Programme de rencontres et de conférences en France, 30e commémoration du génocide perpétré contre les Tutsi du Rwanda
Chère et cher collègue,
Veuillez trouvez ci-dessous et dans le fichier joint le
Programme de rencontres et de conférences en France pour la 30e commémoration du génocide perpétré contre les Tutsi du Rwanda.
Bien cordialement à vous.
Vincent Duclert (CESPRA EHESS-CNRS) pour les organisateurs.
-22 mars, 2, 4, 5 avril 2024-
Paris – Montpellier
30e Commémoration du génocide
perpétré contre les Tutsi du Rwanda
Rencontres en France, initiatives de recherche et de transmission
Le 7 avril 2024 marquera la 30 e commémoration du déclenchement, à Kigali et très vite dans tout le territoire rwandais, du génocide perpétré contre les Tutsi et les démocrates hutu. Plus d’un million d’êtres humains sont massacrés, avec une cruauté défiant l’entendement, durant cent jours, au milieu d’un abandon coupable de la communauté internationale pourtant très informée, et particulièrement de la France massivement présente au Rwanda entre 1990 et 1993. L’opération Turquoise qu’elle déclenche le 22 juin 1994, autorisée par le Conseil de sécurité des Nations Unies, est pensée par certains comme un coup d’arrêt à l’avancée du Front patriotique rwandais ; elle n’est pas destinée à l’origine à arrêter le génocide des Tutsi, elle a seulement pour objectif d’empêcher la poursuite de massacres jugés indifférenciés. Privilégiant la mission sur les ordres, des forces militaires sur le terrain reconnaissent la situation de génocide et s’efforcent de protéger les derniers rescapés tutsi. La communication du président François Mitterrand rejette toute responsabilité de la France dans la catastrophe et ignore le fait du génocide, comme dans le discours de Biarritz du 8 novembre 1994. Ce dogme d’État, contraire à la vérité historique, dégradant la mémoire et la dignité des victimes, s’impose jusqu’au tournant de connaissance de 2021 suivi de l’avènement d’un lien fort avec le Rwanda. Dans les deux pays se tiennent, pour la 30 e commémoration, des rencontres de mémoire, d’histoire et de recherches communes, afin que la connaissance se transmette et agisse.
Un programme de cinq rencontres en France est présenté ci-dessous. Il émane de l’Équipe de recherche (ÉRE « Processus génocidaires, génocides et prévention »*), en association avec Ibuka-France, l’Ecole normale supérieure, la Maison de l’Amérique latine, l’Institut universitaire Maïmonide Averroès Thomas d’Aquin et l’Université Paul Valéry (Montpellier), l’Ambassade de France à Kigali. Les organisateurs se sont efforcés d’ouvrir largement le spectre des recherches et des chercheurs. Plusieurs de ces derniers n’ont pu cependant répondre favorablement à leurs invitations, par suite de déplacements à l’étranger ou au Rwanda pour la 30 e commémoration précisément.
Ces initiatives de recherche et de transmission de la connaissance portent sur l’étude renouvelée du génocide des Tutsi, de ses causes, de son déroulement et de ses conséquences qui appartiennent à notre contemporain. Ces initiatives se dirigent vers le temps du Rwanda et la signification de la 30 e commémoration. Elles s’appliquent à penser l’histoire et la mémoire rwandaises de la France et du monde longtemps niée. Et elles s’inscrivent dans les nouvelles perspectives d’innovation avec le continent africain et d’écriture partagée de l’histoire et de l’avenir communs.
Ce programme est diffusé alors que s’achève au Rwanda, au Centre culturel francophone de Kigali, un cycle de rencontres autour d’œuvres littéraires, artistiques, juridiques, historiennes portant sur le génocide perpétré contre les Tutsi. D’autres conférences, journées d’étude et colloques seront organisés tant au Rwanda qu’en France et en Europe durant le mois d’avril 2024 de la 30 e commémoration.
*L’Équipe de recherche (ÉRE Processus génocidaires, génocides et prévention) est issue de la Commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi (lettre présidentielle de mission du 5 avril 2019, remise du rapport le 26 mars 2021). Composée de huit membres*, elle a organisé avec l’Université du Rwanda le colloque international sur le génocide perpétré contre les Tutsi du Rwanda et ses deux sessions (Rwanda, 11-19 septembre 2022 – Paris, 11-14 septembre 2023). Les actes de ces deux sessions seront en ligne à la fin du mois de mars 2024 sur le site de l’Université du Rwanda ( [ http://www.ur.ac.rw/ | www.ur.ac.rw ] ) et sur le carnet de recherche du Centre CIRRE (cirre.hypotheses.org). L’Équipe de recherche a également publié en mars 2023 « Le génocide des Tutsi du Rwanda. Devoir de recherche et droit à la vérité », Le Genre humain , préface de Joseph Nsengimana, postface de Liberata Gahongayire, éditions du Seuil, n° 62. / Vincent Duclert (chercheur titulaire HDR et ancien directeur du Centre Raymond Aron CNRS-EHESS), Isabelle Ernot (docteure en histoire, ancienne directrice scientifique de l’Union des Déportés d’Auschwitz) Thomas Hochmann (professeur de droit à l’Université Paris Nanterre), Raymond H. Kévorkian (directeur de recherche émérite à l’Université Paris 8), Chantal Morelle (docteure en histoire, professeure honoraire de CPGE), Etienne Rouannet (doctorant à l’EHESS), Françoise Thébaud (professeure émérite de l’Université d’Avignon), Sandrine Weil (docteure de l’EHESS).
