Parution: Les natures de la République. Une histoire environnementale de la France, 1870-1940 (vol. 2)
Chères et chers collègues Pierre Cornu, Stéphane Frioux, Anaël Marrec, Antonin Plarier et moi-même sommes très heureux de vous informer de la parution, aux éditions La Découverte, de l’ouvrage suivant: Les natures de la République. Une histoire environnementale de la France, 1870-1940 (vol. 2) Toutes les informations sont disponibles ici: www.editionsladecouverte.fr/les_natures_de_la_republique_histoire_environnementale_de_la_france_1870_1940_vol_2-9782348084416 Vous en trouverez ci-dessous une brève présentation et la table des matières.
Je me permets de vous indiquer aussi les deux autres volumes de cette trilogie: – Jean-Baptiste Fressoz, François Jarrige, Thomas Le Roux, Corinne Marache, Julien Vincent, La nature en révolution. Une histoire environnementale de la France, 1780-1870 (vol. 1), paru en mars 2025 – Renaud Bécot, Christophe Bonneuil, Gabrielle Bouleau, Les natures du productivisme. Une histoire environnementale de la France, de 1940 à nos jours (vol. 3), à paraître en septembre 2025.
Bien cordialement Charles-François Mathis
Les natures de la République Une histoire environnementale de la France, 1870-1940 (vol.2) Pierre Cornu<www.editionsladecouverte.fr/auteur/pierre_cornu-10016985.html>, Stéphane Frioux<www.editionsladecouverte.fr/auteur/stephane_frioux-10016986.html>, Anaël Marrec<www.editionsladecouverte.fr/auteur/anael_marrec-10016987.html>, Charles-François Mathis<www.editionsladecouverte.fr/auteur/charles_francois_mathis-10018833.html>, Antonin Plarier<www.editionsladecouverte.fr/auteur/antonin_plarier-10016989.html>
Moment pivot dans l’histoire environnementale de la France, la IIIe République est profondément marquée, jusque dans son idéologie, par une certaine conception de la nature et de l’environnement. Elle se distingue par une identité duale, tout à la fois celle de la petite paysannerie et des paysages ruraux, et celle des hauts lieux de la modernité dont Paris est l’archétype. La période prise entre les bouleversements du premier XIXe siècle et la » Grande Accélération » d’après 1945, se caractérise par un fort volontarisme politique qui cherche à accompagner le » progrès » – notamment celui porté par la deuxième industrialisation – dans les transformations qu’il fait subir au territoire. Si les moyens ne sont pas toujours à la hauteur, l’ambition est là : jardiner le plus intensément possible la France, la rendre productive dans tous ses recoins pour favoriser la prospérité de la nation. Cette mise à profit des ressources naturelles s’appuie également sur un empire colonial qui s’étend et se structure, et dont l’environnement est bouleversé par le prométhéisme républicain et sa logique d’extraction. Pour ce régime né et mort de défaites militaires, et qui a dû affronter les horreurs du premier conflit mondial, la guerre est l’horizon constant : elle détermine à son tour un rapport singulier à une nature à mobiliser ou à soigner. La IIIe République est ainsi ce moment historique singulier, tissé d’audace et de prudence dans le rapport des contemporains à la modernité et à l’environnement, où s’esquisse le visage de la France d’aujourd’hui.
