Décès de Philppe Minard
Chers, chères membres de la liste,
Je me permets de porter à votre connaissance le mot du président de l’Association française d’histoire économique, Pierre Gervais, sur le triste décès de l’historien Philippe Minard. Natacha
In Memoriam, Philippe Minard (1961-2024). Comme beaucoup d’entre vous le savent probablement déjà, Philippe Minard nous a quittés, accidentellement, subitement —et beaucoup trop tôt. Nous perdons une des principales figures de l’histoire économique de l’époque Moderne, le collègue qui nous a appris à regarder d’un autre œil les réglementations d’Ancien Régime, à démêler fil à fil l’écheveau du travail pré-industriel, et aussi à ne pas prendre pour argent comptant les discours sur la supériorité de la Grande-Bretagne, grâce à quoi nous pouvions d’autant mieux comprendre cette dernière, qu’il connaissait si bien. Nous perdons une des figures majeures de l’édition française en histoire, un défenseur acharné des revues scientifiques, un intermédiaire hyperactif, mariant sans cesse auteurs et éditeurs. Nous perdons aussi un collègue enseignant engagé, dévoué au-delà de toute mesure à toutes celles et tous ceux qu’il encadrait, directeur de thèse parfois exigeant jusqu’à l’absurde, et toujours disponible jusqu’à l’absurde. Nous perdons un ami, parce que nous ne verrons plus sa haute silhouette de motard caparaçonné, parce que nous n’entendrons plus son rire, jamais méchant même lorsqu’il était confronté à la bêtise humaine, qu’il savait fort bien reconnaître sous les emballages les plus chatoyants ou les plus distingués, lui le scientifique aussi rigoureux qu’astucieux, et parce que nous ne profiterons plus de son infinie gentillesse, nourrie d’une humilité, d’une fragilité secrète qui nous laissaient toujours perplexes, nous qui savions quelle était sa valeur. À titre personnel, je souhaite ajouter: rest in power, Philippe. L’Association Française d’Histoire Économique adresse ses condoléances à la famille de Philippe. Nous serons nombreux à entretenir son souvenir. Pierre Gervais, Président, AFHé
Je me permets de porter à votre connaissance le mot du président de l’Association française d’histoire économique, Pierre Gervais, sur le triste décès de l’historien Philippe Minard. Natacha
In Memoriam, Philippe Minard (1961-2024). Comme beaucoup d’entre vous le savent probablement déjà, Philippe Minard nous a quittés, accidentellement, subitement —et beaucoup trop tôt. Nous perdons une des principales figures de l’histoire économique de l’époque Moderne, le collègue qui nous a appris à regarder d’un autre œil les réglementations d’Ancien Régime, à démêler fil à fil l’écheveau du travail pré-industriel, et aussi à ne pas prendre pour argent comptant les discours sur la supériorité de la Grande-Bretagne, grâce à quoi nous pouvions d’autant mieux comprendre cette dernière, qu’il connaissait si bien. Nous perdons une des figures majeures de l’édition française en histoire, un défenseur acharné des revues scientifiques, un intermédiaire hyperactif, mariant sans cesse auteurs et éditeurs. Nous perdons aussi un collègue enseignant engagé, dévoué au-delà de toute mesure à toutes celles et tous ceux qu’il encadrait, directeur de thèse parfois exigeant jusqu’à l’absurde, et toujours disponible jusqu’à l’absurde. Nous perdons un ami, parce que nous ne verrons plus sa haute silhouette de motard caparaçonné, parce que nous n’entendrons plus son rire, jamais méchant même lorsqu’il était confronté à la bêtise humaine, qu’il savait fort bien reconnaître sous les emballages les plus chatoyants ou les plus distingués, lui le scientifique aussi rigoureux qu’astucieux, et parce que nous ne profiterons plus de son infinie gentillesse, nourrie d’une humilité, d’une fragilité secrète qui nous laissaient toujours perplexes, nous qui savions quelle était sa valeur. À titre personnel, je souhaite ajouter: rest in power, Philippe. L’Association Française d’Histoire Économique adresse ses condoléances à la famille de Philippe. Nous serons nombreux à entretenir son souvenir. Pierre Gervais, Président, AFHé