Rappel Appel à contribution Colloque « La Rencontre : La France Libre, la France et la résistance intérieure du débarquement allié en Normandie à l’été 1945 »
Mesdames, Messieurs,
Pour rappel, la Fondation de la France Libre et la Fondation de la Résistance organisent, dans le cadre des commémorations du 80ème anniversaire de la Libération, un colloque international intitulé « La Rencontre : la France libre, la France et la résistance intérieure du débarquement allié en Normandie à l’été 1945 ».
Ce colloque aura pour objectif d’envisager la façon dont se déroule le retour en France métropolitaine des Français libres à partir de juin 1944 et les rapports entretenus à la fois avec les résistants de l’intérieur mais aussi les Français de façon générale. Il s’agira notamment de questionner les différents problèmes politiques, militaires et sociaux posés par la rencontre entre les deux résistances françaises, celle de l’extérieur et celle de l’intérieur. Une approche comparative avec d’autres pays également concernés par cette rencontre de deux résistances (extérieure et intérieure) à la fin de la guerre pourra également être envisagée.
Ce colloque se tiendra au musée de l’Armée (Paris) les 21 et 22 novembre 2024. Il aura pour objectif d’envisager la façon dont se déroule le retour en France métropolitaine des Français Libres à partir de juin 1944 et les rapports entretenus à la fois avec les résistants de l’intérieur mais aussi les Français de façon générale. Il s’agira notamment de questionner les différents problèmes politiques, militaires et sociaux posés par la rencontre entre les deux résistances françaises, celle de l’extérieur et celle de l’intérieur. Une approche comparative avec d’autres pays également concernés par cette rencontre de deux résistances (extérieure et intérieure) à la fin de la guerre pourra également être envisagée.
Argumentaire
Dix mois après la libération de la Corse, le débarquement allié en Normandie du 6 juin 1944, marque le déclenchement de la bataille pour la libération de la France. Un second débarquement sur les côtes provençales a lieu le 15 août 1944. Jusqu’en 1945 de longs combats contre une armée allemande qui bat en retraite sans connaître de déroute, seront nécessaires pour que le pays soit finalement libéré. Les dernières poches allemandes, situées le long de l’Atlantique, ne se rendront qu’avec la capitulation du Reich le 8 mai 1945.
Si les Alliés ont tenu la France combattante à l’écart du débarquement de Normandie, plusieurs milliers de Français ont toutefois participé à l’opération au sein d’unités britanniques, à l’image des 177 membres du commando Kieffer, ou des commandos SAS, auxquels s’ajoutent également des marins et pilotes souvent oubliés des récits liés au Jour J. La 2e DB du général Leclerc, forte de 16 000 hommes, ne débarque sur les côtes normandes, dans le secteur d’Utah Beach, qu’à compter du 1er août 1944. Les unités françaises constituent en revanche des forces importantes parmi celles mobilisées pour le débarquement en Provence puisque 260 000 combattants de la 1rearmée française du général de Lattre de Tassigny débarquent dans le sud de la France. Si l’écrasante majorité de ces soldats étaient d’anciens éléments de l’Armée d’Afrique, une minorité (autour de 10 %) étaient d’anciens Français Libres ayant ralliés le général de Gaulle à Londres à partir de juin 1940.
Les débarquements alliés de 1944 en France sont donc l’occasion pour ceux qui ont rejoint le Général de Gaulle dès juin 1940 et dans les mois qui ont suivi de refouler le sol français. Un moment forcément pour ces hommes (et les femmes engagées au sein du Corps des volontaires féminines) chargé d’une forte émotion mais aussi porteur de certaines appréhensions quant au retour dans leur pays d’origine, dont ils avaient été coupés depuis plusieurs années et dont ils n’avaient pas forcément saisi les évolutions et transformations.
