AAC Les femmes et la Libération en France (métropole et Empire), 1944-1946

*Appel à communication **( English version below )*
*Les femmes et la Libération en France (métropole et Empire), *
*1944-1946*

*Résumé*
Organisé par le Conseil scientifique et d’orientation de la Mission du 80ème anniversaire de la Libération, ce colloque porte sur les deux ou trois années qui constituent le « moment » de la Libération, de 1944 à 1946. Il souhaite interroger les transformations intervenues dans la vie des femmes et dans les rapports de genre – au combat, dans la Cité et dans leurs activités – en France métropolitaine et dans l’Empire. Cette rencontre internationale propose à la fois un état des lieux des connaissances et la mise en lumière d’aspects nouveaux.
Depuis la parution en 1995, du premier numéro de la revue *Clio, Histoire, Femmes et Sociétés* consacré à « Résistances et Libérations », les travaux se sont accumulés mais l’importance de la Libération dans la période dite du « creux de la vague » féministe est encore peu étudiée. L’historiographie s’est concentrée sur les féministes et les féminismes de la Révolution française, du long XIXème siècle et de la « deuxième vague » (des années 1970 et suivantes). Le colloque sera l’occasion de s’interroger sur les capacités combattantes des femmes, des résistantes comme des collaboratrices, de sonder leur engagement dans la Cité comme nouvelles électrices en 1945 (y compris dans les colonies et les départements d’outre-mer) mais aussi comme travailleuses ou « ménagères », et d’apprécier leur autonomie. « Les femmes ont-elles eu une Libération ? » se demandait en 1995 Françoise Thébaud. L’hypothèse générale soumise à la discussion est que ces quelque trois ans ont représenté pour les femmes une phase d’ouverture mais que les continuités sont restées marquées.

