Motions de la 22e section du CNU
En s’y associant, H2C vous relaie les motions votées à l’unanimité la semaine dernière par la 22e section du CNU.
*Motion budget ESR*
La section 22 du CNU, réunie en assemblée générale le 3 mars 2025, dénonce la loi de finances 2025, adoptée par 49.3, qui acte une baisse drastique du budget de l’ESR. L’enseignement supérieur et la recherche devraient être l’une des priorités de notre société. Or, cette loi impose une nouvelle coupe budgétaire, cette fois d’un milliard d’euros par rapport à l’année précédente, aggravant ainsi une situation déjà très alarmante. Alors que 60 des 75 universités ont voté un budget 2025 en déficit, la loi de finances met gravement en danger l’enseignement supérieur public et la recherche publique, compromettant l’avenir du pays et de sa jeunesse. La section 22 du CNU exige un budget digne permettant à l’ESR de remplir pleinement ses missions, sans oublier la remise en cause des budgets de la culture dans tout le pays qui participent à des passerelles locales entre recherche académique, recherche action et recherche participative. C’est pourquoi la section 22 du CNU apporte son soutien aux mouvements en cours sur différents Campus ou sites universitaires.
*Motion HCERES *
La 22e section du CNU s’indigne des avis défavorables délivrés par le HCERES à plus de 25% des formations de la vague E. Elle considère que ces évaluations vexatoires sont déconnectées de la réalité des établissements et ne tiennent pas compte de leur sous-financement structurel. Elle récuse leurs conclusions produites selon un modèle uniforme conçu pour appliquer une politique indifférente à la diversité des disciplines, des publics estudiantins et des territoires. À l’heure où la liberté d’enseignement fait l’objet de menaces redoublées, particulièrement en sciences humaines et sociales, ces évaluations constituent une nouvelle attaque contre des collègues confrontés à des années de sous dotation et de remise en cause de leurs libertés académiques.
*Motion concernant la baisse du contingent de CRCT*
La section 22 du CNU, réunie en Assemblée générale le 4 mars 2025, dénonce l’érosion continue du nombre de semestres de CRCT disponibles pour les collègues MCF et PR qui souhaitent pouvoir mener une recherche ambitieuse et de qualité. Alors que la 22e section du CNU disposait de 11 semestres en 2022, ce contingent n’était plus que de 9 semestres en 2024 et 7 semestres en 2025.
La section rappelle qu’ils sont de droit dans de nombreux autres pays et qu’ils sont garantis par le décret du 6 juin 1984 (modifié par les décrets du 19 juillet 1987 et du 22 janvier 1992).
Par cette baisse, le gouvernement signifie clairement aux enseignant·es-chercheur·es qu’ils et elles ont de moins en moins de possibilités de bénéficier d’un semestre de CRCT après examen de leur dossier par leurs pairs au niveau national. Ils et elles dépendent alors entièrement des possibilités offertes localement, très disparates selon les établissements. Les enseignant·es-chercheur·es sont déjà à la peine pour trouver du temps de recherche productif étant donné les nombreuses charges administratives et heures complémentaires d’enseignement assurées. Si cette trajectoire n’est pas inversée, ils et elles continueront à avoir encore moins de temps pour mener leurs travaux de recherche, ce qui impactera nécessairement négativement la production scientifique nationale dans les domaines de la 22e section.
C’est pourquoi la section 22 du CNU exige que le nombre de semestres de CRCT disponibles ne connaisse plus de baisse et qu’il retrouve au moins le niveau de 2022, à savoir 11 semestres, afin de ne pas davantage décourager la recherche universitaire
Bien à vous,
Le bureau d’H2C