Plus largement, les débarquements de 1944et les événements liés à la libération de la France sont l’occasion d’une double rencontre : celle de la France Libre qui s’était forgée dans l’exil britannique ou dans les territoires de l’empire avec la France métropolitaine ; celle d’une résistance qui s’était développée depuis l’extérieur avec la Résistance intérieure. Ces deux résistances avaient d’abord évolué de façon parallèle depuis 1940. Si elles continuent pendant toute la guerre de suivre leur logique propre, des contacts se nouent et un processus d’unification se développe, orchestré par Jean Moulin, marqué notamment par la reconnaissance de la seule autorité du général de Gaulle comme chef de toutes les résistances. La France n’a ainsi pas connu les rivalités liées à l’existence de deux pouvoirs concurrents au moment de la Libération, comme cela a pu exister dans d’autres pays libérés de l’occupation allemande, et le général de Gaulle s’impose de fait comme le seul chef légitime. Mais cette « rencontre » entre les deux résistances ne va toutefois pas sans poser un certain nombre de problèmes, dès la clandestinité et encore à la Libération, notamment sur l’exercice du pouvoir au niveau local. En effet, des institutions se sont constituées dans la clandestinité, les comités départementaux de la Résistance (CDL) tandis que le GPRF nomme des préfets et commissaires de la République chargés de représenter l’Etat central dans les départements et régions. Les deux résistances extérieure et intérieure avaient chacune développer des projets différents en vue d’une nécessaire refondation de la France au sortir de la guerre. Si des points communs existent, des divergences ont également pu se faire jour sur les mesures à prendre une fois que le pays serait libéré dans les domaines politique, économique et social. Une question notamment se pose : celle de savoir comment se positionne les Français libres par rapport au programme du Conseil national de la Résistance élaborée en mars 1944, qui reste d’abord l’œuvre de la résistance intérieure. Ou encore, la façon dont les projets portés par le général de Gaulle, notamment dans le domaine institutionnel, sont perçus par les résistants de l’intérieur. Un autre problème émerge dans le cadre de cette rencontre entre les deux résistances est davantage d’ordre militaire : celui du devenir des unités FFI constituées dans la clandestinité pour mener des actions de guérilla et leur possible intégration dans une armée régulière reconstituée en Afrique du Nord à partir des éléments de l’armée d’Afrique et des unités françaises libres. Enfin, la libération du territoire et la restauration républicaine, tout en s’accompagnant de nombreux espoirs, pose aussi la question d’éventuelles désillusions par rapport aux attentes de ceux qui s’étaient engagés dès 1940 dans la résistance intérieure ou la France Libre. La libération et la fin de la guerre posent inévitablement la question de savoir ce qu’il reste à la fois des engagements, des combats et des idéaux portés par la France Libre et de la Résistance intérieure dans un pays qui cherche rapidement à refermer la parenthèse de la guerre.
Axes
Parmi les différents questionnements qui pourront être abordés dans le cadre de ce colloque sur la rencontre entre les deux résistances figurent notamment, de façon non exhaustive, les axes suivants :
Sur un plan politique : · Préparer le retour au pouvoir dans le cadre de la Libération. · Du Comité français de Libération Nationale (CFLN) au Gouvernement Provisoire de la République française (GPRF) · La rencontre du général de Gaulle par les Français : tournée dans les préfectures, réception des discours… · Mise en place et rôle des préfets et commissaires de la République. · Les relations, sur le plan local, entre les pouvoirs constitués dans la clandestinité (CDL, CLL) et les pouvoirs représentants le GPRF. · La place des symboles de la France Libre dans la France libérée. · Quelle place pour les Français Libres ou les résistants de l’intérieur aux commandes de l’Etat et de l’armée après-guerre ? · La question de la reconnaissance pour les Français Libres (SAS, Cadets de la France Libre…) et les résistants de l’intérieur. Engagement et actions reconnus ? Y-a-t-il l’une des deux résistances plus favorisée que