Le Temps des Médias : AAA « L’intelligence artificielle, une odyssée médiatique »
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Pour le comité de rédaction,
Alexandre Borrell
secrétaire de rédaction du Temps des médias<www.cairn.info/revue-le-temps-des-medias.htm>
L’intelligence artificielle, une odyssée médiatique
(coord. Frédéric Clavert, Valérie Schafer, Benjamin Thierry)
De l’androïde de Metropolis (1927) et HAL 9000 dans 2001, l’Odyssée de l’espace (1968) à Samantha dans Her (2013),en passant par les réplicants de Blade Runner (1982), ou J.A.R.V.I.S dans Iron Man (à partir de 2008), les fictions médiatiques façonnent notre imaginaire et nos représentations de l’intelligence artificielle. Dans le domaine de l’animation, des œuvres comme Ghost in the Shell (1995) ou Wall-E (2008) ont donné à l’IA une profondeur émotionnelle et nuancé l’hégémonie du thème de la menace sur l’humain que portent Terminator (1984) ou la série Black Mirror (2011-2013). Dans la littérature, les œuvres d’Isaac Asimov, William Gibson, Arthur C. Clarke, ou encore Philip K. Dick ont nourri des questions sur la conscience et l’éthique des machines et sur la place qu’il reste pour les hommes confrontés aux machines pensantes.
Les récits médiatiques concourent à construire des histoires de l’IA, qui se composent au fil de la recherche sans fin des origines (depuis le golem, les premiers automates à l’époque moderne – y compris le frauduleux Turc Mécanique -, les Robots de Karel Capek) et ils ne se limitent évidemment pas à la fiction. Dans un contexte de très forte médiatisation des discours promotionnels autour des IA génératives comme ChatGPT, Grok ou DALL·E, et de célébration du dépassement de l’homme par la machine, les victoires aux échecs de Deep Blue sur Garry Kasparov en 1997 ou d’AlphaGo au jeu de Go sur Lee Sedol en 2016 ne sont que quelques-uns des moments les plus connus qui scandent l’histoire médiatique de l’IA. Enfin, la manière dont les médias couvrent mais aussi intègrent l’IA invite également à contextualiser les enjeux et controverses sur le futur des médias à l’heure des deepfakes ou de la génération massive de contenus éditoriaux (chatbots, agents conversationnels, etc.) et leur impact sur l’évolution même des formes médiatiques et des pratiques journalistiques.
Aussi, les propositions, appuyées sur des archives et corpus, et intégrant nécessairement une dimension historique ou/et diachronique, pourront s’inscrire, sans s’y limiter, dans les axes suivants :
– Représentations de l’IA dans les médias
Ce premier axe couvre aussi bien l’évolution des figures de l’IA (du robot à l’algorithme ou l’IA générative) dans la littérature, la bande dessinée, le cinéma, la télévision, le jeu vidéo, sur le web, et dans d’autres formes médiatiques, que l’étude des récits que proposent les médias autour de l’IA (utopies, dystopies, débats éthiques…). L’analyse des approches et métaphores associées à l’IA dans des contextes spécifiques (Guerre froide, « révolution » numérique, etc.) ainsi que dans différentes régions du monde à travers les médias est aussi au cœur de cette première thématique.
– Histoire de l’IA et médias
Ce second axe s’intéresse à la périodisation et à l’analyse de la médiatisation des avancées en IA (du Dartmouth Workshop aux développements actuels de l’IA générative), aux interactions entre chercheurs en IA et médias (vulgarisation, controverses, médiatisation des experts…), ainsi qu’à la mise en perspective historique des discours utopiques et dystopiques qu’ils véhiculent. L’impact des innovations en IA sur l’évolution des formes médiatiques, sur les réseaux socio-numériques (algorithmes de recommandations, bots, circulations d’images générées par des IA, etc.), et sur les pratiques journalistiques (la presse en ligne teste des IA génératives depuis une dizaine d’années déjà) est également à analyser. Les enjeux économiques, alors qu’en 2023 Associated Press scelle un accord d’exclusivité avec OpenAI, garantissant notamment l’accès à ses archives pour entraîner les modèles, suivi par de grands groupes médiatiques, ne peuvent être ignorés.
Calendrier
• Date limite de soumission des résumés : 15 juin 2025
• Notification d’acceptation : 20 juillet 2025
• Soumission des articles complets : 15 janvier 2026
• Publication prévue : premier dossier/numéro de 2027
Modalités de soumission
Les propositions (résumé de 300 à 500 mots + références) doivent être accompagnées d’une courte biographie (100 mots) de l’auteur ou des auteurs. L’acceptation du résumé ne garantit pas la publication du papier. Les articles complets seront soumis à une double évaluation.
Contact
Les propositions doivent être envoyées à Valérie Schafer (valerie.schafer@uni.lu<mailto:valerie.schafer@uni.lu>) avant le 15 juin 2025. Pour toute question, n’hésitez pas à nous contacter.