*Argument*
Au-delà de la rupture fondamentale que constituent la guerre, l’Occupation et la période des combats de la Libération, dans quelle mesure les trois années 1944-1946 constituent-elles une césure, un moment de consensus et de conquêtes politiques et sociales pour les femmes, avant que la Guerre froide ne cristallise les oppositions idéologiques ? Cette rencontre se propose d’explorer de manière aussi large que possible l’histoire des femmes en France métropolitaine et dans l’Empire pendant cet intervalle de temps, qu’il s’agisse des réformes institutionnelles, économiques ou sociales, ou de l’évolution des mœurs et des représentations.
*Engagements*
En consacrant la féminisation des armées avec la création des AFAT puis du personnel féminin de l’armée de terre, la Libération constitue une fenêtre d’opportunité, illustrée également par la littérature de témoignage des résistantes des années 1944-1946, plus porteuse d’espoir que les récits ultérieurs. Le colloque sera aussi l’occasion de porter un nouveau regard sur les engagements féminins au moment de la Libération à différentes échelles, locale, nationale et internationale. Engagement des femmes dans les maquis, les mouvements et les réseaux d’une part, mais également celui des collaboratrices, dont la dimension politique a été soulignée par des travaux récents.
En tant que nouvelles électrices, les femmes de métropole ont voté trois fois en 1945 et trois fois encore en 1946. Dans l’Empire, l’application de l’ordonnance du 21 avril 1944 a suscité des débats et des mobilisations. Dans quelle mesure ces élections permettent-elles d’analyser les opinions des femmes et de vérifier, par exemple, si, comme le craignait le Parti radical, elles ont voté pour les partis conservateurs ? Quant aux élues de 1945-1946, dont on pourra interroger les liens avec les partis politiques, elles n’ont pas encore fait l’objet d’une étude systématique.
L’accès au suffrage et à l’éligibilité va de pair avec la restructuration des organisations féministes au lendemain de l’obtention du droit de vote qui se trouvait au cœur de leurs préoccupations depuis la fin du XIXe siècle. Quelles sont les principales revendications portées par les mouvements féminins et féministes anciens ou issus de la Résistance ? Quelles sont leurs connexions avec les organisations internationales les plus anciennes comme avec celles nouvellement créées ?
*Droits économiques et sociaux*
La Libération est aussi le moment d’une tentative d’égalisation des droits entre les hommes et les femmes. Le préambule de la Constitution de 1946 en garantit le principe. Une série de petits pas se sont succédé dans la période qui mériteraient un recensement et un examen attentif (rapprochement des salaires, suppression de l’abattement des 10 %, ouverture de la carrière diplomatique aux femmes, ouverture du concours de l’ENA, de la magistrature, des jurys, etc.). Au niveau international, la création de l’ONU et, en son sein, de la Commission de la condition de la femme en 1946, constitue également une étape encore mal connue dans la reconnaissance des droits des femmes, de même que la participation de celles-ci à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
*Normes de genre et représentations*
Comment se recomposent les rapports de genre au lendemain du conflit ? La participation des femmes à la Résistance les modifie-t-elle ? De quelle façon l’épuration des collaboratrices participe-t-elle au rétablissement de l’ordre des sexes, après les « troubles dans le genre » constatés durant la guerre ? Pendant que les femmes deviennent des citoyennes à part entière, la résonance politique du pic de répression mérite d’être scrutée. Dans un quotidien affecté par des pénuries et dans un contexte où perdurent les inquiétudes natalistes, il importe également d’apprécier les injonctions de retour au foyer qui pèsent sur les femmes. On pourrait ainsi développer une analyse de genre sur le développement des allocations familiales et la poursuite de l’allocation de salaire unique instituée en 1941. Dans quelle mesure ces dispositifs de protection sociale qui découragent l’emploi des femmes participent-ils à un rétablissement de la domination masculine ? Quel rôle jouent en outre les femmes dans l’économie du deuil ou du soin dans cette société d’après-guerre encore meurtrie ? En quoi le retour ou l’absence des déportées a-t-elle modifié la distribution des rôles dans les familles ? Alors que le nombre de divorces croît sensiblement en 1945 et 1946, comment sont perçues les femmes divorcées ainsi que les femmes seules ?
Comment le cinéma, la littérature ou la presse et notamment les magazines féminins comme *Elle* qui commence à paraître en 1945, représentent les rapports de genre à la Libération ? La presse magazine féminine a fait l’objet de travaux portant sur les années 1968, plus rares sont les études sur l’immédiat après-guerre.
Il ne semble pas que le deuxième après-guerre ait donné lieu à de nouvelles « années folles ». La Libération n’a pas été l’occasion, comme l’ont été les années vingt, d’une certaine libération de l’homosexualité et n’a pas remis en cause les normes de genre. Mais dans le domaine des mœurs en son ensemble a-t-elle été aussi conservatrice qu’il y paraît ?

Cette proposition de colloque est ouverte. Les questions évoquées ici n’ont qu’une valeur indicative et n’ont d’autre but que de montrer la richesse potentielle du champ de recherche.

*Modalités et calendrier de candidature*
Les candidatures doivent être adressées aux trois membres du comité d’organisation, accompagnées d’un argument de 1500/2000 signes, *avant le 10 juillet 2024.*
*Comité d’organisation :*
Claire Andrieu, Sciences Po, Paris,
Julie Le Gac, Université de Paris-Nanterre
Fabien Lostec, Université de Rennes 2
claire.andrieu@sciencespo.fr, jlegac@parisnanterre.fr, fabien.lostec@bbox.fr

*Conseil scientifique : *
Stéphane Albertelli, chercheur
Raphaële Balu, Université Paris 1
Christine Bard, Université d’Angers
Pascale Barthélémy, EHESS, Paris
Hanna Diamond, Cardiff University, UK
Camille Fauroux, Université Toulouse Jean Jaurès
Thomas Fontaine, Musée de la Résistance nationale, Champigny
Antoine Grande, Musée de la Résistance et de la Déportation de la Haute-Garonne