l’autre ? Sur un plan militaire : · Quelle place pour les Français Libres dans les armées de la libération ? · Comment la Libération fut-elle vécue par les troupes ex-FFL ? Moment de fête ? Dureté des combats ? Déception ? Retrouvailles avec les familles ? · Le rôle du BCRA (volet militaire et politique) dans la Libération. · Les conditions de réalisation de « l’amalgame » ; Les relations, coopérations, tensions FFL/FFI au combat (1re armée ; 2e DB) · La création, au cours de la Libération, d’unités où se retrouvent mêlés Français Libres et FFI, à l’instar de la 36e division d’infanterie commandée par le général Alfred Cazaud, Compagnon de la Libération · La mise en place des nouvelles régions militaires où plusieurs anciens Français Libres jouèrent un rôle important (Collet, Koenig, Chaban-Delmas…). Sur le plan social : · Les relations entre les Français Libres et la population au cours de la Libération · Les Français Libres, les résistants de l’intérieur et l’Epuration · La vision des FFL face à la France de 194 -1945 : joie, déc ption ? Quelles réa tions ? Départ vers Indochine, étranger… · Sentiment de rejet et d’échec social
Seront bienvenues les contributions portant également sur les aspects suivants :
La libération de la France peut être au centre des interrogations mais il est nécessaire de la remettre en perspective et d’avoir une vision internationale : Comment cette rencontre est-elle perçue par les différents belligérants ? Quel(s) rôle(s) ont joué les alliés ?…La France Libre et la Résistance ont été de véritables « Tour de Babel », accueillant dans leurs rangs des étrangers[1]<calenda.org/1133124#_ftn1>. Ainsi, pourrions-nous nous interroger sur les retrouvailles, les rencontres de ces étrangers face à leurs compatriotes au moment de la Libération.
Il sera possible enfin d’envisager une approche comparative avec d’autres pays où ont également pu exister à la fois une résistance extérieure et une résistance intérieure au cours de l’Occupation allemande et qui se rencontrent lors de la Libération, comme par exemple la Belgique ou les Pays-Bas notamment.
Modalités pratiques
Les langues de travail du colloque seront le français et l’anglais. Un argumentaire (300 mots maximum) et une brève biographie académique sont à envoyer en français ou en anglais, à l’adresse suivante : documentation@france-libre.net<mailto:documentation@france-libre.net>
avant le 15 mai 2024
Les auteurs des contributions retenues par le comité scientifique seront avertis avant la fin juin 2024.
Le colloque se tiendra au musée de l’Armée à Paris les 21 et 22 novembre 2024.
Les frais de transport, d’hébergement et de restauration des intervenants ne résidant pas en région parisienne et les repas du midi sont pris en charge par l’organisation.
Comité scientifique · Raphaëlle Bellon (Professeure agrégée en Histoire, responsable des activités pédagogiques à la Fondation de la Résistance) · Laurent Douzou (Professeur émérite en Histoire contemporaine, IEP Lyon) · Julie Le Gac (Maîtresse de conférences en Histoire contemporaine, Université de Paris Nanterre) · Christine Levisse-Touzé (Docteur ès Lettres, conservateur général honoraire du Patrimoine de la Ville de Paris, directeur de recherche associé émérite à Sorbonne Université) · Claire Miot (Maîtresse de conférences en Histoire contemporaine, Sciences Po Aix) · Jean-François Muracciole (Professeur en Histoire contemporaine, Université Paul-Valéry Montpellier III) · Guillaume Piketty (Professeur en Histoire contemporaine, Sciences Po Paris) · Laurent Thiery (Docteur en Histoire, chargé de recherches à la Fondation de la Résistance) · Stéphane Weiss (Docteur en Histoire) Coordination scientifique
Jérôme Maubec (Doctorant en Histoire contemporaine, responsable des Recherches Historiques à la Fondation de la France Libre) et Fabrice Grenard (Docteur et agrégé en Histoire, chef du département recherche et pédagogie à la Fondation de la Résistance)
Note
[1]<calenda.org/1133124#_ftnref1> Entre 2 800 et 3 000 individus dans la France Libre. Voir MURACCIOLE Jean-François, Les Français Libres. L’autre Résistance, Paris, Tallandier, 2009, pp. 50-60
Retrouvez l’appel à contribution sur : calenda.org/1133124#:~:text=Il%20se%20tiendra%20au%20mus%C3%A9e,les%20Fran%C3%A7ais%20de%20fa%C3%A7on%20g%C3%A9n%C3%A9rale.
