Lettre d’information de l’IHMC, n° 19, avril 2024
Bonjour,
L’IHMC a le plaisir d’annoncer la parution du 19^e numéro de sa lettre d’information.
Vous pouvez la retrouver ci-dessous ou la télécharger directement en pdf depuis notre site à cette adresse : ihmc.ens.psl.eu/IMG/pdf/newsletter-19-2024.pdf
Les numéros précédents sont également accessibles depuis la page suivante : ihmc.ens.psl.eu/lettre-information-ihmc
En vous en souhaitant une bonne lecture,
Bien cordialement,
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*Lettre de l’IHMC n^o 19 | 2024 – 2*
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À la Une | Quis custodiet ipsos custodes
Créé en 1978 par le CNRS, le laboratoire propre 0671 est devenu une UMR en 1999, associant le CNRS et l’ENS, où il était déjà installé depuis ses origines. Mais l’IHMC, tel qu’il existe en 2024, est finalement une jeune unité dont les contours, institutionnels et scientifiques, n’ont pas dix ans. L’élargissement du laboratoire, par l’intégration successive des différentes équipes de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne composant l’ancienne EA 127, est en effet achevé en 2016. Ainsi, la rédaction de notre rapport d’autoévaluation pour préparer la visite de l’HCERES nous a permis d’établir un bilan qui met en évidence le chemin parcouru.
Les conclusions du rapport du comité de visite de l’HCERES (20 octobre 2023), présidé par Olivier Raveux, soulignent d’abord la construction d’un collectif qui a su surmonter les difficultés pour s’imposer comme un lieu de formation pour les doctorants et un espace de recherche innovant dont le rayonnement national et international est incontestable. Il insiste sur la grande qualité et la cohérence des productions scientifiques des membres du laboratoire, qui ont construit des passerelles entre leurs terrains respectifs. Un bémol toutefois : en dépit de nos réclamations écrites, l’affirmation des experts quant à la moindre productivité scientifique des enseignants-chercheurs de l’ENS-PSL et de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a été maintenue dans la version finale bien qu’elle puisse être démentie. Seul Frédéric Worms, directeur de l’ENS, a répondu sur ce point.
Il ressort de ce rapport que nous avons, ensemble, réussi à faire face aux injonctions parfois contradictoires impulsées par les diverses « politiques scientifiques », tout en conservant ce qui constituent les valeurs communes du laboratoire : un fonctionnement collégial fondé sur les instances représentatives ; la recherche constante de l’équilibre entre les tutelles associée à un effort d’intégration, autant que possible, des doctorants à nos différentes activités ; la volonté de maintenir le lien fort et structurant entre les périodes moderne et contemporaine qui constitue l’originalité du laboratoire dans le champ historiographique. Grâce aux impulsions de la direction, voire même aux nouvelles contraintes liées à la crise sanitaire, le laboratoire, sur le plan administratif, a changé de visage. Le choix de mettre en œuvre un nouvel organigramme autour d’un support de secrétaire générale et d’un gestionnaire financier et administratif pour l’ensemble du laboratoire contribue – depuis 2021 – à fluidifier la gestion et à renforcer l’unité du laboratoire. Les directions successives, appuyées par les membres des différents conseils, se sont évertuées à mettre un terme à l’organisation administrative en silo (fruit de l’histoire de l’IHMC), à imposer la diffusion de bonnes pratiques (demanndes de financements obligatoires pour tout le monde, rédaction de la charte des associés et du document unique de sécurité ou, plus récemment, sensibilisation aux questions de développement durable), à construire, dans le domaine réglementaire et comptable, une culture commune partagée par l’ensemble des membres du laboratoire. Si nous avons pu compter sur le soutien des tutelles, il convient de souligner que les équipes de direction sont encore confrontées à de réels problèmes de gestion, lesquels pèsent sur la vie scientifique du laboratoire et particulièrement sur les collègues porteurs de projets financés (ERC, IUF ou programmes scientifiques ponctuels).
Au-delà de l’organigramme, un des changements marquants du visage de l’unité est la baisse, notable, du nombre de personnels d’appui à la recherche (de 11 à 8, dont seuls 2 ne sont pas CNRS). En effet, de façon générale, le CNRS ne remplace quasiment plus les départs à la retraite au sein des UMR. Cette baisse est préoccupante et correspond à la décision prise en 2022 par la direction de mettre un terme à l’un des chantiers les plus importants portés par le laboratoire : la /Bibliographie de l’histoire de France/. Nous pourrions revenir précisément sur les origines diverses de cette décision, qui fut difficile à prendre. Les efforts menés depuis 2017 pour relancer cette entreprise ont été importants tant sur le plan technique (aboutissant à la mise en ligne de l’outil en février 2021) que sur le plan des échanges avec le CNRS pour tenter de maintenir les quatre supports dédiés à cette mission. Il n’en reste pas moins que nous ne sommes pas parvenus, au fil des départs à la retraite, à justifier la nécessité de maintenir cette mission au sein du laboratoire. Cette fin de la /Bibliographie/ marque non seulement une transformation dans la composition de l’unité mais, à bien des égards, une transformation de sa vocation : depuis 1978, à travers les grandes enquêtes menées par ses membres et par l’élaboration et la publication de la /Bibliographie/, l’IHMC avait pour vocation d’être un laboratoire produisant des outils de recherche destinés à l’ensemble de la communauté des historiens. C’est en grande partie pour maintenir cette vocation que le laboratoire a choisi de relancer la mission de publication des Archives parlementaires des assemblées révolutionnaires, un projet qui réunit plusieurs chercheurs et personnels de soutien.
Le rapport insiste également sur la cohérence de la dynamique scientifique portée par les membres du laboratoire, dynamique sur laquelle reposent autant notre attractivité, dont témoignent le nombre de doctorants et de partenariats internationaux, que notre rayonnement. Certes, il convient sans doute d’améliorer certains points, comme le développement des ressources propres, dans la mesure où les appels d’offres correspondront aux thématiques définies collégialement. S’il nous faut défendre certains des principes qui en assurent la cohérence (parité et équilibre entre les tutelles dans les instances, représentation des doctorants), un laboratoire comme le nôtre ne doit pas se contenter de suivre les recommandations des tutelles, mais doit aussi et surtout jouer un rôle prescripteur dans les questions qui s’inscrivent au cœur des recherches que nous menons telles que le développement durable, la parité ou le combat pour la vérité. Comme par le passé, l’IHMC doit fournir des outils d’analyse critique, de réflexivité face aux transformations rapides et souvent brutales de notre environnement de recherche, que ce soit dans le domaine de la science ouverte, des appels à projets financés, de la création de nouveaux supports d’enseignants-chercheurs ou de chercheurs (chaire junior), ou des injonctions relatives aux « labellisations ».