22 MARS 2024
Maison de l’Amérique latine, Paris
217, boulevard Saint-Germain
Auditorium, 19h-21h
Ecritures pour l’histoire
1990-1994, le génocide des Tutsi au Rwanda
Rencontre proposée par l’Équipe de recherche et Ibuka-France
Ouverture. François Vitrani, directeur de la Maison de l’Amérique latine* , Chantal Morelle (Équipe de recherche) et Marcel Kabanda (Ibuka-France)
Animation : Vincent Duclert (historien) et Maria Malagardis (journaliste)*
*respectivement, auteur de La France face au génocide des Tutsi (Tallandier, 2024) et autrice de Avant la nuit (Talent éditions).
avec
Jean-Pierre Chrétien, Combattre un génocide. Un historien face à l’extermination des Tutsi du Rwanda (1990-2024) , Le Bord de l’eau éditions, 2024.
Laurent Larcher, Papa, qu’est ce qu’on a fait au Rwanda ? La France face au génocide , Seuil, 2024.
Beata Umubyeyi Mairesse, Le convoi. Récit , éditions Flammarion, 2024
*
Conclusion : Chantal Morelle et Marcel Kabanda
* Fondée en 1946 par le Général de Gaulle en témoignage de reconnaissance pour le soutien apporté par l’ Amérique latine à la libération de la France.
2 AVRIL 2024
ENS – Campus Jourdan
Grand amphithéâtre
48 boulevard Jourdan, Paris 14 e
Le génocide des Tutsi (1964-2024)
La longue durée de l’histoire,
la recherche au présent,
les mémoires éveillées
Dans les premières heures du jour du 7 avril 1994 commence le génocide perpétré contre les Tutsi du Rwanda (et les démocrates hutu) par l’État criminel du Hutu Power. Les alertes sur les risques de génocide de cette minorité persécutée sont connues depuis février 1964, depuis que le prix Nobel de la paix Bertrand Russel a lancé un appel alarmant. À partir d’octobre 1990, le processus génocidaire prend un caractère de plus en plus systématique et même inéluctable, documenté par de nombreux canaux, et alors que la France soutient militairement et politiquement le régime du « peuple majoritaire » hutu en voie de radicalisation accélérée. En janvier 1994, les massacres antitutsi et ceux des démocrates hutu s’accélèrent dramatiquement. Puis arrive la phase paroxysmique de la destruction, après l’attentat du 6 avril commis contre le président Habyarimana à la tête de ce régime pré-génocidaire.
Le printemps 2024 est celui de la 30 e commémoration de ce génocide en situation d’être prévenu, combattu et arrêté. C’est une faillite majeure du système international, de la conscience universelle et du pays particulièrement impliqué au Rwanda avant le déclenchement du génocide. La prise en compte de la longue durée de la catastrophe est essentielle pour sa compréhension et pour celle de l’effondrement collectif auquel elle a correspondu, de même que pour l’étude de sa phase paroxysmique déclenchée dans les premières heures du 7 avril 1994 (jusqu’au 17 juillet) et pour l’analyse du déni de près de trente ans, particulièrement implacable en France.
Un tournant de connaissance s’est réalisé au printemps 2021, à la faveur de l’engagement de la recherche française et rwandaise (Rapports Duclert et Muse), suivi d’une traduction politique au sommet avec les discours des présidents Paul Kagame et Emmanuel Macron à Kigali le 27 mai mais aussi d’une nouvelle étape dans l’expression et le recueil de la mémoire.
Un rapprochement des sociétés dès lors s’accomplit, en profondeur, comme en témoignent la conception et la réalisation d’un colloque international sur le génocide des Tutsi, organisé au Rwanda en septembre 2022 et à Paris en septembre 2023 : la dernière journée de cette session en France se déroula précisément à l’École normale supérieure rue d’Ulm, conclue par son directeur Frédéric Worms.
