AAC Revue d’histoire critique
Veuillez trouver ci-dessous un appel à article pour un numéro de la Revue d’histoire critique coordonné par Pascal Bianchini et moi-même et provisoirement intitulé « Les gauches en Afrique, un regard rétrospectif »
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Bien cordialement et de joyeuses fêtes
Martin Mourre
Appel à contribution : les gauches en Afrique, un regard rétrospectif Pour les Cahiers d’Histoire. Revue d’histoire critique
Résumé : Cet appel à contribution des Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique s’intéresse au militantisme de gauche en Afrique, notamment celui qu’on peut qualifier de révolutionnaire, sous-tendu par l’anticolonialisme et l’anti-impérialisme, depuis les années 1960, avec l’accès aux indépendances jusqu’aux années 1990, avec l’avènement du multipartisme et l’imposition des politiques d’ajustement structurel. Il s’agit de jeter un regard sur des histoires souvent méconnues de la littérature académique, parce que souvent vécues dans la clandestinité, durant les longues périodes où les Etats post-coloniaux prohibaient de facto ou de jure le multipartisme. La priorité sera donc donnée à des études qui apportent des éléments inédits ou qui développent une approche novatrice par rapport aux travaux déjà existants que ce soit dans l’histoire politique contemporaine de l’Afrique ou la science politique africaniste.
Argumentaire Présentation du contexte historiographique et définition des termes du sujet Dans la période contemporaine, que ce soit à travers des mouvements citoyens (cas de Y en a marre ou du Frapp au Sénégal, de la Lucha au Congo-RDC, du Balai citoyen au Burkina-Faso, du M- 62 au Niger, etc.) ou des partis panafricains ( Economic Freedom Fighters – EFF de Julius Malema en Afrique du Sud, Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité – PASTEF d’Ousmane Sonko), sont apparues de nouvelles forces politiques qui, à travers leur hétérogénéité, s’inscrivent néanmoins dans l’héritage anticolonialiste et anti-impérialiste des mouvements de gauche auquel ce numéro de RHC entend se consacrer. Cette actualité peut inciter à un regard rétrospectif sur l’histoire de ces gauches africaines. En la matière, nous partons du constat de la place encore limitée de l’Afrique au sein des ouvrages qui traitent à l’échelle mondiale de l’histoire des mouvements de gauches ou encore des phénomènes de contestation qui ont nourri leur existence et leur développement (voir quelques chapitres in : Norman Naimark<www.cambridge.org/core/search?filters%5BauthorTerms%5D=Norman%20Naimark&eventCode=SE-AU>, Silvio Pons<www.cambridge.org/core/search?filters%5BauthorTerms%5D=Silvio%20Pons&eventCode=SE-AU> and Sophie Quinn-Judge<www.cambridge.org/core/search?filters%5BauthorTerms%5D=Sophie%20Quinn-Judge&eventCode=SE-AU>, 2017 ou encore in : Chen Jian, Martin Klimke, Masha Kirasirova, Mary Nolan, Marilyn Young and Joanna Waley-Cohen, 2019). Néanmoins, depuis les années 1970, dans le sillage de la décolonisation, on s’est intéressé aux différentes idéologies se réclamant du socialisme, alors fort répandues sur le continent africain, qu’il s’agisse des différentes variantes du « socialisme africain » ou encore de celle du « socialisme scientifique » se revendiquant de la pensée de Marx et de Lénine (Bénot, 1972). Parmi ces derniers, les régimes se revendiquant du marxisme-léninisme, ont été parfois qualifiés d’afromarxistes (Arnold Hughes, 1992) ou d’afrocommunistes (Ottaway & Ottaway, 1986). D’autres travaux, des plus classiques aux plus récents, ont examiné les relations entre les courants panafricanistes et les organisations communistes (Padmore, 1958 ; Adi, 2013 ; Adi, 2018). Au-delà de ces clivages historiques, on a depuis quelques années, commencé à faire un inventaire de ces gauches que l’on peut qualifier de radicales ou de révolutionnaires, revendiquant une remise en cause des situations de néocolonialisme ou de domination impérialiste, que ce soit pour l’Afrique du Nord (Laura Feliu & Ferran Izquierdo-Brichs, 2019) ou l’Afrique au sud du Sahara (Bianchini, Sylla & Zeilig, 2023). Cependant, s’il existe un nouvel intérêt pour cette galaxie des gauches africaines, on s’est peut-être jusqu’ici davantage focalisé sur les séquences événementielles comme mai 1968 (Gueye, 2017) ou les figures héroïques associées, au sens