Rappel / AAC JE « Les politiques défiguré·e·s : une intersectionnalité des haines en images ? France – 1945 à nos jours »
Bonjour à toutes et tous,
Pour rappel, vous trouverez ci-joint un appel à communications pour la journée d’étude :
« Les politiques défiguré·e·s : une intersectionnalité des haines en images ? France – 1945 à nos jours » Université d’Orléans, le 7 avril 2025 Journée d’étude organisée dans le cadre de l’APR POLHAINE « Les politiques défiguré·e·s : images de haine et de dénigrement en France de 1945 à nos jours »
Résumé : Ces dernières années, de nombreux ouvrages, articles et rapports font état d’une démocratie française qui « ne va pas bien » ou « malade », pour reprendre les termes employés par les politistes Emiliano Grossman et Nicolas Sauger (2017). On parle d’une crise de la représentation politique ou d’un rejet grandissant de la démocratie représentative. La défiance, voire la haine, à l’égard des institutions et des politiques – bien qu’elle varie en fonction des espaces et des contextes – est de plus en plus prégnante (progression de l’abstention systématique ; renouveau et/ou un essor de votes ou de collectifs protestataires parfois radicaux, voire recourant à la violence ; augmentation des violences exercées à l’encontre des candidat·e·s et des élu·e·s ; etc.). Des travaux mettent aussi en évidence une hausse de la conflictualité à l’intérieur du champ politique (Baudot et Rozenberg, 2010 ; Lefébure, 2020). Certaines de ces violences à l’égard des politiques ou entre eux sont d’ordre raciste, antisémite, sexiste, homophobe, transphobe, etc. En introduisant une ou plusieurs dimension⸱s idéologique⸱s essentialisante⸱s le dénigrement se transforme en haine ; et puisque les haines le plus souvent se conjuguent, l’historienne Christine Bard parle d’intersectionnalité des haines (Bard, Blais et Dupuis-Déri, 2019). Pour l’heure, les travaux axés sur ces violences se focalisent essentiellement sur les attaques verbales (les discours) et/ou physiques (qu’elles soient personnelles et/ou matérielles), au détriment des images de haine qui constituent pourtant une autre expression de la violence, ici symbolique contre les candidat⸱e⸱s et les élu⸱e⸱s. L’objectif central de cette journée d’étude, qui se veut interdisciplinaire, est donc de repérer les images de haine à l’égard des hommes et des femmes politiques au sein desquelles les dimensions idéologiques essentialistes se conjuguent (caricatures, affiches, images numériques fixes et/ou animées, mannequins, etc.) et de comprendre leur rôle dans le rejet grandissant de la démocratie représentative et dans l’essor de nouvelles formes de politisation et/ou de radicalisation. Cette journée ambitionne de saisir les ruptures ou continuités depuis la transgression progressive de la représentation « légitime » de l’homme politique, à partir de la Libération, jusqu’aux formes les plus actuelles de méfiance, voire de détestation, des politiques dans la rue et/ou sur le Web. Il s’agira également de faire jouer le jeu des échelles entre candidat·e·s et élu·e·s locales/locaux, nationales/nationaux, européen·ne·s et/ou entre espaces de contestation. La France reste l’angle d’approche central, mais permet d’envisager une perspective comparée et transnationale.
Les propositions d’une longueur de 2000 signes maximum (espaces compris) sont attendues jusqu’au 15 décembre 2024 à l’adresse zeller.justine@hotmail.fr. Elles doivent contenir une notice bio-bibliographique et indiquer explicitement de quel·s axe·s elles relèvent plus particulièrement, le corpus mobilisé et la période concernée. Les propositions seront évaluées par le comité d’organisation et scientifique qui fera un retour mi-janvier.