Cette rencontre présente pour marquer la 30 e commémoration est organisée par l’École normale supérieure, l’Équipe de recherche « Processus génocidaires, génocides et prévention » et l’association du souvenir Ibuka-France. Elle se lie à celle du 4 avril qu’organisent, sur le même campus Jourdan de l’ENS, l’Association des professeurs d’histoire et de géographie et l’Équipe de recherche.
Ces initiatives de recherche et de transmission de la connaissance portent sur l’étude renouvelée du génocide des Tutsi, elles s’appliquent à penser l’histoire et la mémoire rwandaises de la France et du monde longtemps niée. Et elles s’inscrivent dans les nouvelles perspectives d’innovation commune avec l’Afrique telles qu’elles s’organisent avec le programme Suds de l’ENS, les actions d’Ibuka-France ou les développements en cours de l’Équipe de recherche.
9h. Présentation : École normale supérieure, Équipe de recherche « Processus génocidaires, génocides et prévention », Ibuka-France ( Leïla Vignal, Vincent Duclert, Marcel Kabanda )
9h20. MATINÉE.
Présidence . Magnifique Neza , doctorante (CESPRA, CNRS-EHESS)
9h20. De la mémoire à l’histoire, par Liberata Gahongayire , professeure invitée à l’École normale supérieure (Université du Rwanda)
9h40. Pourquoi la justice ? par Aurélia Devos , 1ère vice-présidente adjointe – présidente de la 5ème chambre correctionnelle du Tribunal judiciaire de Lille et ancienne chef du pôle crimes contre l’humanité au parquet de Paris
10h00. Pourquoi l’histoire ? par Michelle Perrot , professeure émérite à l’Université Paris Cité
10h20. Discussion.
10h45. Pause.
11h00. Pourquoi les archives ? par Vincent Duclert , chercheur titulaire et ancien directeur du Centre Raymond Aron (ÉRE, CESPRA/CNRS-EHESS)
11h15. Pourquoi le témoignage ? par Amélie Faucheux , docteure de l’EHESS (vidéo)
11h30. Pourquoi la création documentaire ? par Sarah Mallégol , documentariste
11h45. Discussion
12h10. Pourquoi la pensée philosophique ? par Frédéric Worms , professeur et directeur de l’École normale supérieure
12h30. Conclusion. Gilles Gressani , Groupe d’études géopolitiques & Le Grand Continent
*
14h. APRÈS-MIDI.
Présidence . Vincent Duclert
14h00. Mémoires rwandaises, par Marcel Kabanda , président d’Ibuka France
14h20. Mémoires d’exil, par Dafroza Gauthier , co-présidente du CPCR (en vidéo-conférence)
14h35. Mémoires franco-rwandaises, par Raphaële Anfré , artiste peintre
14h55. Mémoires africaines, par le professeur Jean-Pierre Karegeye (en visio-conférence)
15h10. Mémoires d’un couple de justes, Jean et Marguerite Carbonare, par Chantal Morelle , docteure en histoire, professeure honoraire de classes préparatoires (ÉRE)
15h30. Mémoires de journalistes, par Jean-François Dupaquier, Jean-Christophe Klotz et Yann Plougastel , journalistes et grands reporters
16h15. Mémoires scolaires du génocide des Tutsi et des responsabilités françaises, Marie-Neige Coche , professeure au lycée Alain, Le Vésinet
16h35. Discussion
*
17h00. Conclusion . Les programmes Suds de l’ENS. Leïla Vignal , Directrice du département Géographie et Territoires
17h10. Pause
18h-20h. SOIRÉE.
Présidence. Raphaële Anfré
Images, textes et voix
avec Jean-Christophe Klotz et Sarah Mallégol
Extrait projeté de Retour à Kigali. Une affaire française – Un long-métrage documentaire de Jean-Christophe Klotz, 2019.
Extrait projeté de KUMVA. Ce qui vient du silence – Un long-métrage documentaire de Sarah Mallégol, 2023.
Échanges entre Sarah Mallégol, Jean-Christophe Klotz et le public
4 AVRIL 2024
ENS – Campus Jourdan
Grand amphithéâtre
48 boulevard Jourdan, Paris 14 e
Pourquoi et comment enseigner le génocide des Tutsi ?
Savoirs de la recherche / Savoirs de l’école.
Vers de nouvelles mobilisations !
Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie – revue Historiens & Géographes – Équipe de recherche « Processus génocidaires, génocides et prévention » (ÉRE)
Accueil 16h00, début des travaux à 16h15, fin des travaux à 20h45
Inscription : aphg.idf.inscriptions@gmail.com
Ouverture : Philippe Prudent , secrétaire général de l’ Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG) et rédacteur en chef de la revue Historiens & Géographes ), Fabien Salesse , secrétaire général de l’APHG, Valérie Theis , directrice du département d’histoire de l’École normale supérieure.