Nous pouvons être particulièrement fiers du bilan dressé. Désormais, les doctorants sont bien des chercheurs en devenir au sein du laboratoire. Si les efforts doivent continuer pour consolider la cohérence entre les doctorants issus des deux ED (ED 540 à l’ENS et ED 113 à Paris 1), sont désormais actées l’amélioration de leurs conditions de travail et la possibilité d’obtenir des financements pour leurs missions de recherche, journées d’études et séminaires… Ils bénéficient également du soutien de l’IHMC pour se rendre ensemble à Blois, ou encore organiser un week-end d’intégration biennal. Bénéficiant d’une vraie place au sein du laboratoire, il est normal qu’ils participent à son rayonnement et ils le font régulièrement. Il n’est pas besoin de rappeler leur rôle déterminant dans la création et l’animation d’/Opcit !/, le podcast de l’IHMC (23 épisodes au moment de la rédaction de cette lettre d’information).
Notre site a été totalement refondu ; ce travail s’accompagne d’un souci permanent de mise à jour de ses données et fonctionnalités. Là encore la tâche est chronophage. Nous avons progressé, car les critiques sont beaucoup moins nombreuses qu’avant, mais beaucoup reste à faire. La /Lettre d’information/, dont la fréquence de publication a augmenté, complète notre site en éclairant certains points scientifiques, mais présente aussi les collègues qui nous rejoignent ou rend hommage à ceux qui nous ont quittés. Nos bibliothèques ont été perçues comme d’importants lieux d’échanges où se construit aussi l’unité du laboratoire.
Outre les différentes implications des uns et des autres pour valoriser nos travaux et notre laboratoire, nous essayons de nouer régulièrement des partenariats afin d’échanger avec d’autres publics, comme ce fut le cas avec la BNF ; cela doit se poursuivre par le biais de collaborations nouvelles avec l’APHG, l’IHA…
Enfin, sur le plan scientifique, nous avons tout lieu d’être satisfaits, le volume et la qualité de nos publications et communications, ou la présence de nos membres dans les médias l’attestent. Pour conclure cet éditorial, nous voudrions enfin remercier toutes celles et tous ceux qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour remplir les tableaux Excel, entreprendre le recollement de toutes nos publications, retrouver les données (que nous étions certains d’avoir archivées), assister aux différentes séances de séminaires destinées à la rédaction de notre bilan comme à l’élaboration de nos nouveaux axes. Nos échanges ont été riches, foisonnants à l’image de celles et ceux qui font que ce laboratoire est ce qu’il est.
Nous savons aussi que l’IHMC, en dépit de la qualité de tous ses membres, de ses dotations, de ses locaux, reste fragile. Si nous avons consacré beaucoup d’énergie à l’affirmation de l’identité du laboratoire tel qu’il existe aujourd’hui, nous devons désormais progresser pour pratiquer une recherche plus écoresponsable au quotidien et nous soucier de la qualité de vie au travail de toutes et tous. C’est une demande des plus jeunes à honorer autant que faire se peut.
Jean-Luc Chappey et Muriel Le Roux
Thèses en cours
Amanda Maffei, /Une République sans démocratie : histoire transnationale du modèle républicain conservateur (1795-1804)/
Ce projet de recherche traite de la nature transnationale du modèle républicain conservateur vers la fin du xviii^e siècle et de la manière dont il a circulé entre les États-Unis, la France et Saint-Domingue. Pour cela, la thèse se concentre particulièrement sur les discours et les stratégies élaborées par les colons exilés se trouvant en France et, surtout, aux États-Unis.
L’objectif n’est pas d’analyser la vie sociale des colons à Saint Domingue, aux États-Unis et en France, mais plutôt de considérer leur activité politique et leur culture de référence : leurs réseaux, leurs organisations et leurs productions éditoriales. Il s’agira d’étudier comment, ces colons ont agi comme un groupe de pression, à la fois en France et aux États-Unis, défendant leur position et adaptant leurs stratégies.
À partir de cette orientation, nous montrerons comment la réflexion critique que les colons ont opéré autour de la relance du système colonial n’a pas seulement été centrée sur la reconquête de leurs plantations, mais a aussi envisagé les concepts de république, de modernité et de propriété et enfin de « race » entre la France et les États-Unis. L’étude de l’action politique des colons et de leur adaptation aux changements profonds de la situation coloniale entre 1794 et 1804 permet d’expliquer et de comprendre de quelle manière ils ont pensé l’espace atlantique, sa reconfiguration coloniale après l’abolition de l’esclavage et le rôle des acteurs dits « noirs » libérés. Enfin, il conviendra de mieux saisir comment les colons ont développé des nouvelles hiérarchies conservatrices et basées sur la « race » à travers la reconstruction du modèle de l’universalisme des Lumières élaborées dans les milieux conservateurs franco-américains de la fin du xviii^e siècle.
La lecture critique des sources permettra d’interroger les évènements géopolitiques qui croisent ces différents espaces coloniaux. Le projet analysera la vieille Europe en Révolution et les républiques naissantes non pas à travers un prisme démocratique, mais conservateur. L’histoire du républicanisme atlantique, en particulier des républicanismes français et américain du tournant des xviii^e et xix^e siècles, pourra ainsi bénéficier d’une nouvelle grille de lecture, attentive aux formes de réélaboration républicaine du conservatisme politique.
Amanda Maffei est doctorante en 3^e année de thèse (ED 113) Codirection : Pierre Serna et Antonio de Francesco (université de Milan)
Vincent Guillaume, /La Révolution des machines. Les collections nationales d’instruments de sciences physiques (1789-1806)/
Entre 1789 et 1806, en France, les gouvernements successifs ont impulsé des dynamiques de conservation, de production et de distribution des instruments de sciences physiques issus des collections nationales. Les enjeux politiques, économiques et intellectuels qui motivent les circulations de ces appareils nous permettent de comprendre les façons dont les différents régimes révolutionnaires ont tenté de mobiliser ces objets de savoir au service de la puissance de l’État. Pour y parvenir, il a été nécessaire de constituer un corpus vaste et inédit de sources habituellement traitées par des historiographies distinctes. De cette manière, il a été possible de saisir l’ampleur des circulations d’instruments de sciences physiques qui font du processus révolutionnaire une rupture. Ces instruments circulent et sont présents dans une pluralité de lieux : laboratoires, manufactures, champs de bataille, musées ou écoles. Trois grands types de flux instrumentaux sont placés au cœur de notre démarche.
Le processus révolutionnaire se caractérise d’abord par un transfert massif de propriété pour des centaines d’instruments qui quittent les cabinets particuliers de leurs anciens détenteurs, émigrés ou condamnés, pour tomber dans le domaine public. La constitution des collections nationales de physique relève donc, en partie du moins, d’un vaste mouvement de confiscations, à Paris principalement mais aussi en province et dans les territoires conquis. Ces nationalisations débouchent sur l’invention d’une politique nationale de conservation des collections de sciences physiques, même si sa mise en place est loin d’être linéaire.
Ce même processus doit aussi être envisagé comme une période d’intense production de tels instruments, car les collections héritées de l’Ancien Régime ne suffisent pas à répondre aux besoins traditionnels, mais aussi parce que de nouveaux besoins émergent, notamment à cause d’impératifs militaires. La guerre rend impossible pour les institutions et savants français de se pourvoir en instruments à Londres auprès des meilleurs fabricants européens. Par conséquence, le développement de la production instrumentale sur le sol national devient une affaire d’État.
