Annonce d’un colloque international – 110 ans après : Histoire, Recherches et Résonances du génocide des Arméniens – MONTPELLIER, 3-5 juin 2025

110 ans après : Histoire, Recherches et Résonances du génocide des Arméniens
Colloque international
MONTPELLIER, 3-5 juin 2025

Co-organisation :
Université de Montpellier Paul-Valéry, Laboratoire CRISES
CESPRA (EHESS-CNRS) / Équipe de recherche Génocide, Processus génocidaires et prévention / Conseil scientifique international pour l’étude des génocides /
Institut Maïmonide-Averroès-Thomas d’Aquin, Montpellier
Partenaires : Ville de Montpellier , Conseil régional Occitanie , Librairie Sauramps.

Mardi 3 juin 2025, Maison des Relations Internationales, Hôtel de Sully, Montpellier.
« Les 110 ans du génocide perpétré contre les Arméniens de l’Empire ottoman »
14h. Accueil des participants
14h15 : Discours d’inauguration du colloque

Anne Fraïsse, présidente de l’Université de Montpellier Paul-Valéry
Marie Blaise, directrice du Laboratoire CRISES
Allocutions : Michaël Iancu, directeur de l’Institut Maïmonide-Averroès-Thomas d’Aquin, Pierre-Yves Kirschleger, directeur adjoint du Laboratoire CRISES, maître de conférences (HDR) en Histoire contemporaine, Patrick Louvier, maître de conférences (HDR) en Histoire contemporaine, Laboratoire CRISES.
Présentation du colloque : Vincent Duclert, chercheur titulaire (HDR) et ancien directeur du CESPRA (EHESS) & Annick Asso, professeure agrégée de Lettres modernes, docteure en Langue et Littérature françaises, Laboratoire CRISES.

14h45-15h30 : Conférence plénière du Dr. Yves Ternon, président du Conseil scientifique international pour l’étude des génocides (CSI), présenté par Carol Iancu : « Un demi-siècle de recherche, d’écriture et de transmission sur le génocide des Arméniens et sur le crime de génocide au XXe siècle. »

Discussion avec le public : 15 minutes

16h – 16h45 : Panel Processus génocidaire et post-génocide : racines historiques et idéologiques, tentatives de reconstruction et séquelles.
Ce panel explorera les origines du génocide arménien, les événements qui ont conduit à sa perpétration et les conséquences à long terme sur les communautés arméniennes et le monde. Les discussions porteront sur les archives historiques, les témoignages et les recherches récentes qui apportent un éclairage nouveau sur cette extermination intentionnelle d’un peuple et d’une civilisation, ainsi que sur les modes de son parachèvement. Une attention particulière sera portée aux séquelles psychologiques du génocide et aux tentatives de reconstruction dans un contexte de survivance, de dispersion et de négation.
Président de séance : Pierre-Yves Kirschleger, directeur adjoint du laboratoire CRISES, maître de conférences (HDR) en Histoire contemporaine.
1. Elina Asriyan, vice-rectrice en charge des Affaires académiques, Yerevan State University. « The Psychological Impacts of Genocide »/ « Les impact psychologiques du génocide. » 2. Gérard Dédéyan, professeur des universités émérite, Université de Montpellier Paul-Valéry : « La Légion arménienne et le projet avorté d’un foyer national en Cilicie (1916-1923) : Espoirs, engagements et désillusions post-génocide. » 3. Hamit Bozarslan, directeur d’études, EHESS, CETOBAC : « Ruptures et continuités d’Abdülhamid II à Erdogan : formation d’une idéologie turque. »

Discussion avec le public : 15 minutes – Pause : 45 minutes
Stand de la Librairie Sauramps présentant une sélection d’ouvrages sur le génocide des Arméniens dont ceux des intervenantes et intervenants

