Rencontre avec Vincent Duclert à propos du Capes

Compte rendu de la rencontre du 17 octobre 2015 entre les représentants des quatre associations d’historiens de l’enseignement supérieur avec M. Vincent Duclert, président du jury du Capes d’histoire-géographie

À leur demande, les quatre associations d’historiens de l’enseignement supérieur (SOPHAU, SHMESP, AHMUF, AHCESR) ont été reçues samedi 17 octobre à Paris par M. Vincent Duclert, inspecteur général de l’Éducation nationale, président du jury du Capes d’histoire-géographie.

La rencontre visait à clarifier certains points concernant les programmes du concours et la définition des sujets.

Dans l’esprit de V. Duclert cette rencontre est destinée à renouer un lien qui s’est distendu au moment des épreuves d’admissibilité du concours 2015. Le sujet d’histoire choisi pour l’écrit (« Les engagements civiques, intellectuels et sociaux des républicains en France, de 1815 à 1899 ») a en effet suscité la surprise, et même l’incompréhension de la part des historiens modernistes, dans un premier temps, puis de l’ensemble des associations, qui ont rapidement exprimé leur solidarité avec les modernistes. V. Duclert rappelle que les sujets ne doivent pas obligatoirement embrasser les programmes complets. Il note que les candidats ne semblent pas avoir été déroutés et que le devoir a été plutôt réussi. Les représentants des associations font savoir que le sujet réduit à sa dimension purement contemporaine est un mauvais signe envoyé aux étudiants et aux préparateurs. Les modernistes, tout spécialement, ont eu le sentiment d’être trahis car ils avaient accepté de participer à la préparation de la partie révolutionnaire du programme.

La question des termes du sujet est également évoquée : leur association n’était pas simple selon les présidents des associations, plutôt aidante pour le président du jury. Le corrigé publié dans le rapport est de bonne facture, mais on aurait apprécié un plan type qui permette aux candidats et aux futurs candidats de comprendre les attentes du jury. De la même façon, quelques exemples de sujets d’oral seraient bienvenus.

V. Duclert assure qu’il tiendra compte de ces remarques, et particulièrement de celles qui concernent le découpage chronologique du sujet et l’extension souhaitée du rapport.

Est ensuite évoqué l’avenir du concours.

Pour la session 2017, il y aura toujours trois questions d’histoire. Le principe ne peut être remis en cause pour l’instant car les géographes tiennent absolument à l’égalité du nombre de questions entre les deux matières, au nom de la bivalence, et un retour aux quatre questions ne pourrait se faire qu’en concertation avec eux et seulement après 2017 (et après accord de la Direction générale des ressources humaines du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, précise V. Duclert). Il y aura deux nouvelles questions en moderne et en contemporaine ; la médiévale restera au programme une troisième année. C’est donc l’histoire ancienne qui cette fois ne figurera pas au programme de la session 2017. Elle devrait revenir en 2018 (la médiévale disparaissant alors pour deux ans). De cette façon, les questions devraient pouvoir tourner de nouveau sur deux ans, au lieu de trois, un choix du CAPES mais aussi de l’agrégation de géographie et de l’agrégation d’histoire, les trois concours travaillant étroitement à la définition et à l’alternance des questions de programme. V. Duclert tient à préciser que toutes les périodes sont potentiellement à l’oral dans l’Épreuve d’ « analyse de situation professionnelle » rapportée aux programmes d’histoire-géographie et d’Enseignement moral et civique du Secondaire.

V. Duclert note qu’il n’y aura pas de nouvelles transformations du concours dans un proche avenir, au moins d’ici la fin de son mandat, car il faut rendre le concours clair et attractif, et cela nécessite un minimum de stabilité. Une augmentation du nombre de questions dérouterait les étudiants. Le nombre d’inscrits est d’ailleurs en assez forte hausse : 5 337 cette année (contre 4 880 l’an passé) pour le public pour 700 places (contre 685 l’an passé) (et 944 candidats pour environ 140 places dans le privé).

Concernant les programmes du secondaire pour les épreuves comprenant une application pédagogique (écrit 2 « commentaire de documents » et oral 1 « mise en situation professionnelle ») V. Duclert précise que si le sujet tiré ne trouve pas de correspondance dans ces programmes, le candidat n’est pas obligé de s’y rattacher de manière artificielle, mais doit choisir un niveau donné et imaginer dans ce cadre une séquence de cours qui lui semble appropriée.

La sincérité des échanges a montré que le lien avait été renoué.

Antonio Gonzales (SOPHAU), Dominique Valérian (SHMESP), Nicolas Le Roux (AHMUF), Jean-Claude Caron (AHCESR)