séminaire de l’AFRHC, « la Cinémathèque nationale, une utopie française ? »
Chères et chers collègues,
La prochaine séance du séminaire permanent de l’Association française de recherche en histoire du cinéma (AFRHC) se déroulera le vendredi 8 février de 18h à 20h à l’INHA (salle Benjamin) et accueillera Christophe Gauthier (École nationale des chartes – PSL) et Natacha Laurent (Université Toulouse Jean-Jaurès/Framespa UMR 5136). Elle sera consacrée à un moment particulier de l’histoire du patrimoine cinématographique en France et qui correspond aux débats qui ont entouré la notion de « cinémathèque nationale ».
Toutes les informations sont ici : afrhc.fr/prochaine-seance-du-seminaire-permanent-de-lafrhc-2024-2025-christophe-gauthier-et-natacha-laurent/
La Cinémathèque nationale, une utopie française?
La France fut un des premiers pays du monde à se doter d’une Cinémathèque nationale, dès 1933. Et pourtant il fallut attendre 1969 pour que soient instituées des archives publiques du cinéma, 1975 pour une loi sur le dépôt légal des films opératoire, et même 1977 pour que celui-ci soit véritablement mis en œuvre. Que s’est-il passé pendant ce presque demi-siècle ? Alors certes, il y eut la Cinémathèque française, fondée en1936, mais celle-ci demeure encore aujourd’hui une association Loi 1901,financée par la puissance publique à partir de la guerre, mais qui ne putjamais – malgré quelques tentatives – être attributaire du dépôt légal desfilms, en raison-même de son statut. Quant au Service des archives du film crééen 1969, il n’est pas un espace de programmation, mais de conservation.
Bref, plutôt que de partir de l’histoire des institutions,il s’agira de renverser la focale et de s’intéresser aux attributs d’uneCinémathèque nationale, à l’instar des Archives nationales ou de laBibliothèque nationale : le dépôt légal, la conservation durable – sinonpérenne – des documents, leur inventaire, leur consultation enfin, touteschoses qui participent, entre 1933 et 1969, des intentions de la premièreCinémathèque nationale comme de la Cinémathèque française, sans que pour autantleur mise en œuvre n’aboutisse pleinement. A cet égard, le projet decinémathèque nationale apparaît comme une utopie, une utopie française.
Bien cordialement,
–––––––––––––––––––––––
Natacha Laurent Maîtresse de conférences en histoire contemporaine
Directrice adjointe de l’UMR 5136 FRAMESPA
framespa.univ-tlse2.fr/
Université Toulouse Jean-Jaurès
5, allées Antonio Machado F – 31 058 Toulouse Cedex
La prochaine séance du séminaire permanent de l’Association française de recherche en histoire du cinéma (AFRHC) se déroulera le vendredi 8 février de 18h à 20h à l’INHA (salle Benjamin) et accueillera Christophe Gauthier (École nationale des chartes – PSL) et Natacha Laurent (Université Toulouse Jean-Jaurès/Framespa UMR 5136). Elle sera consacrée à un moment particulier de l’histoire du patrimoine cinématographique en France et qui correspond aux débats qui ont entouré la notion de « cinémathèque nationale ».
Toutes les informations sont ici : afrhc.fr/prochaine-seance-du-seminaire-permanent-de-lafrhc-2024-2025-christophe-gauthier-et-natacha-laurent/
La Cinémathèque nationale, une utopie française?
La France fut un des premiers pays du monde à se doter d’une Cinémathèque nationale, dès 1933. Et pourtant il fallut attendre 1969 pour que soient instituées des archives publiques du cinéma, 1975 pour une loi sur le dépôt légal des films opératoire, et même 1977 pour que celui-ci soit véritablement mis en œuvre. Que s’est-il passé pendant ce presque demi-siècle ? Alors certes, il y eut la Cinémathèque française, fondée en1936, mais celle-ci demeure encore aujourd’hui une association Loi 1901,financée par la puissance publique à partir de la guerre, mais qui ne putjamais – malgré quelques tentatives – être attributaire du dépôt légal desfilms, en raison-même de son statut. Quant au Service des archives du film crééen 1969, il n’est pas un espace de programmation, mais de conservation.
Bref, plutôt que de partir de l’histoire des institutions,il s’agira de renverser la focale et de s’intéresser aux attributs d’uneCinémathèque nationale, à l’instar des Archives nationales ou de laBibliothèque nationale : le dépôt légal, la conservation durable – sinonpérenne – des documents, leur inventaire, leur consultation enfin, touteschoses qui participent, entre 1933 et 1969, des intentions de la premièreCinémathèque nationale comme de la Cinémathèque française, sans que pour autantleur mise en œuvre n’aboutisse pleinement. A cet égard, le projet decinémathèque nationale apparaît comme une utopie, une utopie française.
Bien cordialement,
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Natacha Laurent Maîtresse de conférences en histoire contemporaine
Directrice adjointe de l’UMR 5136 FRAMESPA
framespa.univ-tlse2.fr/
Université Toulouse Jean-Jaurès
5, allées Antonio Machado F – 31 058 Toulouse Cedex