18h : CONFÉRENCE RAPHAEL LEMKIN – INSTITUT MAÏMONIDE DE MONTPELLIER (Hôtel de Sullly)
« Un droit d’humanité face aux génocides, 110 ans après le génocide des Arméniens »
La conférence annuelle Raphael Lemkin vise à réfléchir sur les 110 ans écoulés depuis le déclenchement du génocide des Arméniens, mettant en lumière les mémoires collectives et individuelles, les leçons tirées et les perspectives pour l’avenir. Des personnalités éminentes du monde universitaire discuteront de l’importance de la mémoire historique et de son actualité, ainsi que des moyens de promouvoir une reconnaissance mondiale à des fins de prévention. Raphael Lemkin, juriste polonais, est reconnu pour avoir créé le terme « génocide » et être à l’origine de l’adoption le 9 décembre 1948 à Paris, par les Nations Unies, de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. L’étude du génocide arménien a été déterminante pour son oeuvre. Cette conférence rend hommage à son héritage et à sa lutte incessante pour la reconnaissance et la prévention des génocides.
Ouverture : Michaël Iancu, Annick Asso.
Allocution : Michaël Delafosse, Maire de Montpellier
Présentation du thème : Vincent Duclert
Intervenants :
1. Raymond Kévorkian – historien, directeur de recherche émérite, Université de Paris 8. 2. Thomas Hochmann – professeur des universités en Droit public, Université de Paris-Nanterre, membre de l’IUF. 3. Valentina Calzolari – professeure des universités de Langue et littérature arméniennes, Université de Genève.

Placée sous l’égide de l’oeuvre et de la figure de Raphael Lemkin, cette conférence inaugurale rappelle l’importance de la reconnaissance des génocides passés pour prévenir ceux du futur, en s’appuyant sur les savoirs scientifiques et leurs implications concrètes. Les contributions des intervenants apporteront une perspective historique, juridique et littéraire au sujet, tandis que Michaël Delafosse représentera l’engagement des institutions locales dans cette démarche de mémoire, de recherche et de prévention.

Mercredi 4 juin 2025, Site Route de Mende, Université de Montpellier Paul-Valéry , Auditorium de l’ATRIUM.
8h45. Accueil des participants

9h00- 9h30 : Conférence inaugurale de Stephan Astourian, professeur, U.C. Berkeley, History Dpt. ; présenté par Raymond H. Kévorkian : « Les études sur le génocide des Arméniens : développement du champ de recherche, bilan historiographique et perspectives d’avenir » ( « Armenian Genocide Studies: Development as a Field, Historiographic Appraisal, and the Road Ahead. »)

Discussion avec le public : 15 minutes

9h 45 – 10h45 : Panel Archives, documents et actualisation des recherches
Ce panel examinera les avancées récentes dans l’étude du génocide des Arméniens à travers l’analyse d’archives et de témoignages, ainsi que les nouvelles perspectives ouvertes par les recherches historiques en cours. Les interventions mettront en lumière les défis liés à la documentation de l’événement génocidaire, notamment l’accès aux sources primaires et la préservation des témoignages des survivants. En s’appuyant sur des archives historiques mais aussi sur des récits oraux, les intervenants s’interrogeront sur la manière dont les chercheurs exploitent ces ressources.

Président de séance : Vincent Duclert, chercheur titulaire (HDR) et ancien directeur du CESPRA.
Intervenants :
1. Claire Mouradian, directrice de recherche émérite au CNRS (en vidéo) : « Le génocide des Arméniens et l’histoire nationale, impériale, internationale, de l’Europe. »
2. Emmanuel Szurek, maître de conférences, EHESS, CETOBAC : « Ce que l’extermination des Arméniens fait à la catégorie de négationnisme. »
3. Etienne Rouannet, docteur en Histoire, EHESS, CESPRA : « Gustave Rouanet : un publiciste et parlementaire socialiste face à la « barbarie » pré-génocidaire infligée aux Arméniens de l’empire Ottoman et aux Juifs de Roumanie (1901-1902). »
4. Elodie Gavrilof, postdoctorante, CERCEC, INALCO : « Survivre collectivement au génocide et à l’exil : le cas de l’école Tebrotzassère de Constantinople au Raincy »

Discussion avec le public : 15 minutes et pause : 15 minutes

11h15 – 12h00 : Panel Le témoignage, son archivage et son inscription dans le récit
Ce panel se concentrera spécifiquement sur les témoignages du génocide des Arméniens. Comment sont-ils non seulement collectés et archivés, mais aussi mobilisés et analysés dans le récit historique et littéraire. La construction d’une mémoire collective est interrogée et approfondie.