Enfin, ce processus doit être considéré comme une vaste entreprise de distributions d’instruments de sciences physiques. Issus des confiscations ou des commandes publiques, certains se retrouvent sur l’ensemble de la période, d’autres n’apparaissent que dans des moments spécifiques. Ainsi, les armées bénéficient d’une distribution qui se déroule sur l’ensemble de la période, ce qui n’est pas le cas pour l’instruction publique, en dépit des objectifs initiaux. Par ailleurs, la répartition de ces appareils trahit les nouveaux rapports de force entre les espaces de « recherche » qui émergent dans cette période.
En restituant les trajectoires différenciées de ces instruments, de leur entrée dans les collections nationales jusqu’à leur distribution, il s’agit d’éclairer comment ces appareils ont participé à l’affirmation d’un nouvel ordre politique. En cela, les instruments de physique sont des objets de savoir autant que des outils de gouvernement.
Vincent Guillaume est doctorant en 4^e année (ED 113) Direction : Jean-Luc Chappey
Jie Fang, /La pensée politique d’Auguste Comte/
Ce projet de recherche étudie le rôle des élites dans la pensée politique d’Auguste Comte. Il vise notamment à éclairer la relation complexe entre ses constructions théoriques et les dynamiques sociopolitiques qui prévalent dans la France postrévolutionnaire. Cette étude ne se concentre donc pas uniquement sur les textes du philosophe français, mais tente aussi de replacer sa pensée dans un contexte historique précis. Il s’agit, en particulier, d’explorer, dans une perspective d’histoire sociale, le mode d’interaction entre les élites culturelles et la société après la Révolution.
Dans la philosophie des sciences et en sociologie moderne, de nombreuses recherches ont déjà reconnu l’importance de la théorie sociale d’Auguste Comte, notamment dans sa manière d’établir un système de science encyclopédique ou encore une généalogie des savoirs. En effet, dans les débats suscités par ses théories, a été négligé le but contemporain de ses travaux au début du xix^e siècle : terminer la Révolution et réorganiser la société. Cette enquête s’articule donc autour d’une analyse des formulations théoriques de Comte et de leurs répercussions ultérieures sur la restructuration des cadres sociétaux. Pour ce faire, elle se concentre particulièrement sur l’agentivité des élites culturelles au sein du tissu social et sur leur impact sur la reconfiguration de la société.
Le projet de recherche suit deux axes principaux. Le premier vise à évaluer les déterminants socio-environnementaux influençant la pratique théorique d’Auguste Comte. Le second interroge la relation réciproque entre les théories comtiennes et les structures sociétales.
Dans le premier axe s’inscrit l’étude de la façon dont divers facteurs, tels que le milieu familial de Comte, son environnement urbain à Paris ou encore sa disposition émotionnelle, ont exercé une influence significative sur son évolution intellectuelle et la formulation de ses théories. En d’autres termes, dans la société postrévolutionnaire, comment un bourgeois, né dans une famille catholique, éduqué à l’école Polytechnique et témoin des changements drastiques de la société, a pu élaborer une pensée politique fondatrice ?
Ainsi, ce travail en vient-il à décrire la diffusion et la réception des principes positivistes comtiens dans diverses couches de la société, chez des personnalités politiques comme Émile Littré et Léon Gambetta, des piliers culturels comme Henry Edgar et John Stuart Mill, et même des disciples adhérant au mouvement prolétarien comme Fabien Magnin et Eugène Robinet. Qu’est-ce qui les a poussés à accepter la pensée de Comte ? Quels types de changements ont eu lieu dans la société au cours de ce processus ?
Jie Fang est doctorant en 2^e année de thèse (ED 113)
Codirection : Jean Luc-Chappey et Guo Taihui (université du Yunnan)
Disparition
C’est avec une très grande tristesse que nous avons appris la disparition brutale, le 24 mars 2024, de notre collègue et ami, Philippe Minard.
Né en 1961, ancien élève de l’École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses (promotion 1982), il prépare une thèse intitulée /L’inspection des manufactures en France, de Colbert à la Révolution/ à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous la direction de Daniel Roche, qu’il soutient en 1994. Maître de conférences à l’université de Lille (1995 à 2005), il poursuit ses collaborations scientifiques avec les membres de l’IHMC. En 2005, il est élu professeur à l’université Paris VIII-Vincennes-Saint-Denis et, en 2007, directeur d’études cumulant à l’EHESS. Plusieurs années durant, aux côtés de Steven Kaplan, il accueille avec générosité la nouvelle génération d’historiens à l’université de Cornell. Directeur de la /RHMC/, il contribue à renouveler en profondeur le champ des études en histoire moderne et contemporaine. Parmi ses travaux, citons /Typographes des Lumières, suivi des Anecdotes typographiques de Nicolas Contat/ (Seyssel, Champ Vallon, 1989), et /La fortune du colbertisme : état et industrie dans la France des Lumières/ (Paris, Fayard, 1998). Avec Vincent Milliot, il préparait un hommage à Daniel Roche auquel participent de nombreux membres du laboratoire.
Nos pensées sont adressées à sa famille, à ses amis, à ses collègues et à ses doctorants.
Parutions
Ne sont mentionnés dans ces listes que les titres dont les références nous ont été communiquées par leurs auteurs.
Ouvrages et directions de revue
Luca Addante /Le Colonne della Democrazia. Giacobinismo e società segrete alle radici del Risorgimento/ <ihmc.ens.psl.eu/le-colonne-della-democrazia-luca-addante> Rome-Bari, Laterza, mars 2024, 472 p.
Philippe Bourdin, Côme Simien (dir.) /L’amitié en Révolution, 1789-1799. De l’histoire à la mémoire/ <ihmc.ens.psl.eu/amitie-en-revolution-philippe-bourdin-come-simien> Rennes, PUR, fév. 2024, 410 p.
Christophe Charle /L’Europe des intellectuels. Figures et configurations, xix//^e -xx^e siècles/ <ihmc.ens.psl.eu/europe-des-intellectuels-christophe-charle>, Paris, CNRS Éditions, avr. 2024, 416 p.
Claire Gantet La Guerre de Trente Ans, 1618-1848 <ihmc.ens.psl.eu/la-guerre-de-trente-ans-claire-gantet> Paris, Tallandier, fév. 2024, 640 p.
Pierre Serna /et al./ (dir.) /Dictionnaire historique et critique des animaux/ <ihmc.ens.psl.eu/dictionnaire-historique-et-critique-animaux-serna-mella-le-ru-piazzesi> Ceyzerieu, Champ Vallon, avr. 2024, 600 p.
Articles et contributions
David Armando, « A Case of Failed Syncretism? Animal Magnetism in the Kingdom of the Two Sicilies, between European Science, Magical Tradition and Catholic Reaction », dans Francesco Paolo de Ceglia (dir.), /Souls of Naples. Corporeal Ghosts and Spiritual Bodies in Early Modern Naples/, Rome, Viella, déc. 2023, p. 141-155.