Introduction Les tensions de la mondialisation Face au » progrès » : la nature en politique Une France jardinée ? Mobiliser la nature, dans la guerre et la paix Un prométhéisme républicain ? Une histoire environnementale de la France : du regard neuf à la contre-histoire 1. Les prémices de l’aménagement du territoire dans la France de l’ère industrielle La France du XIXe siècle, un État-nation face à la question de la valorisation de son territoire La ville et la forêt, laboratoires de l’aménagement du territoire La IIIe République, de la défense à la valorisation du territoire national Vers une mise en mouvement généralisée du territoire métropolitain 2. Territorialiser l’Empire. Un nouvel environnement colonial en République Le choc environnemental des guerres coloniales Les transformations impériales de la terre et du vivant Construire un territoire utile à la métropole : un empire entre chimères et visions démiurgiques 3. Un glissement métabolique La nature du désir Une contre-nature ? La lente industrialisation agricole de la France 4. Les nouveaux paysages énergétiques français La France fossile ? Gérer l’entrée dans la modernité énergétique Une révolution électrique ? » L’arc-en-ciel des houilles » 5. La République des savants. Connaître et mettre en ordre la nature Le savant, l’ingénieur et le politique : une alliance structurante du progressisme républicain Technique, ordre et puissance Intuitions holistes aux marges du » grand partage » entre sciences de la nature et de la société Scientifiques et ingénieurs dans la Grande Guerre Crise de la raison et explorations hétérodoxes 6. De l’amour du paysage à la protection de la nature La nature de la IIIe République De la nature abîmée aux paysages admirés Protection des paysages, protection de la nature 7. Les ravages environnementaux de la Grande Guerre Une guerre totale et dévastatrice Mobilisation des énergies et des ressources La Grande Guerre des animaux L’impact environnemental à l’arrière et dans les colonies Reconstruire et améliorer : de la table rase au tourisme de guerre 8. Des villes à l’ère du soupçon De l’insalubrité à l’assainissement L’assainissement urbain, un objectif secondaire ? La procrastination des autorités locales Le vivant dans la ville : animaux et végétaux sous le signe de l’ambivalence Réformer la ville 9. L’air de la IIIe République : du sain au malsain À la recherche du bon air Des miasmes aux fumées, l’évolution des menaces urbaines Lutter contre les pollutions atmosphériques : une bataille menée en ordre dispersé 10. La France rurale de l’entre-deux-guerres, un malthusianisme heureux ? L’économie rurale française de l’entre-deux-guerres au prisme de la question environnementale L’élan modernisateur interrompu des années 1920 La déprise agraire en question Une entrée précoce dans la crise De l’agrarisme républicain à l’agrarisme réactionnaire 11. L’empire au temps de sa mise en valeur, l’illusion d’un apogée Protéger la nature : le colonialisme vert Un empire minéral : une économie coloniale prédatrice Une manne biologique : l’exploitation intensive du vivant Épilogue. La France dans la Seconde Guerre mondiale au prisme de l’histoire environnementale Bibliographie indicative.
Je me permets de vous indiquer aussi les deux autres volumes de cette trilogie: – Jean-Baptiste Fressoz, François Jarrige, Thomas Le Roux, Corinne Marache, Julien Vincent, La nature en révolution. Une histoire environnementale de la France, 1780-1870 (vol. 1), paru en mars 2025 – Renaud Bécot, Christophe Bonneuil, Gabrielle Bouleau, Les natures du productivisme. Une histoire environnementale de la France, de 1940 à nos jours (vol. 3), à paraître en septembre 2025.
Bien cordialement Charles-François Mathis
Les natures de la République Une histoire environnementale de la France, 1870-1940 (vol.2) Pierre Cornu<www.editionsladecouverte.fr/auteur/pierre_cornu-10016985.html>, Stéphane Frioux<www.editionsladecouverte.fr/auteur/stephane_frioux-10016986.html>, Anaël Marrec<www.editionsladecouverte.fr/auteur/anael_marrec-10016987.html>, Charles-François Mathis<www.editionsladecouverte.fr/auteur/charles_francois_mathis-10018833.html>, Antonin Plarier<www.editionsladecouverte.fr/auteur/antonin_plarier-10016989.html>
Moment pivot dans l’histoire environnementale de la France, la IIIe République est profondément marquée, jusque dans son idéologie, par une certaine conception de la nature et de l’environnement. Elle se distingue par une identité duale, tout à la fois celle de la petite paysannerie et des paysages ruraux, et celle des hauts lieux de la modernité dont Paris est l’archétype. La période prise entre les bouleversements du premier XIXe siècle et la » Grande Accélération » d’après 1945, se caractérise par un fort volontarisme politique qui cherche à accompagner le » progrès » – notamment celui porté par la deuxième industrialisation – dans les transformations qu’il fait subir au territoire. Si les moyens ne sont pas toujours à la hauteur, l’ambition est là : jardiner le plus intensément possible la France, la rendre productive dans tous ses recoins pour favoriser la prospérité de la nation. Cette mise à profit des ressources naturelles s’appuie également sur un empire colonial qui s’étend et se structure, et dont l’environnement est bouleversé par le prométhéisme républicain et sa logique d’extraction. Pour ce régime né et mort de défaites militaires, et qui a dû affronter les horreurs du premier conflit mondial, la guerre est l’horizon constant : elle détermine à son tour un rapport singulier à une nature à mobiliser ou à soigner. La IIIe République est ainsi ce moment historique singulier, tissé d’audace et de prudence dans le rapport des contemporains à la modernité et à l’environnement, où s’esquisse le visage de la France d’aujourd’hui.