Présidente de séance : Isabelle Augé, professeure d’Histoire médiévale, directrice du Laboratoire CEMM, Université de Montpellier Paul-Valéry.
1. Mireille Bardakdjian, doctorante, EHESS : « Une recherche au long court : 1982-2025. Recueillir, numériser des témoignages de survivants arméniens, les remobiliser et les confronter à l’historiographie actuelle ».
2. Anouche Kunth, chargée de recherche, EHESS, CNRS : « À propos d’ Un brin de cœur tendre , une nouvelle inédite d’Armen Lubin »
3. Janine Altounian, psychanalyste, traductrice et auteure : « Destins du manuscrit de mon père : entrée du Journal de déportation de Vahram Altounian à la BNF ».

Discussion avec le public : 15 minutes

14h00 – 15h00 : Panel Droit international : Les enjeux juridiques, philosophiques et politiques du génocide des Arméniens et de sa reconnaissance
Ce panel explorera les dimensions juridiques du génocide des Arméniens, y compris les questions de justice internationale, de réparation et de reconnaissance officielle. Les discussions porteront sur les défis et les progrès dans la lutte pour la reconnaissance juridique du génocide et les mécanismes pour obtenir justice devant les tribunaux, dont les faits de négation.

Président de séance : Patrick Louvier, maître de conférences HDR en Histoire contemporaine, Laboratoire CRISES.
Intervenants :
1. Dzovinar Kévonian, professeure des universités, Université Caen-Normandie : « André N. Mandelstam et le génocide des Arméniens, du régime pétitionnaire de la Société des Nations à l’internationalisation des droits de l’homme. »
V. Vincent Duclert, chercheur titulaire (HDR) et ancien directeur du CESPRA : « Le temps long de la justice du génocide des Arméniens (1894-2025) » 2.
3. Gohar Galustian, docteure en Droit, Université de Montpellier : « Un génocide de 110 ans et l’inefficacité du droit international. »
4. Henry Thériault, professor at Worcester University : « Nouvelles perspectives dans le combat contre le négationnisme » (« New Perspective on Fighting Genocide Denial. »)

Discussion avec le public : 15 minutes- Pause : 15 minutes.

15h30 – 16h15 Panel Littérature, Arts et Exil : Les expressions mémorielles, artistiques et littéraires du génocide des Arméniens
Ce panel analysera la manière dont le génocide des Arméniens a été représenté dans la littérature et d’autres formes d’art. Les discussions examineront comment les artistes et écrivains ont contribué à la mémoire collective et à la sensibilisation sur le génocide à travers leurs œuvres.

Présidente de séance : Sylvie Triaire, maîtresse de conférences en Langue et Littérature française, Laboratoire CRISES.
Intervenants :
1. Atinati Mamatsashvili, professeure de Littérature comparée, Ilia State University (professeure invitée, UPVM) : « La vie quotidienne et l’Histoire à travers les récits de voyage en Arménie soviétique : Grossman, Robakidzé, Japaridzé. »
2. Héléna Demirdjian, professeure certifiée, docteure en Littérature comparée et traductrice : « Raffi, prophète du génocide des Arméniens ? » Annick Asso, professeure agrégée, docteure en Littérature française, Laboratoire CRISES : « Décrire et documenter les massacres (1909) et le génocide des Arméniens (1915) : L’œuvre-témoin de Zabel Essayan . »

Discussion avec le public : 15 minutes – Pause : 15 minutes

17h00 – 17h45 : Atelier d’Artiste « Traversée de l’Arménie poétique ».
Fred Nevché, artiste invité, convie le public a une traversée de l’histoire de l’Arménie et de l’exil de son peuple à travers une mise en voix de poèmes d’auteurs de la littérature arménienne et de ses propres textes.

Jeudi 5 juin 2025, site Route de Mende, Université de Montpellier Paul-Valéry, Auditorium de l’ATRIUM.
9h : Accueil des participants

9h15 – 10h00 : Panel Patrimoine culturel et immatériel
Ce panel explorera comment le patrimoine culturel arménien s’est trouvé menacé au cours de différentes périodes de l’histoire, notamment au cours du génocide de 1915. Une traversée des territoires de mémoire en Turquie, en Arménie et au Haut-Karabagh (Artsakh) permettra de réfléchir aux modes de sauvegarde de l’identité collective et des richesses culturelles de l’Arménie.