large, aux divers courants de la gauche africaine (Bouamama, 2017) ou plus souvent encore sur des personnages charismatiques singuliers comme Sankara (Jaffré, 2007) Si l’on essaie de définir ce que recouvre la notion de gauche en Afrique, on s’aperçoit d’abord que jusqu’à nos jours, contrairement à d’autres continents, très peu d’acteurs politiques se sont revendiqués du pôle opposé à la gauche, ce qui fait que la catégorie de gauche paraît très englobante et qu’il faut donc mettre au pluriel cette notion. En outre, il paraît nécessaire de lui donner un contenu spécifique par rapport aux définitions standard de la science politique (voir par ex. : Parenteau & Parenteau, 2023) en y incluant notamment le positionnement par rapport aux rapports de domination externes : colonialisme, néocolonialisme, impérialisme (Bianchini, 2018), Le caractère pluriel des gauches africaines renvoie aussi aux différences de trajectoires sur le plan de la décolonisation, ainsi que par la suite, de celles concernant les clivages structurant les champs politiques des régimes postcoloniaux ou encore le degré d’ouverture du système politique (avec le développement de régimes de parti unique et de régimes militaires). Se pose par ailleurs, la question de la nature de la politisation des acteurs: est-elle « importée » ou au contraire « endogène » (ou du moins endogénéisée) ? Cela renvoie à l’influence d’idéologies socialistes ou communistes, notamment du marxisme dans ses différentes variantes et chapelles et à la capacité des intellectuels et des organisations révolutionnaires à africaniser ce marxisme, le cas d’Amilcar Cabral étant souvent cité comme un exemple réussi d’adaptation en la matière. Il faut aussi prendre en compte l’apparition de régimes « révolutionnaires », soit dès les indépendances (la Guinée de Sekou Touré), soit plus tard dans les années 1970 (avec le Congo Brazzaville ou le Bénin) ou même encore dans les années 1980 (Burkina Faso). À travers ces différents exemples, la question de la relation (coopération ou conflit ?) avec des régimes militaires d’inspiration révolutionnaire ou progressiste, s’est souvent posée (Beckman, 1986). La littérature existante s’est surtout focalisée sur ces régimes révolutionnaires ainsi que sur les figures charismatiques qui les ont dirigés mais on peut s’intéresser aussi aux histoires des dissidences de gauche qui ont souvent existé à un moment donné du processus politique.
Période historique concernée : S’il y a toujours eu des résistances à la domination coloniale en Afrique, on peut distinguer jusqu’aux années 1990 et à la chute du mur de Berlin, trois grandes phases historiques de développement de courants de gauche en Afrique : – – 1) les pionniers des années 1920-1930 liés au mouvement communiste international et au mouvements panafricanistes avec L. Senghor T. Garang Kouyate, Wallace-Johnson etc. (Dewitte, 1985 ; Derrick, 2008) ; – – 2) les mouvements nationalistes radicaux des années 1940 aux indépendances comme l’Union des populations du Cameroun (Joseph, 1986 ; Deltombe, Domergue & Tsatsitsa, 2011) ou encore au Niger avec le Sawaba (Van Valrawen, 2017) ; – 3) l’activisme révolutionnaire dans une perspective anti-impérialiste et s’inscrivant aussi dans le cadre des Global Sixties qui, pour l’Afrique, débute dans les années 1960, notamment au Congo (Martens 1985, Monaville, 2022) se prolonge dans la décennie 1970 voire le début des années 1980. S’il n’est pas à exclure d’aborder des aspects concernant les deux premières périodes qui ont déjà fait l’objet d’un certain nombre d’études, d’autant plus que l’histoire de certains courants et partis de gauche peut enjamber ces différentes périodes, par exemple dans le cas du PAI fondé en 1957 au Sénégal (Bianchini, 2016), ce numéro thématique vise plus particulièrement l’histoire des mouvements, syndicats ou partis – d’États ou d’oppositions – des années 1960 jusqu’à l’avènement du multipartisme au plan politique et de l’ajustement structurel, au plan économique. Si la plupart de ces luttes ont affirmé, plus ou moins ouvertement, leur caractère continental panafricain (Boukari-Yabara 2014), cette périodisation renvoie, à une autre échelle, à la fois à la question de la guerre froide et aux liens entre force de gauche en Afrique et alliés communistes mais aussi à l’essor du mouvement des non-alignés.