Christophe Charle, « Paris entre deux époques », dans le catalogue /Paris 1874, cent- cinquantenaire de l’impressionnisme/, Musée d’Orsay/Musée de Washington (inauguration le 25 mars 2024), en français et en anglais, Paris, RMN, 2024 p. 24-31.
Adèle Chevalier, « Définir la /Préhistoire exotique/ par ses objets muséaux : Le cas du Musée D’Ethnographie du Trocadéro au début des années 1930 <www.ejournals.eu/Organon/2023/Volume-55/art/23445/>», /Organon/, vol. 55, déc. 2023, p. 53-78.
Vincent Denis, « Comment policer un peuple libre ? La fête de la Fédération parisienne et l’invention d’un nouveau maintien de l’ordre (mai-juillet 1790) <www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2023-4-page-94.htm> », /Revue d’histoire moderne & contemporaine/, n^o 70-4, fév. 2023, p. 94-119.
Pierre Salmon et Nathan Rousselot, « Violencias y orden en la Retaguardia republicana : el control del territorio como condición del apoyo francés (1936-1939)) », dans Pau Casanellas Peñalver /et al./ (dir.),/Insurgències, repressió, memòria : IV Colloqui Internacional sobre Violència Política al Segle XX/ <drive.google.com/file/d/1C-IgdfgXcBo6EUH7_pNwNtlFokflVNTg/view>, Barcelone, Memorial Democràtic de la Generalitat de Catalunya, avr. 2024, p. 71-94.
Événements passés
Colloques et journées d’études
1^er et 2 février : /Faire du monde “un seul territoire postal” — Histoire et actualité d’une promesse globale/ <ihmc.ens.psl.eu/faire-du-monde-un-seul-territoire-postal>, colloque coorganisé par Muriel Le Roux, à l’Union postale universelle, Berne (Suisse).
13 février : /À bord de l’empire. Une histoire impériale des traversées maritimes (xix^e -xx^e siècle)/ <ihmc.ens.psl.eu/a-bord-de-empire-histoire-imperiale-traversees-maritimes>, journée d’études coorganisée par Sara Legrandjacques (membre associée) à l’université Paris-Est Créteil (94).
1^er mars : /Magnétismes d’hier et d’aujourd’hui/ <ihmc.ens.psl.eu/magnetismes-hier-et-aujourd-hui>, journée d’études coorganisée par Jean-Luc Chappey dans le cadre du projet « Harmonia Universalis », centre Malher, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Paris 4^e .
22 mars : /Paul Feyerabend, une épistémologie radicale/ <ihmc.ens.psl.eu/paul-feyerabend-une-epistemologie-radicale>, journée d’études coorganisée par Stéphane Van Damme à l’ENS-PSL, Paris 5^e .
23 avril : /Usages de la correspondance en histoire de l’art 1850-2000/ <ihmc.ens.psl.eu/usages-correspondance-en-histoire-art>, journée d’études coorganisée par Michela Passini, ENS-PSL, Paris 5^e .
Conférences
20 janvier 2024 : /Libres de couleur/ <ihmc.ens.psl.eu/1500-Libres-de-couleur>, présentation de l’ouvrage de Frédéric Régent à la Maison des Associations de Paris 12^e .
15 février : /Le genre et l’habit : La construction vestimentaire du masculin et du féminin dans la France du xii^e au xx^e siècle/ <ihmc.ens.psl.eu/genre-et-habit-construction-vestimentaire-masculin-feminin>, conférence de Nicole Pellegrin (membre associée) pour l’Université du temps libre de La Rochelle (17).
15 février : /Libres de couleur/ <ihmc.ens.psl.eu/conference-libres-de-couleur-nantes>, conférence de Frédéric Régent pour la Soirée littéraire de l’association Mémoire de l’Outre-Mer, Espace culturel Louis Delgrès, Nantes (44).
22 février : /Écrits féministes, d’hier à aujourd’hui/ <ihmc.ens.psl.eu/ecrits-feministes-de-hier-a-aujourd-hui>, conférence de Nicole Pellegrin (membre associée) pour l’Université du temps libre de Blois, cinéma Les Lobis, Blois (41).
23 mars : /Comparaison des sociétés et économies esclavagistes de la Réunion, de la Guyane et des Antilles/ <ihmc.ens.psl.eu/comparaison-societes-et-economies-esclavagistes>, conférence de Frédéric Régent, avec Bruno Maillard et Lionel Trani, pour le Comité Marche 98, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Paris 5^e .
28 mars : /Voiles féminins. Un survol géographique, historique et esthétique (xv^e -xxi^e siècles)/ <ihmc.ens.psl.eu/voiles-feminins-survol-geographique-historique-esthetique>, conférence de Nicole Pellegrin au Musée Sainte-Croix, Poitiers (86).
4 avril : /L’Europe des intellectuels/ <ihmc.ens.psl.eu/presentation-ouvrage-europe-des-intellectuels-christophe-charle>, présentation de l’ouvrage de Christophe Charle, librairie Les Cahiers de Colette, Paris 4^e .
5 avril : /La diversité des statuts en Outre-mer : entre héritages historiques et enjeux institutionnels contemporains/ <ihmc.ens.psl.eu/diversite-des-statuts-en-outre-mer>, conférence de Frédéric Régent à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Paris 5^e .
Événement à venir
Lubartworld
Du mardi 14 au jeudi 16 mai : /Quantifying the Holocaust. Classifying, Counting, Modeling: What Contribution to Holocaust History?/ <ihmc.ens.psl.eu/quantifying-the-holocaust-lubartworld>, colloque international coorganisé par Claire Zalc dans le cadre du projet « Lubartworld » au centre Malher de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et au Mémorial de la Shoah, Paris 4^e .
Colloques et journées d’études
Mardi 23 avril : /Usages de la correspondance en histoire de l’art, 1850-2000/ <ihmc.ens.psl.eu/usages-correspondance-en-histoire-art>, journée d’études coorganisée par Michela Passini, ENS-PSL, Paris 5^e .
Mercredi 15 mai : /Vers une histoire de l’abandon/ <ihmc.ens.psl.eu/-seminaire-ihmc-2023-2024-.html>, dernière des six séances du cycle de journées d’études IHMC organisé par Nicolas Offenstadt, ENS-PSL, Paris 5^e .
Vendredi 14 juin : /Femmes, matrimoine et révolution : une nouvelle perspective ?/ <ihmc.ens.psl.eu/femmes-matrimoine-et-revolution-une-nouvelle-perspective>, colloque coorganisé par Pierre Serna, Brigitte Dionnet et Jean-Loup Kastler, musée de Grenoble (38).
Mercredi 19 juin : /Jean Zay : Parcours, actions, traces et actualité républicaine/ <ihmc.ens.psl.eu/jean-zay-parcours-actions-traces-et-actualite-republicaine>, colloque coorganisé par Pierre Serna, à l’Hôtel de Lassay, Paris 7^e .
Conférences
Vendredi 24 mai : /Machiavelli costituzionalista/ <ihmc.ens.psl.eu/machiavelli-costituzionalista-barthas-jeremie>, présentation de l’ouvrage de Jérémie Barthas dans le cadre de la /Fourth Venice Multidisciplinary World Conference on Republics and Republicanism/, Venice International University (Italie).