Zoé Grumberg, Université du Mans
Laure Humbert, University of Manchester, UK
Catherine Lacour-Astol, chercheure
Elissa Mailänder, Sciences Po, Paris
Claire Miot, Sciences Po Aix
Frédérique Neau-Dufour, chercheure
Renée Poznanski, Université Ben Gourion, Israël
Mary-Louise Roberts, University of Wisconsin-Madison, USA
Fabrice Virgili, CNRS
Sylvie Zaidman. Musée de la Libération de Paris

*Lieu* : Lille
*Date* : mars 2025
*Format *: présentiel
*Langue de travail* : français et anglais
*Bibliographie indicative* : *voir plus loin*

Mots-clés : Femmes – Genre – Libération – Seconde Guerre mondiale – Occupation – France – Empire colonial

Call for papers
*Women and the Liberation in metropolitan France and the Empire,*
*1944-1946*

*Abstract*
Organized by the Conseil scientifique et d’orientation de la Mission du 80ème anniversaire de la Libération, this conference focuses on the two or three years that make up the « moment » of the Liberation, from 1944 to 1946. Its aim is to examine the transformations that took place in women’s lives and gender relations – in combat, in political life in the broadest sense and in their activities – in metropolitan France and the Empire. This international meeting will both review the current state of knowledge and highlight new aspects.
Since the publication in 1995 of the first issue of the journal *Clio, Histoire, Femmes et Sociétés* devoted to « Résistances et Libérations », there has been an accumulation of work, but the importance of the Liberation in the period known as the low point of the feminist wave is still little studied. Historiography has focused on the feminists and feminisms of the French Revolution, the long 19th century and the « second wave » (1970s onwards). The conference will provide an opportunity to examine the fighting capacities of women, both Resistance fighters and collaborators, to probe their involvement in politics as new voters in 1945 (including in the colonies and overseas departments) but also as workers or « housewives », and to appreciate their autonomy. In 1995, Françoise Thébaud asked: « Did women have a Liberation?” The general hypothesis put forward for discussion is that these three years or so represented a phase of openness for women, but that continuities remained strong.

*Argument*
Beyond the fundamental rupture constituted by the war, the Occupation and the period of fighting during the Liberation, to what extent did the three years 1944-1946 constitute a caesura, a moment of consensus and political and social conquests for women, before the Cold War crystallized ideological oppositions? The aim of this meeting is to explore as broadly as possible the history of women in metropolitan France and the Empire during this period, in terms of institutional, economic and social reforms, as well as changes in mores and representations.
*Commitments*
The Liberation provided a window of opportunity for the feminization of the armed forces, with the creation of the AFAT and the women’s army corps. This was also illustrated by the testimonial literature written by women members of the Resistance in 1944-1946, which was more hopeful than later accounts. The symposium will also provide an opportunity to take a fresh look at women’s involvement at the time of the Liberation, at local, national and international levels. Women’s involvement in the maquis, movements and networks on the one hand, but also that of female collaborators, whose political dimension has been highlighted by recent research.
As new voters, women in mainland France voted three times in 1945 and three more times in 1946. In the Empire, the application of the Ordinance of April 21, 1944 gave rise to debate and mobilization. To what extent do these elections make it possible to analyze women’s opinions and verify, for example, whether, as the Radical Party feared, they voted for conservative parties? As for the women elected in 1945-1946, whose links with political parties could be examined, they have not yet been the subject of a systematic study.
Access to suffrage and eligibility went hand in hand with the restructuring of feminist organizations in the wake of the right to vote, which had been at the heart of their concerns since the end of the 19th century. What were the main demands made by women’s and feminist movements in the past and during the Resistance? What connections did they have with the oldest international organizations, as well as with newly-created ones?
*Economic and social rights*
The Liberation also saw an attempt to equalize rights between men and women. The preamble to the 1946 Constitution guarantees the principle. A series of small steps were taken during this period, all of which deserve to be listed and examined carefully (approximation of salaries, elimination of the 10 % deduction for women’s salaries, opening up of the diplomatic career to women, opening up of the ENA entrance examination, the magistrature, juries, etc.). At the international level, the creation of the UN and its Commission on the Status of Women in 1946 was another little-known milestone in the recognition of women’s rights, as was their participation in the drafting of the Universal Declaration of Human Rights.
*Gender norms and representations*
How did gender relations change in the aftermath of the war? Did the participation of women in the Resistance change them? How did the purge of female collaborators contribute to the re-establishment of the gender order after the « gender disorders » observed during the war? As women became full citizens, the political resonance of the peak of repression deserves to be examined. In a day-to-day world affected by shortages, and against a backdrop of lingering natalist concerns, it is also important to appreciate the injunctions to return to the home that weighed on women. For example, we could develop a gender analysis of the development of family allowances and the continuation of the single-wage allowance instituted in 1941. To what extent do these social protection measures, which discourage women from working, contribute to the re-establishment of male domination? What role, moreover, do women play in the economy of mourning and care in this still battered post-war society? With the number of divorces rising sharply in 1945 and 1946, how were divorced women and single women perceived?
How did cinema, literature and the press, particularly women’s magazines such as *Elle*, which began publishing in 1945, portray gender relations during the Liberation? The women’s press has been the subject of studies focusing on the 1968s, but studies of the immediate post-war period are rarer.
The second post-war period does not appear to have given rise to any new « Roaring Twenties ». The Liberation was not the occasion, as the 1920s had been, for a certain liberation of homosexuality, nor did it call gender norms into question. But in the realm of mores in general, was it as conservative as it seems?