Des problématiques à envisager Au sein du cadre historique que nous venons de préciser, on pourrait alors se demander en quoi ces mouvements de gauche se sont situés dans le prolongement des luttes anticoloniales, par exemple en s’opposant aux différentes formes de néocolonialisme ou encore en utilisant la mémoire des luttes anticoloniales pour enraciner leurs combats au sein des Etats post-coloniaux ? On pourrait examiner comment ils ont pu se développer dans la clandestinité et dans un contexte de répression et de monopolisation du pouvoir politique (dans les années 1960-70) ? Il s’agirait aussi de se reporter à une interrogation précédente, en la précisant davantage, en examinant les relations – de soutien ou d’opposition ? – que ces organisations ont pu avoir avec les régimes se proclamant « révolutionnaires » dans une perspective socialiste, panafricaine, voire marxiste-léniniste, depuis Nkrumah jusqu’à Sankara en passant par l’Ethiopie (Tebebu, 2008 ; Zewde, 2014) ou encore la Tanzanie (Tordoff & Mazrui, 1972 ; Melchiorre, 2020). Enfin, on pourrait aussi s’interroger dans quelle mesure ces forces de gauche qui existaient dans la clandestinité ont pu jouer un rôle dans le processus d’ouverture et de mise en place de systèmes multipartisans dans les années 1990 (Koné, 1998). Il va de soi que la liste de ces questionnements n’est pas limitative et vise surtout à suggérer des pistes de réflexion.
Approches à privilégier : En combinant l’histoire sociale et l’histoire politique, il s’agit de mettre en lumière l’existence et le développement de mouvements, de partis, peu voire pas étudiés que ce soit sur le plan de leurs idéologies ou de leurs pratiques (Blum & alii, 2018 ; Bianchini, Sylla & Zeilig, 2023) mais aussi de figures militantes moins connues ou très peu étudiées en tant qu’acteurs politiques, comme dans le cas de Cheikh Anta Diop (Boukari Yabara & Mourre, 2023). Sur le plan de l’histoire sociale, il faudrait tenter de donner un aperçu de l’implantation de ces partis ou mouvements au sein de la société, en posant notamment des questions telles que celle de l’implantation de ces partis se réclamant du mouvement ouvrier dans le prolétariat urbain et rural (Fall & alii, 2001) ou encore celle de la place des femmes dans ces mouvements de gauche (Abassade, 2021) ou éventuellement celle d’autres catégories : « ethniques », « raciales » « confessionnelles » (Beckman, 2022). Une autre démarche intéressante sur le plan de l’histoire politique voire de la sociologie politique serait de se pencher sur les relations entre ces formations de gauche et d’autres mouvements sociaux comme les mouvements étudiants, comme dans le cas du Niger (Smirnova, 2015) ou de la jeunesse du Congo (Kiriakou, 2019). Enfin, il sera toujours utile de procéder à un inventaire et une analyse des pratiques militantes (diffusion de tracts, de journaux, cours de formation aux différentes pensées révolutionnaires, activités socio-culturelles comme la chanson ou le théâtre etc.) dans le cadre d’un pays ou d’une époque donnée.
