AAC – Les traces des internationalismes politiques dans l’espace public (XIXe-XXIe siècles)
AAC – Journées d’études sur « Les traces des internationalismes politiques dans l’espace public (XIXe-XXIe siècles) »
6 – 7 février 2025. Université Bordeaux Montaigne
Le groupe de travail « Politique française et dynamiques transnationales » est né en 2024 au sein de la Société française d’histoire politique. Il a pour objectif d’être un espace de dialogue et de débat entre les historiennes et historiens qui s’intéressent aux porosités entre la « politique intérieure » française et les relations internationales, et qui participent à l’écriture d’une « histoire mondiale » de la France à travers le prisme de ses différents acteurs politiques, du XIXe siècle à nos jours.
Dans le cadre de la thématique des « lieux du politique » promue par la SFHPo, et avec le concours d’autres groupes de travail, nous souhaitons lancer un premier chantier sur « Les traces des internationalismes politiques dans l’espace public (XIXe-XXIe siècles) ». Il s’agira au cours de journées d’études, de travailler sur les traces laissées par ces processus politiques transnationaux en France ou ayant impliqué des Français à l’étranger. Nous nous intéresserons à tous types d’internationalismes, monarchistes comme républicains, socialistes ou fascistes par exemple, structurés par des réseaux informels ou institutionnalisés.
Dans ce cadre, il s’agira d’abord d’examiner comment les solidarités et les mobilisations transnationales ont laissé une empreinte mémorielle qui se manifeste durablement dans l’espace public[1]. Différents types de « lieux de mémoire[2] » pourront ainsi être étudiés, depuis les plaques commémoratives, statues[3], cimetières[4], lieux de culte et de commémorations officiels et officieux[5], jusqu’aux odonymes, noms de rues et d’infrastructures publiques[6].
Ces lieux de mémoire font intervenir de nombreux types d’acteurs: il peut s’agir des autorités bien sûr, nationales comme locales, mais il peut aussi s’agir de partis ou de groupes politiques voire de mobilisations informelles reposant sur les réseaux de voisinage.
C’est ensuite la façon dont cette présence dans l’espace public fait l’objet de débats et de controverses qui sera étudiée pendant les journées d’études : cette mémoire controversée des internationalismes et de leur inscription matérielle ou symbolique est-elle le lieu d’une réactivation des solidarités transnationales qui en sont l’objet[7]? Comment penser les échos et la persistance sur le temps long des politisations transnationales[8]?
Tout en nous inscrivant dans les renouvellements historiographiques récents sur ces questions, il s’agira pour nous de voir dans quelle mesure les opinions publiques sont travaillées par la mémoire des phénomènes politiques transnationaux[9], à l’instar de ce que l’on observe à une échelle locale ou nationale – les différentes échelles ne s’excluant bien sûr pas mutuellement.
Les propositions de communication peuvent être envoyées jusqu’au 30 septembre 2024.
Elles sont à soumettre avec un bref résumé (300 mots max.) et une biographie (100 mots max.) et à envoyer aux trois organisateurs : judith.bonnin@u-bordeaux-montaigne.fr ; alexandre.dupont@unistra.fr ; elisa.marcobelli@gmail.com.
La première rencontre aura lieu les 6 et 7 février 2025 à l’Université Bordeaux Montaigne.
Les langues de travail seront le français et l’anglais.
[1] Emmanuel Laurentin, « Karl Marx à Paris, 1843-1845 », _La Fabrique de l’histoire_, France Culture, 10 octobre 2017.
[2] Pierre Nora (dir.) _Les lieux de mémoire_, Paris, Gallimard, 1984.
[3] Alain-Jacques Tornare, « Le lion de Lucerne ou la mémoire de la prise des Tuileries au cœur des Alpes suisses » dans Daniel Jacques Grange et Dominique Poulot (dir.), _L’esprit des lieux. Le patrimoine et la cité_, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 1997, p. 71-92.
[4] Emmanuel Fureix, _La France des larmes. Deuils politiques à l’âge romantique (1814-1840)_, Paris, Champ Vallon, 2009.