Présidente de séance : Marie-Anna Chevalier, maîtresse de conférences en Histoire médiévale, Laboratoire CEMM, responsable de l’accord-cadre avec l’Université d’Etat d’Erevan.
1. Robert Dermerguerian, professeur des universités émérite, Langue et civilisation arméniennes, Aix-Marseille Université : « Les Français d’origine arménienne. »
2. Richard Vassakos, docteur en Histoire, Laboratoire CRISES : « Lieux de mémoire et de l’exil arménien. »
3. Gayané Sagsyan, professeure de Langue et littérature françaises, directrice de la chaire de philologie romane, Yerevan State University (professeure invitée, UPVM) : « Patrimoine Culturel : Ani et Artsakh.»

Discussion avec le public : 15 minutes – Pause : 15 minutes

10h30 – 12h : Table ronde « Enjeux géopolitiques contemporains » animée par Eric Soriano et Michaël Iancu.
Cette table ronde vise à évaluer l’impact du génocide des Arméniens sur les dynamiques géopolitiques actuelles, à la lumière de l’histoire des relations internationales. Les intervenants analyseront les implications politiques de la reconnaissance du génocide ainsi que les efforts diplomatiques pour promouvoir la justice et la réconciliation.

avec :
1. Gaïdz Minassian, docteur en Sciences politiques, Sciences Po Paris : « Sociologie du génocide des Arméniens dans la guerre froide et post-guerre froide. »
2. Clément Therme, docteur en Histoire des Relations internationales, chargé d’enseignement à l’Université de Montpellier Paul-Valéry et à Sciences Po Paris, Laboratoire CRISES : « La question de la reconnaissance du génocide arménien vue d’Iran : entre dimensions historiques et instrumentalisation géopolitique. »
3. Frédéric Encel, professeur de Géopolitique, Sciences Po Paris : « La géopolitique d’Israël au Caucase. »
4. Dorothée Schmid, docteure en Sciences Politiques de l’Université Paris II Panthéon-Sorbonne directrice du programme Turquie/Moyen Orient à l’IFRI : « Turquie-Arménie : admettre, réparer, normaliser ? La géopolitique à l’épreuve du génocide. »

Discussion avec le public : 15 minutes

12h15 – 12 h 45 : Conclusions du colloque : Pierre-Yves Kirschleger, Vincent Duclert, Annick Asso, sous la présidence de Marie Blaise.

Remerciements à :

* Anne Fraïsse , Présidente de l’Université de Montpellier Paul-Valéry

Direction du Laboratoire CRISES
* Marie-Blaise , Directrice * Pierre-Yves Kirschleger , Directeur adjoint * Flore Kimmel-Clauzet , Directrice adjointe * Jean-François Thomas , Trésorier

Direction des Relations Internationales et de la Francophonie
* Antoine Coppolani , Vice-Président délégué aux Relations internationales

· Anna Matevosyan , Gestionnaire, accueil des enseignants internationaux

L’équipe administrative du Laboratoire CRISES Céline Sacchi-Piétri, Jérôme Thomas, Amanda Paturet, Coralie Lloret

Direction de la communication, Frédéric Saccard, Directeur

Nos partenaires : Ville de Montpellier , Conseil régional Occitanie , Librairie Sauramps.

Prises de vue : Kelyane Ngendahimana (EHESS, avec Vincent Duclert).

[ https://www.ehess.fr/ | ] Vincent DUCLERT Chercheur titulaire au CESPRA (EHESS-CNRS), ancien directeur Centre des Savoirs sur le Politique – Recherches et Analyses EHESS – École des hautes études en sciences sociales ✉ [ mailto:vincent.duclert@ehess.fr | vincent.duclert@ehess.fr ] 2, cours des Humanités, F-93322 Aubervilliers Cedex
[ http://cespra.ehess.fr/ | http://cespra.ehess.fr ]