Des approches complémentaires éventuellement possibles : On pourra aussi étudier les liens entre le « champ politique » où se sont développés ces mouvements et d’autres « champs » (celui des religions, des expressions culturelles et artistiques, etc.), ce qui a été fait par exemple dans le cas du Sénégal à propos des luttes menées sur le « front culturel » (Wane, 2014) ou encore dans le cas du Soudan, où a été abordée la question du développement d’un parti communiste confronté à des stratégies de stigmatisation de la part de ses adversaires idéologiques, dans le cas d’une société fortement islamisée (Himmat, 2019) Il en va de même de la dimension internationale de ces mouvements (relations avec les mouvements politiques de la gauche en Europe (Blum, Di Maggio, Siracusano & Wolikow, 2021) ou encore avec les communautés d’immigrés en Europe (Dedieu, 2011) ou les mouvements noirs aux Etats-Unis (Amandla-Johnson, 2020), relations avec les pays se réclamant du « camp socialiste » (Matusevitch, 2009), influence d’autres mouvements révolutionnaires issus du Tiers-monde, etc ; Enfin on peut questionner les héritages laissés par ces mouvements sur les décennies suivantes, notamment durant la démocratisation de la fin des années 1980 puis le début de la décennie suivante (Tyler Dickowitz, 2008 ; Bianchini, 2021) ou encore dans la transition post-apartheid (Adams, 2001). Pour conclure sur ce plan, c’est toute la question de l’écho et/ou de la signification que peuvent encore avoir ces mouvements et idéologies des gauches révolutionnaires dans les luttes actuelles menées en Afrique (Zeilig, Chukwudinma & Bradley, 2024)
Champ géographique concerné : Il s’agit des différents territoires du continent de l’Afrique du Nord à l’Afrique australe, y compris les territoires insulaires qu’on y peut rattacher à l’Afrique (Madagascar et les îles de l’Océan indien notamment) avec des prolongements possibles sur d’autres continents en prenant éventuellement en compte des phénomènes d’interaction avec des communautés diasporiques et de soutien et de l’influence de « partis frères »
Bibliographie : Articles (ou chapitres d’ouvrage) : Bjorn Beckman, «The Military as Revolutionary Vanguard: A Critique », Review of African Political Economy, 13(37), 1986, 50–62 Boukari-Yabara, Amzat, et Martin Mourre. 2023. « Cheikh Anta Diop, Penseur Panafricaniste ». Revue d’histoire Contemporaine De l’Afrique, nᵒ 4 (novembre):1-14.Jean-Philippe Dedieu, « L’internationalisme ouvrier à l’épreuve des migrations africaines en France », Critique internationale 2011/1 (n° 50), p. 145-167. J. Tyler Dickovick (2008), « Legacies of Leftism: ideology, ethnicity and democracy in Benin, Ghana and Mali », Third World Quarterly, 29:6, 1119-1137 Arnold Hughes (1992), «The appeal of marxism to Africans », Journal of Communist Studies, 8:2, 4-20 Souleymane T. Koné, « Les partis politiques et la démocratie au Mali », Développement africain, 1998, 2, pp.185-208 Maxim Matusevitch, « Revisiting the Soviet Moment in Africa », History Compass 7/5 (2009): 1259–1268 Luke Melchiorre (2020) « Under the Thumb of the Party »: The Limits of Tanzanian Socialism and the Decline of the Student Left, Journal of Southern African Studies, 46:4, 635-654 Teshale Tibebu (2008), « Modernity, Eurocentrism, and radical politics in Ethiopia, 1961–1991 », African Identities, 6:4, 345-371, William Tordoff & Ali Mazrui, « The Left and SuperLeft in Tanzania », The Journal of Modern African Studies, 10, 3 (1972), pp. 427-45 Jodie Yuzhou Sun, « Historicizing African Socialisms: Kenyan African Socialism, Zambian Humanism, and Communist China’s Entanglements », International Journal of African Historical Studies Vol. 52, No. 3 (2019)
Ouvrages : Simon Adams, Comrade minister: The South African Communist Party and the transition from apartheid to democracy, Huntington, New York, Nova Alliance Publishers, 2001 Hakim Adi, Pan-Africanism and Communism: The Communist International, Africa and the Diaspora, 1919-1939, Trenton, Africa World Press, 2013 Hakim Adi , Panafricanism a History, London, Bloomsbury, 2018 Alma Rachel Beckman, The Sultan’s Communists. Moroccan Jews and the Politics of Belonging, Stanford University Press, 2022. Yves Benot, Idéologies des indépendances africaines, Paris, Maspero, 1972 Pascal Bianchini, Ndongo Samba Sylla, Leo Zeilig, Revolutionary Movements in Africa, An Untold Story, London, Pluto Press, 2023. Françoise Blum, Marco Di Maggio, Gabriele Siracusano et Serge Wolikow (dir.), Les partis communistes occidentaux et l’Afrique. Une