Mardi 18 juin : /Radegonde, du couvent aux dictionnaires/ <ihmc.ens.psl.eu/radegonde-du-couvent-aux-dictionnaires-conference-pellegrin>, conférence de Nicole Pellegrin (membre associée) dans le cadre de l’exposition /Radegonde, 1 500 ans de présence à Poitiers/, à la médiathèque François-Mitterrand, Poitiers (86).
Op Cit ! Le podcast de l’IHMC
Épisode 21 (1^er février) : Charles-François Mathis, Hélène Blais et Stéphane Van Damme : « Environnement entre exploitation et protection <ihmc.ens.psl.eu/episode-21-blais-mathis-van-damme-environnement-exploitation-protection> », en partenariat avec l’APHG (Samy Bounoua et Catherine Cimaz-Leroy).
Épisode 22 (12 mars) : Nicolas Offenstadt et Christophe Charle, « Lieux abandonnés <ihmc.ens.psl.eu/episode-22-nicolas-offenstadt-christophe-charle-lieux-abandonnes> », suivis d’une carte blanche de Costanza Lugnani, à propos du documentaire /Emanuela Orlandi, la disparue du Vatican/, réalisé pour Netflix en 2022 par Mark Lewis.
Épisode 23 (2 avril) : Rahul Markovits, Valérie Theis et Stéphane Van Damme, « Dessiner l’histoire de France <ihmc.ens.psl.eu/opcit-23-dessiner-histoire-de-france-markovitz-theis-van-damme> », suivis d’une carte blanche de Claire Zalc à propos de son travail pour l’émission /La Série documentaire/ de France Culture.
Dans les médias
Ne sont mentionnés ci-dessous que les interventions portées à la connaissance de la rédaction.
Nicole Pellegrin, « Le jeu de soule à Vouillé. “Faire corps” en Poitou au xviii^e siècle », /L’Actualité Nouvelle-Aquitaine/, n^o 137, hiver 2023-printemps 2024, p. 122-124.
Frédéric Régent « Libres de couleur <la1ere.francetvinfo.fr/libres-de-couleur-de-frederic-regent-cet-ouvrage-s-interesse-a-une-population-tres-meconnue-dans-les-societes-esclavagistes-1457990.html?fbclid=IwAR1JtbLBCiEeWTSK4lZS7k_K3q_b…>», /À la page/, Outre-mer La 1ère, 24 janv. 2024.
Nicolas Lyon-Caen, « Les déchets», podcast « On faisait comment avant ? », France Télévisions, 30 janv. 2024.
Côme Simien, « Sans-culottes mais cul et chemise : amitiés en Révolution <www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-cours-de-l-histoire/sans-culottes-mais-cul-et-chemise-amities-en-revolution-8054910>», /Le Cours de l’histoire/, France Culture, 14 fév. 2024.
Pierre Serna, « L’extrême-centrisme <www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/en-quete-de-politique/en-quete-de-politique-du-samedi-24-fevrier-2024-2000333>», /En quête de politique/, France Inter, 24 fév. 2024.
Nicole Pellegrin, « Les bacheliers se forment à la loi du groupe tout en la mettant en pratique <fonda.asso.fr/ressources/les-bacheliers-se-forment-la-loi-du-groupe-tout-en-la-mettant-en-pratique>», /La Tribune Fonda/, n^o 261, 1^er mars 2024.
Alain Cabantous, « L’histoire de la nuit», intervention aux /Rendez-vous de l’histoire/ 2009, mise en ligne le 4 mars 2024.
Claire Zalc, « Sur les lieux de Georges Perec <www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-sur-les-lieux-de-georges-perec>», /La série documentaire/, France Culture ; quatre épisodes, diffusés du 11 au 14 mars 2024.
Collectif, huit enregistrements de sessions <ihmc.ens.psl.eu/rendez-vous-histoire-2023-huit-enregistrements> des /Rendez-vous de l’histoire de Blois/ 2023 où sont intervenus des membres de l’IHMC (Jean-François Chauvard, Clément Weiss, Nicolas Offenstadt, Charles-François Mathis, Claire Zalc, Guillaume Calafat, Maria Pia Donato), mis en ligne le 14 mars 2024 :
Nicolas Offenstadt, « Voyage en Urbex <www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/voyage-en-urbex-8296539>», /La série documentaire/, France Culture, 18 mars 2024
Frédéric Régent, « Le chevalier de Saint-George <la1ere.francetvinfo.fr/comment-le-chevalier-de-saint-george-ne-esclave-en-guadeloupe-est-devenu-une-star-au-18e-siecle-1476458.html>», /Zistoir/, Outre-mer La 1ère, 31 mars 2024.
Pierre Salmon, « Désarmer la république par tous les moyens <www.lhistoire.fr/d%C3%A9sarmer-la-r%C3%A9publique-par-tous-les-moyens>» et « Pourquoi les républicains ont-ils perdu <www.lhistoire.fr/pourquoi-les-r%C3%A9publicains-ont-ils-perdu%C2%A0>? », /L’Histoire. Collection/, HS n^o 103 (« L’Espagne de Franco. Un pays broyé »), avr. 2024.
Rahul Markovits et Pauline Lemaigre-Gaffier, « Éclairer les Années Lumières <entre-temps.net/eclairer-les-annees-lumieres-avec-pauline-lemaigre-gaffier-et-rahul-markovits/>», /Entre-vues/, Entre-temps, 10 avr. 2024.
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Directeurs de rédaction : Jérémie Barthas et Alexis Darbon
Direction de la publication : Jean-Luc Chappey et Muriel Le Roux
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— Alexis Darbon Chargé de communication b. CD336 – IHMC (CNRS/ENS-PSL/Paris 1) Ecole normale supérieure 45, rue d’Ulm 75005 Paris +33 (0)1 44 32 32 86 (en télétravail les mardis et vendredis, contact uniquement par courriel ces jours-là)
www.ihmc.ens.fr www.facebook.com/umr8066 https://twitter.com/IHMCUMR8066
— Alexis Darbon Chargé de communication b. CD336 – IHMC (CNRS/ENS-PSL/Paris 1) Ecole normale supérieure 45, rue d’Ulm 75005 Paris +33 (0)1 44 32 32 86 (en télétravail les mardis et vendredis, contact uniquement par courriel ces jours-là)
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L’IHMC a le plaisir d’annoncer la parution du 19^e numéro de sa lettre d’information.
Vous pouvez la retrouver ci-dessous ou la télécharger directement en pdf depuis notre site à cette adresse : ihmc.ens.psl.eu/IMG/pdf/newsletter-19-2024.pdf
Les numéros précédents sont également accessibles depuis la page suivante : ihmc.ens.psl.eu/lettre-information-ihmc
En vous en souhaitant une bonne lecture,
Bien cordialement,
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*Lettre de l’IHMC n^o 19 | 2024 – 2*
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À la Une | Quis custodiet ipsos custodes
Créé en 1978 par le CNRS, le laboratoire propre 0671 est devenu une UMR en 1999, associant le CNRS et l’ENS, où il était déjà installé depuis ses origines. Mais l’IHMC, tel qu’il existe en 2024, est finalement une jeune unité dont les contours, institutionnels et scientifiques, n’ont pas dix ans. L’élargissement du laboratoire, par l’intégration successive des différentes équipes de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne composant l’ancienne EA 127, est en effet achevé en 2016. Ainsi, la rédaction de notre rapport d’autoévaluation pour préparer la visite de l’HCERES nous a permis d’établir un bilan qui met en évidence le chemin parcouru.