I.Enseigner avec des ressources (16h30-18h)
Discutant : Fabien Salesse
* Les ressources archivistiques, présentées par Vincent Duclert (ÉRE, chercheur titulaire et ancien directeur du Centre Raymond Aron CESPRA/EHESS-CNRS) * Les ressources audiovisuelles, présentées Sandrine Weil (ÉRE, docteure de l’EHESS), sur les rushes tournés par les « soldats de l’image » de l’ECPA * Images et mémoriaux Rémi Korman ((maître de conférences à l’Université catholique d’Angers) * Le sujet du viol subi et perpétré, par Juliette Bour , doctorante à l’EHESS (CESPRA). * Le sujet de la résilience des rescapés, par Magnifique Neza , doctorante à l’EHESS (CESPRA).
L’APHG, Historiens & Géographes , le génocide perpétré contre les Tutsi (18h-18h30)
Discutante : Isabelle Ernot (professeure agrégée, ancienne directrice scientifique de l’Union des Déportés d’Auschwitz)
· Des ressources disponibles, Vers le nouveau site de l’APHG, présentés par Fabien Salesse ,
Pause
Enseigner avec des projets (19h-20h45)
Discutant : Vincent Duclert
* Un jardin du souvenir au lycée Marseilleveyre, par Daniel Micolon (professeur agrégé honoraire) * La semaine des génocides au lycée Maulnier, par Bénédicte Gilardi (professeure documentaliste, en vidéo)
· Parler aux élèves de fiction historique par Pierre Lépidi , auteur de « Murabeho », Rwanda, l’énigme des gendarmes français assassinés à Kigali · Les oubliés de l’histoire (Jean-Claude Lattès)
· L’art et la méthode de l’enquête. La dernière mission ( « Opération 955 ») par Éric Émeraux , ancien chef de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH) de 2017 à 2019, auteur de La traque est mon métier (Plon, 2020)
· Quelques réflexions sur le témoignage en milieu scolaire : le projet de la ligue de l’enseignement, par Régine Waintrater , psychanalyste, Université Paris Cité
Conclusion
Joëlle Alazard (présidente de l’APHG), Philippe Prudent, Liberata Gahongayire (historienne rwandaise invitée à l’ENS)
NB. Toutes les ressources présentées lors de cette rencontre seront mises à disposition des professeurs sur le site de l’APHG ainsi que des compléments vidéo dont : Une analyse de Jean-Pierre Chrétien , directeur émérite au CNRS, et Organiser une rencontre hors-les-murs sur le sujet du génocide et sa 30 e commémoration ( Yveline Prouvost , professeure agrégée).
5 AVRIL 2024
MONTPELLIER
Conférence annuelle Raphael Lemkin à Montpellier
« Processus génocidaires, génocides et prévention »
organisée par l’Institut universitaire Maïmonide Averroès Thomas d’Aquin
et l’Équipe de recherche « Processus génocidaires, génocides et prévention »
Conférence 2024
5 avril, 18h15-20h45, Montpellier, salle Guillaume de Nogaret
Espace Pitot, Place du Professeur Mirouze
30 e commémoration du génocide des Tutsi
(1994-2024)
Connaissance et reconnaissance de l’histoire
du passé au présent
avec l’association Ibuka-France
Michaël Iancu, docteur en histoire, directeur de l’Institut universitaire Maïmonide Averroès Thomas d’Aquin (Montpellier)
Anne Fraïsse, présidente de l’Université Paul Valéry
Ouverture
COMMUNICATIONS
Marcel Kabanda, docteur en histoire, président d’Ibuka-France.
La racialisation, arme des génocidaires. L’exemple du génocide des Tutsi
Vincent Duclert, chercheur titulaire (HDR) et ancien directeur du CESPRA (EHESS-CNRS), Équipe de recherche « Processus génocidaires, génocides et prévention »
Le processus génocidaire dirigé contre les Tutsi du Rwanda, les responsabilités françaises et un déni de trente ans
Chantal Morelle, docteure en histoire, professeure honoraire de CPGE, Équipe de recherche
L’engagement de la société française. Jean Carbonare et le devoir d’agir
Annick Asso, docteure en études théâtrales, professeure agrégée à l’Université Paul Valéry
Inscription du témoignage dans la création artistique et connaissance des génocides
*
Éric Soriano, maître de conférences (HDR) à l’Université Paul Valéry – Sébastien Cote, professeur de CPGE, 8 e adjoint maire-adjoint de la ville de Montpellier
Conclusion
Une date en AVRIL
PARIS – Mairie du 3 e
en association avec l’Équipe de
recherche et l’association Ibuka-France
Aux premières heures du 7 avril 2024,
il y a trente ans, débutait le génocide perpétré contre les Tutsi
et les démocrates hutu du Rwanda.
Savoirs et mémoires du génocide
perpétré contre les Tutsi du Rwanda
ANNONCE ET PROGRAMME À VENIR
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