histoire mineure ? Paris ? Hémisphères, 2021 Françoise Blum, Révolutions africaines : Congo-Brazzaville, Sénégal, Madagascar, années 1960-1970, Presses universitaires de Rennes, 2014 Françoise Blum & alii, Socialismes en Afrique. Socialisms in Africa, éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2021. Saïd Bouamama, Figures de la révolution africaine. De Kenyatta à Sankara. Paris, La Découverte, 2017 Boukari-Yabara, Amzat. Africa Unite. Une histoire du panafricanisme, La Découverte, 2014. Thomas Deltombe, Manuel Domergue et Jacob Tatsitsa, Kamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique, 1948-1971, Paris, La Découverte, 2011 Jonathan Derrick, Africa’s « Agitators »: Militant Anti-Colonialism in Africa and the West, 1918—1939, New York, Columbia University Press, 2008 Philippe Dewitte, Les mouvements nègres en France 1919-1939, Paris, L’Harmattan, 1986 Fall, Babacar et al., Dialogue avec Abdoulaye Ly. Dakar-IFAN/CAD & ENS & Sud FM, 2001 Laura Feliu & Ferran Izquierdo-Brichs, Communist Parties in the Middle East, London & New York, Routledge, 2019. Omar Guèye, Mai 1968 au Sénégal. Senghor face aux étudiants et au mouvement syndical, Paris, Karthala, 2017. Chen Jian, Martin Klimke, Masha Kirasirova, Mary Nolan, Marilyn Young and Joanna Waley-Cohen, The Routledge Handbook of the Global sixties. Between protest and nation-building, Routledge, 2019 Richard Joseph, Le mouvement nationaliste au Cameroun, Paris, Karthala, 1986 Bruno Jaffré, Biographie de Thomas Sankara, Paris, L’Harmattan, 2007. Adam Mayer, Naija Marxisms, Revolutionary Thoughts in Nigeria, London, Pluto Press, 2016. Ludo Martens, Pierre Mulele ou la seconde vie de Patrice Lumumba, Bruxelles, EPO, 1985. Pedro Monaville, Students of the World: Global 1968 and Decolonization in the Congo, Durham and London, Duke University Press, 2022 Marina & David Ottaway, Afrocommunism, New York, Africana Publishing Company, 1986 Norman Naimark, Silvio Pons and Sophie Quinn-Judge, The Cambridge History of Com- munism, Vol. II: The Socialist Camp and World Power, 1941–1960s, Cambridge: Cambridge University Press, 2017 Danic Parenteau et Ian Parenteau, Les idéologies politiques : le clivage gauche- droite. Montreal, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2023 (2e édition) Amandla Thomas-Johnson, Becoming Kwame Ture, Cape Town, Chimurenga, 2020 Klaas Van Walraven, Le désir de calme. L’histoire du mouvement Sawaba au Niger, Paris, Presses universitaires de Rennes, 2017 Leo Zeilig, Chinedu Chukwudinma & Ben Radley (eds), Voices for African Liberation. Conversation with the review of African Political Economy, Oxford, Ebb, 2024 Bahru Zewde, The Quest for A Socialist Utopia: The Ethiopian Student Movement 1960- 1974, Oxford: James Currey, 2014
Thèses : Abdelwahab Himmat, A History of the Sudanese Communist Party, Ph D, University of South Wales / Prifysgol De Cymru, 2019 Heloïse Kiriakou, Brazzaville, laboratoire de la révolution congolaise (1963-1968), thèse d’histoire, Paris I, 2019 Smirnova Tatiana, L’action publique saisie par les mouvements étudiants et scolaires : l’enseignement supérieur, la vie politique et l’expérience militante au Niger (1960-2010), thèse en anthropologie sociale, EHESS-Marseille, 2015 Élise Abassade, Militantes communistes en Tunisie (1921-1963), thèse d’histoire, Paris 8, 2021 Wane, Ibrahima. Chanson Populaire Et Conscience Politique Au Sénégal. L’art De Penser La Nation. Thèse d’Etat, Lettres, Université Cheikh Anta Diop De Dakar (Ucad), 2014
Documents divers : Pascal Bianchini, les paradoxes du Parti africain de l’indépendance (PAI) autour de la décennie 1960. (2016) www.academia.edu/24370358/Les_paradoxes_du_Parti_africain_de_lind%C3%A9pendance_PAI_au_S%C3%A9n%C3%A9gal_autour_de_la_d%C3%A9cennie_1960 Pascal Bianchini, La gauche au Sénégal : repères pour une histoire politique singulière entre radicalisation et institutionnalisation (2018). www.academia.edu/36084083/Histoire_Gauche_au_Senegal
Modalités pratiques : 1°) Envoyer un résumé de l’ordre de 400 à 600 mots pour le 15 février 2025 accompagné d’un bref CV et d’une sélection bibliographique qui permettent de situer le(s) domaine(s) de spécialisation de l’auteur. Adressez les propositions aux deux adresses suivantes : martinmourre@hotmail.com<mailto:martinmourre@hotmail.com> et bianchini@gmx.fr<mailto:bianchini@gmx.fr> 2°) La sélection des projets d’articles aura lieu durant la première quinzaine de mars. 3°) Les articles devront être rédigés pour le 15 juillet, pour un numéro devant paraître début 2026.