This symposium proposal is open. The questions raised here are only indicative and are intended to show the potential richness of the field of research.

*Application procedures and timetable*
Applications must be sent to the three members of the organizing committee, together with an argument of 250/350 words, *before July 10, 2024*.
*Organizing committee*:
Claire Andrieu, Sciences Po, Paris,
Julie Le Gac, Université de Paris-Nanterre
Fabien Lostec, Université de Rennes 2
claire.andrieu@sciencespo.fr, jlegac@parisnanterre.fr, fabien.lostec@bbox.fr
*Scientific Advisory Board : *
Stéphane Albertelli, chercheur
Raphaële Balu, Université Paris 1
Christine Bard, Université d’Angers
Pascale Barthélémy, EHESS, Paris
Hanna Diamond, Cardiff University, UK
Camille Fauroux, Université Toulouse Jean Jaurès
Thomas Fontaine, Musée de la Résistance nationale, Champigny
Antoine Grande, Musée de la Résistance et de la Déportation de la Haute-Garonne
Zoé Grumberg, Université du Mans
Laure Humbert, University of Manchester, UK
Catherine Lacour Astol, chercheure
Elissa Mailänder, Sciences Po, Paris
Claire Miot, Sciences Po Aix
Frédérique Neau-Dufour, chercheure
Renée Poznanski, Université Ben Gourion, Israël
Mary-Louise Roberts, University of Wisconsin-Madison, USA
Fabrice Virgili, CNRS
Sylvie Zaidman. Musée de la Libération de Paris

Location: Lille

Working language: French and English
Format : in-person
Indicative bibliography: *see below*
Attached file
Keywords : Women – Gender – Resistance – Liberation – World War II – Occupation – France – Colonial Empire