Introduction Les tensions de la mondialisation Face au » progrès » : la nature en politique Une France jardinée ? Mobiliser la nature, dans la guerre et la paix Un prométhéisme républicain ? Une histoire environnementale de la France : du regard neuf à la contre-histoire 1. Les prémices de l’aménagement du territoire dans la France de l’ère industrielle La France du XIXe siècle, un État-nation face à la question de la valorisation de son territoire La ville et la forêt, laboratoires de l’aménagement du territoire La IIIe République, de la défense à la valorisation du territoire national Vers une mise en mouvement généralisée du territoire métropolitain 2. Territorialiser l’Empire. Un nouvel environnement colonial en République Le choc environnemental des guerres coloniales Les transformations impériales de la terre et du vivant Construire un territoire utile à la métropole : un empire entre chimères et visions démiurgiques 3. Un glissement métabolique La nature du désir Une contre-nature ? La lente industrialisation agricole de la France 4. Les nouveaux paysages énergétiques français La France fossile ? Gérer l’entrée dans la modernité énergétique Une révolution électrique ? » L’arc-en-ciel des houilles » 5. La République des savants. Connaître et mettre en ordre la nature Le savant, l’ingénieur et le politique : une alliance structurante du progressisme républicain Technique, ordre et puissance Intuitions holistes aux marges du » grand partage » entre sciences de la nature et de la société Scientifiques et ingénieurs dans la Grande Guerre Crise de la raison et explorations hétérodoxes 6. De l’amour du paysage à la protection de la nature La nature de la IIIe République De la nature abîmée aux paysages admirés Protection des paysages, protection de la nature 7. Les ravages environnementaux de la Grande Guerre Une guerre totale et dévastatrice Mobilisation des énergies et des ressources La Grande Guerre des animaux L’impact environnemental à l’arrière et dans les colonies Reconstruire et améliorer : de la table rase au tourisme de guerre 8. Des villes à l’ère du soupçon De l’insalubrité à l’assainissement L’assainissement urbain, un objectif secondaire ? La procrastination des autorités locales Le vivant dans la ville : animaux et végétaux sous le signe de l’ambivalence Réformer la ville 9. L’air de la IIIe République : du sain au malsain À la recherche du bon air Des miasmes aux fumées, l’évolution des menaces urbaines Lutter contre les pollutions atmosphériques : une bataille menée en ordre dispersé 10. La France rurale de l’entre-deux-guerres, un malthusianisme heureux ? L’économie rurale française de l’entre-deux-guerres au prisme de la question environnementale L’élan modernisateur interrompu des années 1920 La déprise agraire en question Une entrée précoce dans la crise De l’agrarisme républicain à l’agrarisme réactionnaire 11. L’empire au temps de sa mise en valeur, l’illusion d’un apogée Protéger la nature : le colonialisme vert Un empire minéral : une économie coloniale prédatrice Une manne biologique : l’exploitation intensive du vivant Épilogue. La France dans la Seconde Guerre mondiale au prisme de l’histoire environnementale Bibliographie indicative.