Bien cordialement,
Jérôme MAUBEC Responsable des Recherches Historiques [LOGO-FFL-POUR-SITE] 16 cour des Petites-Ecuries 75010 Paris Tél : +33 (0)1 53 62 81 84
Pour rappel, la Fondation de la France Libre et la Fondation de la Résistance organisent, dans le cadre des commémorations du 80ème anniversaire de la Libération, un colloque international intitulé « La Rencontre : la France libre, la France et la résistance intérieure du débarquement allié en Normandie à l’été 1945 ».
Ce colloque aura pour objectif d’envisager la façon dont se déroule le retour en France métropolitaine des Français libres à partir de juin 1944 et les rapports entretenus à la fois avec les résistants de l’intérieur mais aussi les Français de façon générale. Il s’agira notamment de questionner les différents problèmes politiques, militaires et sociaux posés par la rencontre entre les deux résistances françaises, celle de l’extérieur et celle de l’intérieur. Une approche comparative avec d’autres pays également concernés par cette rencontre de deux résistances (extérieure et intérieure) à la fin de la guerre pourra également être envisagée.
Ce colloque se tiendra au musée de l’Armée (Paris) les 21 et 22 novembre 2024. Il aura pour objectif d’envisager la façon dont se déroule le retour en France métropolitaine des Français Libres à partir de juin 1944 et les rapports entretenus à la fois avec les résistants de l’intérieur mais aussi les Français de façon générale. Il s’agira notamment de questionner les différents problèmes politiques, militaires et sociaux posés par la rencontre entre les deux résistances françaises, celle de l’extérieur et celle de l’intérieur. Une approche comparative avec d’autres pays également concernés par cette rencontre de deux résistances (extérieure et intérieure) à la fin de la guerre pourra également être envisagée.
Argumentaire
Dix mois après la libération de la Corse, le débarquement allié en Normandie du 6 juin 1944, marque le déclenchement de la bataille pour la libération de la France. Un second débarquement sur les côtes provençales a lieu le 15 août 1944. Jusqu’en 1945 de longs combats contre une armée allemande qui bat en retraite sans connaître de déroute, seront nécessaires pour que le pays soit finalement libéré. Les dernières poches allemandes, situées le long de l’Atlantique, ne se rendront qu’avec la capitulation du Reich le 8 mai 1945.
Si les Alliés ont tenu la France combattante à l’écart du débarquement de Normandie, plusieurs milliers de Français ont toutefois participé à l’opération au sein d’unités britanniques, à l’image des 177 membres du commando Kieffer, ou des commandos SAS, auxquels s’ajoutent également des marins et pilotes souvent oubliés des récits liés au Jour J. La 2e DB du général Leclerc, forte de 16 000 hommes, ne débarque sur les côtes normandes, dans le secteur d’Utah Beach, qu’à compter du 1er août 1944. Les unités françaises constituent en revanche des forces importantes parmi celles mobilisées pour le débarquement en Provence puisque 260 000 combattants de la 1rearmée française du général de Lattre de Tassigny débarquent dans le sud de la France. Si l’écrasante majorité de ces soldats étaient d’anciens éléments de l’Armée d’Afrique, une minorité (autour de 10 %) étaient d’anciens Français Libres ayant ralliés le général de Gaulle à Londres à partir de juin 1940.
Les débarquements alliés de 1944 en France sont donc l’occasion pour ceux qui ont rejoint le Général de Gaulle dès juin 1940 et dans les mois qui ont suivi de refouler le sol français. Un moment forcément pour ces hommes (et les femmes engagées au sein du Corps des volontaires féminines) chargé d’une forte émotion mais aussi porteur de certaines appréhensions quant au retour dans leur pays d’origine, dont ils avaient été coupés depuis plusieurs années et dont ils n’avaient pas forcément saisi les évolutions et transformations.