[5] Paul Chopelin, _Ville patriote et ville martyre. Lyon, l’Église et la Révolution (1788-1805)_, Paris, Letouzey & Ané, 2010.
[6] Elisa Marcobelli, « La postérité de Jaurès en Italie et en Allemagne », note pour la Fondation Jean Jaurès, 23 novembre 2023, ici [1] ; Judith Bonnin, « Le 11 septembre 1973 dans les mobilisations et mémoires des socialistes français », note pour la Fondation Jean-Jaurès, 8 septembre 2023, ici [2] ; Xavier Desbrosse, « Héros de l’Ouest, héros de l’Est : toponymie et Guerre froide de la Libération à nos jours » dans Philippe Buton et al. (dir), _La Guerre froide vue d’en bas_, CNRS Éditions, 2014, p. 111-129, ici [3].
[7] Paul Chopelin et Bruno Dumons (dir.), _Transmettre une fidélité. La Contre-Révolution et les usages du passé (France, Espagne, Italie, XIXe-XXe siècles)_, Bruxelles, Peter Lang, 2019
[8] Quentin Deluermoz, _Commune(s) 1870-1871. Une traversée des mondes au XIXe siècle_, Paris, Le Seuil, 2020.
[9] Rémi Skoutelsky, « L’Espagne après l’Espagne: La mémoire des Brigades internationales », _Matériaux pour l’histoire de notre temps_, 2003, 70, p. 27-33; Alexandre Dupont, « Mémoires de l’internationale blanche. Faire perdurer un engagement contre-révolutionnaire transnational » dans Anne Rolland-Boulestreau et Bernard Michon (dir.), D_es guerres civiles du XVIe siècle à nos jours. Usages et enjeux des mémoires_, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2022, p. 85-99.
Links: —— [1] www.jean-jaures.org/publication/la-posterite-de-jaures-en-italie-et-en-allemagne/ [2] www.jean-jaures.org/publication/le-11-septembre-1973-dans-les-mobilisations-et-memoires-des-socialistes-francais/ [3] doi.org/10.4000/books.editionscnrs.23678
6 – 7 février 2025. Université Bordeaux Montaigne
Le groupe de travail « Politique française et dynamiques transnationales » est né en 2024 au sein de la Société française d’histoire politique. Il a pour objectif d’être un espace de dialogue et de débat entre les historiennes et historiens qui s’intéressent aux porosités entre la « politique intérieure » française et les relations internationales, et qui participent à l’écriture d’une « histoire mondiale » de la France à travers le prisme de ses différents acteurs politiques, du XIXe siècle à nos jours.
Dans le cadre de la thématique des « lieux du politique » promue par la SFHPo, et avec le concours d’autres groupes de travail, nous souhaitons lancer un premier chantier sur « Les traces des internationalismes politiques dans l’espace public (XIXe-XXIe siècles) ». Il s’agira au cours de journées d’études, de travailler sur les traces laissées par ces processus politiques transnationaux en France ou ayant impliqué des Français à l’étranger. Nous nous intéresserons à tous types d’internationalismes, monarchistes comme républicains, socialistes ou fascistes par exemple, structurés par des réseaux informels ou institutionnalisés.
Dans ce cadre, il s’agira d’abord d’examiner comment les solidarités et les mobilisations transnationales ont laissé une empreinte mémorielle qui se manifeste durablement dans l’espace public[1]. Différents types de « lieux de mémoire[2] » pourront ainsi être étudiés, depuis les plaques commémoratives, statues[3], cimetières[4], lieux de culte et de commémorations officiels et officieux[5], jusqu’aux odonymes, noms de rues et d’infrastructures publiques[6].
Ces lieux de mémoire font intervenir de nombreux types d’acteurs: il peut s’agir des autorités bien sûr, nationales comme locales, mais il peut aussi s’agir de partis ou de groupes politiques voire de mobilisations informelles reposant sur les réseaux de voisinage.