Les conclusions du rapport du comité de visite de l’HCERES (20 octobre 2023), présidé par Olivier Raveux, soulignent d’abord la construction d’un collectif qui a su surmonter les difficultés pour s’imposer comme un lieu de formation pour les doctorants et un espace de recherche innovant dont le rayonnement national et international est incontestable. Il insiste sur la grande qualité et la cohérence des productions scientifiques des membres du laboratoire, qui ont construit des passerelles entre leurs terrains respectifs. Un bémol toutefois : en dépit de nos réclamations écrites, l’affirmation des experts quant à la moindre productivité scientifique des enseignants-chercheurs de l’ENS-PSL et de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a été maintenue dans la version finale bien qu’elle puisse être démentie. Seul Frédéric Worms, directeur de l’ENS, a répondu sur ce point.
Il ressort de ce rapport que nous avons, ensemble, réussi à faire face aux injonctions parfois contradictoires impulsées par les diverses « politiques scientifiques », tout en conservant ce qui constituent les valeurs communes du laboratoire : un fonctionnement collégial fondé sur les instances représentatives ; la recherche constante de l’équilibre entre les tutelles associée à un effort d’intégration, autant que possible, des doctorants à nos différentes activités ; la volonté de maintenir le lien fort et structurant entre les périodes moderne et contemporaine qui constitue l’originalité du laboratoire dans le champ historiographique. Grâce aux impulsions de la direction, voire même aux nouvelles contraintes liées à la crise sanitaire, le laboratoire, sur le plan administratif, a changé de visage. Le choix de mettre en œuvre un nouvel organigramme autour d’un support de secrétaire générale et d’un gestionnaire financier et administratif pour l’ensemble du laboratoire contribue – depuis 2021 – à fluidifier la gestion et à renforcer l’unité du laboratoire. Les directions successives, appuyées par les membres des différents conseils, se sont évertuées à mettre un terme à l’organisation administrative en silo (fruit de l’histoire de l’IHMC), à imposer la diffusion de bonnes pratiques (demanndes de financements obligatoires pour tout le monde, rédaction de la charte des associés et du document unique de sécurité ou, plus récemment, sensibilisation aux questions de développement durable), à construire, dans le domaine réglementaire et comptable, une culture commune partagée par l’ensemble des membres du laboratoire. Si nous avons pu compter sur le soutien des tutelles, il convient de souligner que les équipes de direction sont encore confrontées à de réels problèmes de gestion, lesquels pèsent sur la vie scientifique du laboratoire et particulièrement sur les collègues porteurs de projets financés (ERC, IUF ou programmes scientifiques ponctuels).
Au-delà de l’organigramme, un des changements marquants du visage de l’unité est la baisse, notable, du nombre de personnels d’appui à la recherche (de 11 à 8, dont seuls 2 ne sont pas CNRS). En effet, de façon générale, le CNRS ne remplace quasiment plus les départs à la retraite au sein des UMR. Cette baisse est préoccupante et correspond à la décision prise en 2022 par la direction de mettre un terme à l’un des chantiers les plus importants portés par le laboratoire : la /Bibliographie de l’histoire de France/. Nous pourrions revenir précisément sur les origines diverses de cette décision, qui fut difficile à prendre. Les efforts menés depuis 2017 pour relancer cette entreprise ont été importants tant sur le plan technique (aboutissant à la mise en ligne de l’outil en février 2021) que sur le plan des échanges avec le CNRS pour tenter de maintenir les quatre supports dédiés à cette mission. Il n’en reste pas moins que nous ne sommes pas parvenus, au fil des départs à la retraite, à justifier la nécessité de maintenir cette mission au sein du laboratoire. Cette fin de la /Bibliographie/ marque non seulement une transformation dans la composition de l’unité mais, à bien des égards, une transformation de sa vocation : depuis 1978, à travers les grandes enquêtes menées par ses membres et par l’élaboration et la publication de la /Bibliographie/, l’IHMC avait pour vocation d’être un laboratoire produisant des outils de recherche destinés à l’ensemble de la communauté des historiens. C’est en grande partie pour maintenir cette vocation que le laboratoire a choisi de relancer la mission de publication des Archives parlementaires des assemblées révolutionnaires, un projet qui réunit plusieurs chercheurs et personnels de soutien.
Le rapport insiste également sur la cohérence de la dynamique scientifique portée par les membres du laboratoire, dynamique sur laquelle reposent autant notre attractivité, dont témoignent le nombre de doctorants et de partenariats internationaux, que notre rayonnement. Certes, il convient sans doute d’améliorer certains points, comme le développement des ressources propres, dans la mesure où les appels d’offres correspondront aux thématiques définies collégialement. S’il nous faut défendre certains des principes qui en assurent la cohérence (parité et équilibre entre les tutelles dans les instances, représentation des doctorants), un laboratoire comme le nôtre ne doit pas se contenter de suivre les recommandations des tutelles, mais doit aussi et surtout jouer un rôle prescripteur dans les questions qui s’inscrivent au cœur des recherches que nous menons telles que le développement durable, la parité ou le combat pour la vérité. Comme par le passé, l’IHMC doit fournir des outils d’analyse critique, de réflexivité face aux transformations rapides et souvent brutales de notre environnement de recherche, que ce soit dans le domaine de la science ouverte, des appels à projets financés, de la création de nouveaux supports d’enseignants-chercheurs ou de chercheurs (chaire junior), ou des injonctions relatives aux « labellisations ».
Nous pouvons être particulièrement fiers du bilan dressé. Désormais, les doctorants sont bien des chercheurs en devenir au sein du laboratoire. Si les efforts doivent continuer pour consolider la cohérence entre les doctorants issus des deux ED (ED 540 à l’ENS et ED 113 à Paris 1), sont désormais actées l’amélioration de leurs conditions de travail et la possibilité d’obtenir des financements pour leurs missions de recherche, journées d’études et séminaires… Ils bénéficient également du soutien de l’IHMC pour se rendre ensemble à Blois, ou encore organiser un week-end d’intégration biennal. Bénéficiant d’une vraie place au sein du laboratoire, il est normal qu’ils participent à son rayonnement et ils le font régulièrement. Il n’est pas besoin de rappeler leur rôle déterminant dans la création et l’animation d’/Opcit !/, le podcast de l’IHMC (23 épisodes au moment de la rédaction de cette lettre d’information).