Plus largement, les débarquements de 1944et les événements liés à la libération de la France sont l’occasion d’une double rencontre : celle de la France Libre qui s’était forgée dans l’exil britannique ou dans les territoires de l’empire avec la France métropolitaine ; celle d’une résistance qui s’était développée depuis l’extérieur avec la Résistance intérieure. Ces deux résistances avaient d’abord évolué de façon parallèle depuis 1940. Si elles continuent pendant toute la guerre de suivre leur logique propre, des contacts se nouent et un processus d’unification se développe, orchestré par Jean Moulin, marqué notamment par la reconnaissance de la seule autorité du général de Gaulle comme chef de toutes les résistances. La France n’a ainsi pas connu les rivalités liées à l’existence de deux pouvoirs concurrents au moment de la Libération, comme cela a pu exister dans d’autres pays libérés de l’occupation allemande, et le général de Gaulle s’impose de fait comme le seul chef légitime. Mais cette « rencontre » entre les deux résistances ne va toutefois pas sans poser un certain nombre de problèmes, dès la clandestinité et encore à la Libération, notamment sur l’exercice du pouvoir au niveau local. En effet, des institutions se sont constituées dans la clandestinité, les comités départementaux de la Résistance (CDL) tandis que le GPRF nomme des préfets et commissaires de la République chargés de représenter l’Etat central dans les départements et régions. Les deux résistances extérieure et intérieure avaient chacune développer des projets différents en vue d’une nécessaire refondation de la France au sortir de la guerre. Si des points communs existent, des divergences ont également pu se faire jour sur les mesures à prendre une fois que le pays serait libéré dans les domaines politique, économique et social. Une question notamment se pose : celle de savoir comment se positionne les Français libres par rapport au programme du Conseil national de la Résistance élaborée en mars 1944, qui reste d’abord l’œuvre de la résistance intérieure. Ou encore, la façon dont les projets portés par le général de Gaulle, notamment dans le domaine institutionnel, sont perçus par les résistants de l’intérieur. Un autre problème émerge dans le cadre de cette rencontre entre les deux résistances est davantage d’ordre militaire : celui du devenir des unités FFI constituées dans la clandestinité pour mener des actions de guérilla et leur possible intégration dans une armée régulière reconstituée en Afrique du Nord à partir des éléments de l’armée d’Afrique et des unités françaises libres. Enfin, la libération du territoire et la restauration républicaine, tout en s’accompagnant de nombreux espoirs, pose aussi la question d’éventuelles désillusions par rapport aux attentes de ceux qui s’étaient engagés dès 1940 dans la résistance intérieure ou la France Libre. La libération et la fin de la guerre posent inévitablement la question de savoir ce qu’il reste à la fois des engagements, des combats et des idéaux portés par la France Libre et de la Résistance intérieure dans un pays qui cherche rapidement à refermer la parenthèse de la guerre.
Axes
Parmi les différents questionnements qui pourront être abordés dans le cadre de ce colloque sur la rencontre entre les deux résistances figurent notamment, de façon non exhaustive, les axes suivants :
Sur un plan politique : · Préparer le retour au pouvoir dans le cadre de la Libération. · Du Comité français de Libération Nationale (CFLN) au Gouvernement Provisoire de la République française (GPRF) · La rencontre du général de Gaulle par les Français : tournée dans les préfectures, réception des discours… · Mise en place et rôle des préfets et commissaires de la République. · Les relations, sur le plan local, entre les pouvoirs constitués dans la clandestinité (CDL, CLL) et les pouvoirs représentants le GPRF. · La place des symboles de la France Libre dans la France libérée. · Quelle place pour les Français Libres ou les résistants de l’intérieur aux commandes de l’Etat et de l’armée après-guerre ? · La question de la reconnaissance pour les Français Libres (SAS, Cadets de la France Libre…) et les résistants de l’intérieur. Engagement et actions reconnus ? Y-a-t-il l’une des deux résistances plus favorisée que l’autre ? Sur un plan militaire : · Quelle place pour les Français Libres dans les armées de la libération ? · Comment la Libération fut-elle vécue par les troupes ex-FFL ? Moment de fête ? Dureté des combats ? Déception ? Retrouvailles avec les familles ? · Le rôle du BCRA (volet militaire et politique) dans la Libération. · Les conditions de réalisation de « l’amalgame » ; Les relations, coopérations, tensions FFL/FFI au combat (1re armée ; 2e DB) · La création, au cours de la Libération, d’unités où se retrouvent mêlés Français Libres et FFI, à l’instar de la 36e division d’infanterie commandée par le général Alfred Cazaud, Compagnon de la Libération · La mise en place des nouvelles régions militaires où plusieurs anciens Français Libres jouèrent un rôle important (Collet, Koenig, Chaban-Delmas…). Sur le plan social : · Les relations entre les Français Libres et la population au cours de la Libération · Les Français Libres, les résistants de l’intérieur et l’Epuration · La vision des FFL face à la France de 194 -1945 : joie, déc ption ? Quelles réa tions ? Départ vers Indochine, étranger… · Sentiment de rejet et d’échec social
Seront bienvenues les contributions portant également sur les aspects suivants :
La libération de la France peut être au centre des interrogations mais il est nécessaire de la remettre en perspective et d’avoir une vision internationale : Comment cette rencontre est-elle perçue par les différents belligérants ? Quel(s) rôle(s) ont joué les alliés ?…La France Libre et la Résistance ont été de véritables « Tour de Babel », accueillant dans leurs rangs des étrangers[1]<calenda.org/1133124#_ftn1>. Ainsi, pourrions-nous nous interroger sur les retrouvailles, les rencontres de ces étrangers face à leurs compatriotes au moment de la Libération.
Il sera possible enfin d’envisager une approche comparative avec d’autres pays où ont également pu exister à la fois une résistance extérieure et une résistance intérieure au cours de l’Occupation allemande et qui se rencontrent lors de la Libération, comme par exemple la Belgique ou les Pays-Bas notamment.
Modalités pratiques
Les langues de travail du colloque seront le français et l’anglais. Un argumentaire (300 mots maximum) et une brève biographie académique sont à envoyer en français ou en anglais, à l’adresse suivante : documentation@france-libre.net<mailto:documentation@france-libre.net>
avant le 15 mai 2024
Les auteurs des contributions retenues par le comité scientifique seront avertis avant la fin juin 2024.
Le colloque se tiendra au musée de l’Armée à Paris les 21 et 22 novembre 2024.
Les frais de transport, d’hébergement et de restauration des intervenants ne résidant pas en région parisienne et les repas du midi sont pris en charge par l’organisation.
Comité scientifique · Raphaëlle Bellon (Professeure agrégée en Histoire, responsable des activités pédagogiques à la Fondation de la Résistance) · Laurent Douzou (Professeur émérite en Histoire contemporaine, IEP Lyon) · Julie Le Gac (Maîtresse de conférences en Histoire contemporaine, Université de Paris Nanterre) · Christine Levisse-Touzé (Docteur ès Lettres, conservateur général honoraire du Patrimoine de la Ville de Paris, directeur de recherche associé émérite à Sorbonne Université) · Claire Miot (Maîtresse de conférences en Histoire contemporaine, Sciences Po Aix) · Jean-François Muracciole (Professeur en Histoire contemporaine, Université Paul-Valéry Montpellier III) · Guillaume Piketty (Professeur en Histoire contemporaine, Sciences Po Paris) · Laurent Thiery (Docteur en Histoire, chargé de recherches à la Fondation de la Résistance) · Stéphane Weiss (Docteur en Histoire) Coordination scientifique
Jérôme Maubec (Doctorant en Histoire contemporaine, responsable des Recherches Historiques à la Fondation de la France Libre) et Fabrice Grenard (Docteur et agrégé en Histoire, chef du département recherche et pédagogie à la Fondation de la Résistance)
Note
[1]<calenda.org/1133124#_ftnref1> Entre 2 800 et 3 000 individus dans la France Libre. Voir MURACCIOLE Jean-François, Les Français Libres. L’autre Résistance, Paris, Tallandier, 2009, pp. 50-60
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Bien cordialement,
Jérôme MAUBEC Responsable des Recherches Historiques [LOGO-FFL-POUR-SITE] 16 cour des Petites-Ecuries 75010 Paris Tél : +33 (0)1 53 62 81 84