C’est ensuite la façon dont cette présence dans l’espace public fait l’objet de débats et de controverses qui sera étudiée pendant les journées d’études : cette mémoire controversée des internationalismes et de leur inscription matérielle ou symbolique est-elle le lieu d’une réactivation des solidarités transnationales qui en sont l’objet[7]? Comment penser les échos et la persistance sur le temps long des politisations transnationales[8]?
Tout en nous inscrivant dans les renouvellements historiographiques récents sur ces questions, il s’agira pour nous de voir dans quelle mesure les opinions publiques sont travaillées par la mémoire des phénomènes politiques transnationaux[9], à l’instar de ce que l’on observe à une échelle locale ou nationale – les différentes échelles ne s’excluant bien sûr pas mutuellement.
Les propositions de communication peuvent être envoyées jusqu’au 30 septembre 2024.
Elles sont à soumettre avec un bref résumé (300 mots max.) et une biographie (100 mots max.) et à envoyer aux trois organisateurs : judith.bonnin@u-bordeaux-montaigne.fr ; alexandre.dupont@unistra.fr ; elisa.marcobelli@gmail.com.
La première rencontre aura lieu les 6 et 7 février 2025 à l’Université Bordeaux Montaigne.
Les langues de travail seront le français et l’anglais.
[1] Emmanuel Laurentin, « Karl Marx à Paris, 1843-1845 », _La Fabrique de l’histoire_, France Culture, 10 octobre 2017.
[2] Pierre Nora (dir.) _Les lieux de mémoire_, Paris, Gallimard, 1984.
[3] Alain-Jacques Tornare, « Le lion de Lucerne ou la mémoire de la prise des Tuileries au cœur des Alpes suisses » dans Daniel Jacques Grange et Dominique Poulot (dir.), _L’esprit des lieux. Le patrimoine et la cité_, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 1997, p. 71-92.
[4] Emmanuel Fureix, _La France des larmes. Deuils politiques à l’âge romantique (1814-1840)_, Paris, Champ Vallon, 2009.
[5] Paul Chopelin, _Ville patriote et ville martyre. Lyon, l’Église et la Révolution (1788-1805)_, Paris, Letouzey & Ané, 2010.
[6] Elisa Marcobelli, « La postérité de Jaurès en Italie et en Allemagne », note pour la Fondation Jean Jaurès, 23 novembre 2023, ici [1] ; Judith Bonnin, « Le 11 septembre 1973 dans les mobilisations et mémoires des socialistes français », note pour la Fondation Jean-Jaurès, 8 septembre 2023, ici [2] ; Xavier Desbrosse, « Héros de l’Ouest, héros de l’Est : toponymie et Guerre froide de la Libération à nos jours » dans Philippe Buton et al. (dir), _La Guerre froide vue d’en bas_, CNRS Éditions, 2014, p. 111-129, ici [3].
[7] Paul Chopelin et Bruno Dumons (dir.), _Transmettre une fidélité. La Contre-Révolution et les usages du passé (France, Espagne, Italie, XIXe-XXe siècles)_, Bruxelles, Peter Lang, 2019
[8] Quentin Deluermoz, _Commune(s) 1870-1871. Une traversée des mondes au XIXe siècle_, Paris, Le Seuil, 2020.
[9] Rémi Skoutelsky, « L’Espagne après l’Espagne: La mémoire des Brigades internationales », _Matériaux pour l’histoire de notre temps_, 2003, 70, p. 27-33; Alexandre Dupont, « Mémoires de l’internationale blanche. Faire perdurer un engagement contre-révolutionnaire transnational » dans Anne Rolland-Boulestreau et Bernard Michon (dir.), D_es guerres civiles du XVIe siècle à nos jours. Usages et enjeux des mémoires_, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2022, p. 85-99.
Links: —— [1] www.jean-jaures.org/publication/la-posterite-de-jaures-en-italie-et-en-allemagne/ [2] www.jean-jaures.org/publication/le-11-septembre-1973-dans-les-mobilisations-et-memoires-des-socialistes-francais/ [3] doi.org/10.4000/books.editionscnrs.23678