Notre site a été totalement refondu ; ce travail s’accompagne d’un souci permanent de mise à jour de ses données et fonctionnalités. Là encore la tâche est chronophage. Nous avons progressé, car les critiques sont beaucoup moins nombreuses qu’avant, mais beaucoup reste à faire. La /Lettre d’information/, dont la fréquence de publication a augmenté, complète notre site en éclairant certains points scientifiques, mais présente aussi les collègues qui nous rejoignent ou rend hommage à ceux qui nous ont quittés. Nos bibliothèques ont été perçues comme d’importants lieux d’échanges où se construit aussi l’unité du laboratoire.
Outre les différentes implications des uns et des autres pour valoriser nos travaux et notre laboratoire, nous essayons de nouer régulièrement des partenariats afin d’échanger avec d’autres publics, comme ce fut le cas avec la BNF ; cela doit se poursuivre par le biais de collaborations nouvelles avec l’APHG, l’IHA…
Enfin, sur le plan scientifique, nous avons tout lieu d’être satisfaits, le volume et la qualité de nos publications et communications, ou la présence de nos membres dans les médias l’attestent. Pour conclure cet éditorial, nous voudrions enfin remercier toutes celles et tous ceux qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour remplir les tableaux Excel, entreprendre le recollement de toutes nos publications, retrouver les données (que nous étions certains d’avoir archivées), assister aux différentes séances de séminaires destinées à la rédaction de notre bilan comme à l’élaboration de nos nouveaux axes. Nos échanges ont été riches, foisonnants à l’image de celles et ceux qui font que ce laboratoire est ce qu’il est.
Nous savons aussi que l’IHMC, en dépit de la qualité de tous ses membres, de ses dotations, de ses locaux, reste fragile. Si nous avons consacré beaucoup d’énergie à l’affirmation de l’identité du laboratoire tel qu’il existe aujourd’hui, nous devons désormais progresser pour pratiquer une recherche plus écoresponsable au quotidien et nous soucier de la qualité de vie au travail de toutes et tous. C’est une demande des plus jeunes à honorer autant que faire se peut.
Jean-Luc Chappey et Muriel Le Roux
Thèses en cours
Amanda Maffei, /Une République sans démocratie : histoire transnationale du modèle républicain conservateur (1795-1804)/
Ce projet de recherche traite de la nature transnationale du modèle républicain conservateur vers la fin du xviii^e siècle et de la manière dont il a circulé entre les États-Unis, la France et Saint-Domingue. Pour cela, la thèse se concentre particulièrement sur les discours et les stratégies élaborées par les colons exilés se trouvant en France et, surtout, aux États-Unis.
L’objectif n’est pas d’analyser la vie sociale des colons à Saint Domingue, aux États-Unis et en France, mais plutôt de considérer leur activité politique et leur culture de référence : leurs réseaux, leurs organisations et leurs productions éditoriales. Il s’agira d’étudier comment, ces colons ont agi comme un groupe de pression, à la fois en France et aux États-Unis, défendant leur position et adaptant leurs stratégies.
À partir de cette orientation, nous montrerons comment la réflexion critique que les colons ont opéré autour de la relance du système colonial n’a pas seulement été centrée sur la reconquête de leurs plantations, mais a aussi envisagé les concepts de république, de modernité et de propriété et enfin de « race » entre la France et les États-Unis. L’étude de l’action politique des colons et de leur adaptation aux changements profonds de la situation coloniale entre 1794 et 1804 permet d’expliquer et de comprendre de quelle manière ils ont pensé l’espace atlantique, sa reconfiguration coloniale après l’abolition de l’esclavage et le rôle des acteurs dits « noirs » libérés. Enfin, il conviendra de mieux saisir comment les colons ont développé des nouvelles hiérarchies conservatrices et basées sur la « race » à travers la reconstruction du modèle de l’universalisme des Lumières élaborées dans les milieux conservateurs franco-américains de la fin du xviii^e siècle.
La lecture critique des sources permettra d’interroger les évènements géopolitiques qui croisent ces différents espaces coloniaux. Le projet analysera la vieille Europe en Révolution et les républiques naissantes non pas à travers un prisme démocratique, mais conservateur. L’histoire du républicanisme atlantique, en particulier des républicanismes français et américain du tournant des xviii^e et xix^e siècles, pourra ainsi bénéficier d’une nouvelle grille de lecture, attentive aux formes de réélaboration républicaine du conservatisme politique.
Amanda Maffei est doctorante en 3^e année de thèse (ED 113) Codirection : Pierre Serna et Antonio de Francesco (université de Milan)
Vincent Guillaume, /La Révolution des machines. Les collections nationales d’instruments de sciences physiques (1789-1806)/
Entre 1789 et 1806, en France, les gouvernements successifs ont impulsé des dynamiques de conservation, de production et de distribution des instruments de sciences physiques issus des collections nationales. Les enjeux politiques, économiques et intellectuels qui motivent les circulations de ces appareils nous permettent de comprendre les façons dont les différents régimes révolutionnaires ont tenté de mobiliser ces objets de savoir au service de la puissance de l’État. Pour y parvenir, il a été nécessaire de constituer un corpus vaste et inédit de sources habituellement traitées par des historiographies distinctes. De cette manière, il a été possible de saisir l’ampleur des circulations d’instruments de sciences physiques qui font du processus révolutionnaire une rupture. Ces instruments circulent et sont présents dans une pluralité de lieux : laboratoires, manufactures, champs de bataille, musées ou écoles. Trois grands types de flux instrumentaux sont placés au cœur de notre démarche.
Le processus révolutionnaire se caractérise d’abord par un transfert massif de propriété pour des centaines d’instruments qui quittent les cabinets particuliers de leurs anciens détenteurs, émigrés ou condamnés, pour tomber dans le domaine public. La constitution des collections nationales de physique relève donc, en partie du moins, d’un vaste mouvement de confiscations, à Paris principalement mais aussi en province et dans les territoires conquis. Ces nationalisations débouchent sur l’invention d’une politique nationale de conservation des collections de sciences physiques, même si sa mise en place est loin d’être linéaire.
Ce même processus doit aussi être envisagé comme une période d’intense production de tels instruments, car les collections héritées de l’Ancien Régime ne suffisent pas à répondre aux besoins traditionnels, mais aussi parce que de nouveaux besoins émergent, notamment à cause d’impératifs militaires. La guerre rend impossible pour les institutions et savants français de se pourvoir en instruments à Londres auprès des meilleurs fabricants européens. Par conséquence, le développement de la production instrumentale sur le sol national devient une affaire d’État.
Enfin, ce processus doit être considéré comme une vaste entreprise de distributions d’instruments de sciences physiques. Issus des confiscations ou des commandes publiques, certains se retrouvent sur l’ensemble de la période, d’autres n’apparaissent que dans des moments spécifiques. Ainsi, les armées bénéficient d’une distribution qui se déroule sur l’ensemble de la période, ce qui n’est pas le cas pour l’instruction publique, en dépit des objectifs initiaux. Par ailleurs, la répartition de ces appareils trahit les nouveaux rapports de force entre les espaces de « recherche » qui émergent dans cette période.
En restituant les trajectoires différenciées de ces instruments, de leur entrée dans les collections nationales jusqu’à leur distribution, il s’agit d’éclairer comment ces appareils ont participé à l’affirmation d’un nouvel ordre politique. En cela, les instruments de physique sont des objets de savoir autant que des outils de gouvernement.