Lien de l’annonce sur Calenda : calenda.org/1202705. [https://calenda.org/images/favicon_150x150.png]<calenda.org/1202705> Les politiques défiguré·es : une intersectionnalité des haines en i…<calenda.org/1202705> L’objectif central de cette journée d’étude, qui se veut interdisciplinaire, est donc de repérer les images de haine à l’égard des hommes et des femmes politiques au sein desquelles les dimensions … calenda.org
Bien cordialement,
Justine Zeller pour le comité d’organisation
Pour rappel, vous trouverez ci-joint un appel à communications pour la journée d’étude :
« Les politiques défiguré·e·s : une intersectionnalité des haines en images ? France – 1945 à nos jours » Université d’Orléans, le 7 avril 2025 Journée d’étude organisée dans le cadre de l’APR POLHAINE « Les politiques défiguré·e·s : images de haine et de dénigrement en France de 1945 à nos jours »
Résumé : Ces dernières années, de nombreux ouvrages, articles et rapports font état d’une démocratie française qui « ne va pas bien » ou « malade », pour reprendre les termes employés par les politistes Emiliano Grossman et Nicolas Sauger (2017). On parle d’une crise de la représentation politique ou d’un rejet grandissant de la démocratie représentative. La défiance, voire la haine, à l’égard des institutions et des politiques – bien qu’elle varie en fonction des espaces et des contextes – est de plus en plus prégnante (progression de l’abstention systématique ; renouveau et/ou un essor de votes ou de collectifs protestataires parfois radicaux, voire recourant à la violence ; augmentation des violences exercées à l’encontre des candidat·e·s et des élu·e·s ; etc.). Des travaux mettent aussi en évidence une hausse de la conflictualité à l’intérieur du champ politique (Baudot et Rozenberg, 2010 ; Lefébure, 2020). Certaines de ces violences à l’égard des politiques ou entre eux sont d’ordre raciste, antisémite, sexiste, homophobe, transphobe, etc. En introduisant une ou plusieurs dimension⸱s idéologique⸱s essentialisante⸱s le dénigrement se transforme en haine ; et puisque les haines le plus souvent se conjuguent, l’historienne Christine Bard parle d’intersectionnalité des haines (Bard, Blais et Dupuis-Déri, 2019). Pour l’heure, les travaux axés sur ces violences se focalisent essentiellement sur les attaques verbales (les discours) et/ou physiques (qu’elles soient personnelles et/ou matérielles), au détriment des images de haine qui constituent pourtant une autre expression de la violence, ici symbolique contre les candidat⸱e⸱s et les élu⸱e⸱s. L’objectif central de cette journée d’étude, qui se veut interdisciplinaire, est donc de repérer les images de haine à l’égard des hommes et des femmes politiques au sein desquelles les dimensions idéologiques essentialistes se conjuguent (caricatures, affiches, images numériques fixes et/ou animées, mannequins, etc.) et de comprendre leur rôle dans le rejet grandissant de la démocratie représentative et dans l’essor de nouvelles formes de politisation et/ou de radicalisation. Cette journée ambitionne de saisir les ruptures ou continuités depuis la transgression progressive de la représentation « légitime » de l’homme politique, à partir de la Libération, jusqu’aux formes les plus actuelles de méfiance, voire de détestation, des politiques dans la rue et/ou sur le Web. Il s’agira également de faire jouer le jeu des échelles entre candidat·e·s et élu·e·s locales/locaux, nationales/nationaux, européen·ne·s et/ou entre espaces de contestation. La France reste l’angle d’approche central, mais permet d’envisager une perspective comparée et transnationale.
Les propositions d’une longueur de 2000 signes maximum (espaces compris) sont attendues jusqu’au 15 décembre 2024 à l’adresse zeller.justine@hotmail.fr. Elles doivent contenir une notice bio-bibliographique et indiquer explicitement de quel·s axe·s elles relèvent plus particulièrement, le corpus mobilisé et la période concernée. Les propositions seront évaluées par le comité d’organisation et scientifique qui fera un retour mi-janvier.
Lien de l’annonce sur Calenda : calenda.org/1202705. [https://calenda.org/images/favicon_150x150.png]<calenda.org/1202705> Les politiques défiguré·es : une intersectionnalité des haines en i…<calenda.org/1202705> L’objectif central de cette journée d’étude, qui se veut interdisciplinaire, est donc de repérer les images de haine à l’égard des hommes et des femmes politiques au sein desquelles les dimensions … calenda.org
Bien cordialement,
Justine Zeller pour le comité d’organisation