). Regards croisés histoire, science politique », 22-23 octobre 2025, Sciences Po Lille/ULille

Cher(e)s collègues,

Je suis très heureux de vous annoncer le programme du colloque que je co-organise aux côtés de Sandrine Lévêque (Sciences Po Lille) et Thierry Truel (CEMMC, UBordeaux), les 22 et 23 octobre 2025, dans les locaux de Sciences Po Lille et de l’Université de Lille :
« Genre et représentations du « métier politique » en France (fin XIXe–XXIe siècle). Regards croisés histoire, science politique ».

Nous remercions encore Sciences Po Lille, l’Université de Lille, l’IRHIS (ULille), le CERAPS (ULille), le CEMMC (UBordeaux), le CHPP et la SFHPo pour leur soutien.

Nous espérons vous voir nombreux(euses) et pouvoir ainsi échanger sur cette thématique ô combien d’actualité.

Programme disponible ici : irhis.univ-lille.fr/detail-event/colloque-genre-et-representations-d u-metier-politique-en-france-fin-xixe-xxie-siecle-regards-croises-histoire-s cience-politique

Présentation :

Définie comme la tendance à la monopolisation des activités politiques principales par des individus vivants pour et de la politique, se consacrant à temps complet à des activités dont ils tirent leurs moyens matériels d’existence, la professionnalisation du politique témoigne, dès la fin du XIXe siècle, de l’émergence d’un « nouvel entrepreneur politique ». Ainsi, au moment même où s’invente la politique moderne et se construisent les principes mêmes de la légitimité politique démocratique, les femmes restent pour de longues années exclues du jeu politique et demeurent aujourd’hui encore des outsiders dans cet espace. Le processus de professionnalisation se fait donc sans les femmes et consacre une vision masculine des rôles politiques et des qualités y afférant. Le métier politique a été construit par et pour les hommes et valorise des compétences, des savoir-faire et des savoir-être produits d’une socialisation masculine. Au-delà de leur exclusion de l’espace politique représentatif, les femmes se sont vues de fait interdire l’apprentissage des règles de la politique « légitime », tout en se voyant opposer une figure genrée du représentant politique conforme au modèle d’une masculinité hégémonique, bourgeoise, blanche et hétérosexuelle. Cette exclusion historique pèse aujourd’hui encore sur les difficultés que rencontrent les femmes à atteindre les postes les plus convoités comme celui de président de la République par exemple ou encore de Première ministre.