*Bibliographie indicative*

Achin Catherine, *Le Mystère de la Chambre basse. Comparaison des processus d’entrée des femmes au Parlement, France-Allemagne, 1945-2000*, Paris, Dalloz, 2005.
Albertelli Sébastien, *Elles ont suivi de Gaulle : histoire du Corps des Volontaires françaises, *Perrin, 2020
Andrieu Claire, « Les résistantes, perspectives de recherche », *in* Antoine Prost (dir.), *La Résistance, une histoire sociale*, Editions de l’Atelier, 1997.
Bard Christine, *Les femmes dans la société française au 20ème siècle*, Paris, Colin, 2003.
Barthélémy Pascale, *Sororité et colonialisme. Françaises et Africaines au temps de la guerre froide (1944-1962)*, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2022.
Boittin Jennifer Anne, Christina Elizabeth Firpo, et Emily Musil Church, « Hierarchies of Race and Gender in the French Colonial Empire, 1914–1946 », *Historical Reflections/Réflexions historiques *37, n° 1, mars 2011.
Chaperon Sylvie, *Les Années Beauvoir, 1945-1970*, Paris, Fayard, 2000.
Cooper Frederic, *Français et africains. Être citoyen au temps de la décolonisation*, Paris, Payot, 2014.
Douzou Laurent et Yusta Mercedes (dir.), *La Résistance à l’épreuve du genre : hommes et femmes dans la Résistance antifasciste en Europe du Sud, 1936-1949*, PUR, 2022.
Fauroux Camille, *Produire la guerre, produire le genre : des Françaises au travail dans l’Allemagne nationale-socialiste (1940-1945)*, Editions EHESS, 2020
Gradskova Yulia, *The Women’s International Democratic Federation, the Global South, and the Cold War: defending the rights of women of the « whole world »?*, Abingdon/Oxon/New York, Routledge, Taylor & Francis Group, 2021.
Guéraiche William, *Les Femmes et la République. Essai sur la répartition du pouvoir* *de 1943 à 1979*, Paris, Éditions de l’Atelier, 1999.
Handfield Nicolas, Le Gac Julie, Poitras-Raymond Chloé (dir.), *Femmes en guerre, de l’époque médiévale à nos jours*, Presses universitaires du Septentrion, 2022
Jauneau Élodie. « Les « mortes pour la France » et les « anciennes combattantes » : l’autre contingent de l’armée française en guerre (1940-1962) », *Histoire@Politique*, vol. 18, no. 3, 2012, p. 144-161.
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Joseph-Gabriel Annette, *Imaginer la libération. Des femmes noires face à l’Empire*, Sète, éditions Rot Bo Krik, 2022.
Lacour-Astol, Catherine, *Le genre de la Résistance. La Résistance féminine dans le Nord de la France, *Presses de Sciences po, 2015
Le Gac Julie. « ‘L’étrange défaite’ du divorce ? (1940-1946) », *Vingtième Siècle. Revue d’histoire*, vol. no 88, no. 4, 2005, p. 49-62.
Lostec Fabien, *Condamnées à mort. L’épuration des femmes collaboratrices, 1944-1951*, Paris, CNRS Editions, 2024.
Mailänder Elissa, *Amour, mariage, sexualité : une histoire intime du nazisme, 1930-1950,* Seuil, 2021.
Miot Claire, « Combattantes sans combattre ? Le cas des ambulancières dans la Première armée française (1944-1945) », *Revue historique de l’armée*, 2013-08, vol. 272 (3), p. 25-35.
Roberts Mary Louise, *Des GI et des femmes : amours, viols et prostitution à la Libération*, Seuil, 2022.
Thébaud Françoise (dir.), « Résistances et libérations, France, 1940-1945 », *Clio*. *Histoire, Femmes et Sociétés*, 1995, 1.
thebaud Françoise, « Penser les guerres du xx e siècle à partir des femmes et du genre. Quarante ans d’historiographie », *Clio. Femmes, Genre, Histoire*, 2014/1 (n° 39), p. 157-182.
Virgili Fabrice, *La France « virile ». Des Femmes tondues à la Libération, Paris, Payot, 2000.*

— Maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Paris Nanterre, Institut des Sciences Sociales du Politique (ISP) Membre junior de l’IUF Senior Lecturer at the University of Paris Nanterre isp.cnrs.fr/?project=le-gac-julie