Vincent Guillaume est doctorant en 4^e année (ED 113) Direction : Jean-Luc Chappey
Jie Fang, /La pensée politique d’Auguste Comte/
Ce projet de recherche étudie le rôle des élites dans la pensée politique d’Auguste Comte. Il vise notamment à éclairer la relation complexe entre ses constructions théoriques et les dynamiques sociopolitiques qui prévalent dans la France postrévolutionnaire. Cette étude ne se concentre donc pas uniquement sur les textes du philosophe français, mais tente aussi de replacer sa pensée dans un contexte historique précis. Il s’agit, en particulier, d’explorer, dans une perspective d’histoire sociale, le mode d’interaction entre les élites culturelles et la société après la Révolution.
Dans la philosophie des sciences et en sociologie moderne, de nombreuses recherches ont déjà reconnu l’importance de la théorie sociale d’Auguste Comte, notamment dans sa manière d’établir un système de science encyclopédique ou encore une généalogie des savoirs. En effet, dans les débats suscités par ses théories, a été négligé le but contemporain de ses travaux au début du xix^e siècle : terminer la Révolution et réorganiser la société. Cette enquête s’articule donc autour d’une analyse des formulations théoriques de Comte et de leurs répercussions ultérieures sur la restructuration des cadres sociétaux. Pour ce faire, elle se concentre particulièrement sur l’agentivité des élites culturelles au sein du tissu social et sur leur impact sur la reconfiguration de la société.
Le projet de recherche suit deux axes principaux. Le premier vise à évaluer les déterminants socio-environnementaux influençant la pratique théorique d’Auguste Comte. Le second interroge la relation réciproque entre les théories comtiennes et les structures sociétales.
Dans le premier axe s’inscrit l’étude de la façon dont divers facteurs, tels que le milieu familial de Comte, son environnement urbain à Paris ou encore sa disposition émotionnelle, ont exercé une influence significative sur son évolution intellectuelle et la formulation de ses théories. En d’autres termes, dans la société postrévolutionnaire, comment un bourgeois, né dans une famille catholique, éduqué à l’école Polytechnique et témoin des changements drastiques de la société, a pu élaborer une pensée politique fondatrice ?
Ainsi, ce travail en vient-il à décrire la diffusion et la réception des principes positivistes comtiens dans diverses couches de la société, chez des personnalités politiques comme Émile Littré et Léon Gambetta, des piliers culturels comme Henry Edgar et John Stuart Mill, et même des disciples adhérant au mouvement prolétarien comme Fabien Magnin et Eugène Robinet. Qu’est-ce qui les a poussés à accepter la pensée de Comte ? Quels types de changements ont eu lieu dans la société au cours de ce processus ?
Jie Fang est doctorant en 2^e année de thèse (ED 113)
Codirection : Jean Luc-Chappey et Guo Taihui (université du Yunnan)
Disparition
C’est avec une très grande tristesse que nous avons appris la disparition brutale, le 24 mars 2024, de notre collègue et ami, Philippe Minard.
Né en 1961, ancien élève de l’École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses (promotion 1982), il prépare une thèse intitulée /L’inspection des manufactures en France, de Colbert à la Révolution/ à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous la direction de Daniel Roche, qu’il soutient en 1994. Maître de conférences à l’université de Lille (1995 à 2005), il poursuit ses collaborations scientifiques avec les membres de l’IHMC. En 2005, il est élu professeur à l’université Paris VIII-Vincennes-Saint-Denis et, en 2007, directeur d’études cumulant à l’EHESS. Plusieurs années durant, aux côtés de Steven Kaplan, il accueille avec générosité la nouvelle génération d’historiens à l’université de Cornell. Directeur de la /RHMC/, il contribue à renouveler en profondeur le champ des études en histoire moderne et contemporaine. Parmi ses travaux, citons /Typographes des Lumières, suivi des Anecdotes typographiques de Nicolas Contat/ (Seyssel, Champ Vallon, 1989), et /La fortune du colbertisme : état et industrie dans la France des Lumières/ (Paris, Fayard, 1998). Avec Vincent Milliot, il préparait un hommage à Daniel Roche auquel participent de nombreux membres du laboratoire.
Nos pensées sont adressées à sa famille, à ses amis, à ses collègues et à ses doctorants.
Parutions
Ne sont mentionnés dans ces listes que les titres dont les références nous ont été communiquées par leurs auteurs.
Ouvrages et directions de revue
Luca Addante /Le Colonne della Democrazia. Giacobinismo e società segrete alle radici del Risorgimento/ <ihmc.ens.psl.eu/le-colonne-della-democrazia-luca-addante> Rome-Bari, Laterza, mars 2024, 472 p.
Philippe Bourdin, Côme Simien (dir.) /L’amitié en Révolution, 1789-1799. De l’histoire à la mémoire/ <ihmc.ens.psl.eu/amitie-en-revolution-philippe-bourdin-come-simien> Rennes, PUR, fév. 2024, 410 p.
Christophe Charle /L’Europe des intellectuels. Figures et configurations, xix//^e -xx^e siècles/ <ihmc.ens.psl.eu/europe-des-intellectuels-christophe-charle>, Paris, CNRS Éditions, avr. 2024, 416 p.
Claire Gantet La Guerre de Trente Ans, 1618-1848 <ihmc.ens.psl.eu/la-guerre-de-trente-ans-claire-gantet> Paris, Tallandier, fév. 2024, 640 p.
Pierre Serna /et al./ (dir.) /Dictionnaire historique et critique des animaux/ <ihmc.ens.psl.eu/dictionnaire-historique-et-critique-animaux-serna-mella-le-ru-piazzesi> Ceyzerieu, Champ Vallon, avr. 2024, 600 p.
Articles et contributions
David Armando, « A Case of Failed Syncretism? Animal Magnetism in the Kingdom of the Two Sicilies, between European Science, Magical Tradition and Catholic Reaction », dans Francesco Paolo de Ceglia (dir.), /Souls of Naples. Corporeal Ghosts and Spiritual Bodies in Early Modern Naples/, Rome, Viella, déc. 2023, p. 141-155.
Christophe Charle, « Paris entre deux époques », dans le catalogue /Paris 1874, cent- cinquantenaire de l’impressionnisme/, Musée d’Orsay/Musée de Washington (inauguration le 25 mars 2024), en français et en anglais, Paris, RMN, 2024 p. 24-31.
Adèle Chevalier, « Définir la /Préhistoire exotique/ par ses objets muséaux : Le cas du Musée D’Ethnographie du Trocadéro au début des années 1930 <www.ejournals.eu/Organon/2023/Volume-55/art/23445/>», /Organon/, vol. 55, déc. 2023, p. 53-78.
Vincent Denis, « Comment policer un peuple libre ? La fête de la Fédération parisienne et l’invention d’un nouveau maintien de l’ordre (mai-juillet 1790) <www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2023-4-page-94.htm> », /Revue d’histoire moderne & contemporaine/, n^o 70-4, fév. 2023, p. 94-119.
Pierre Salmon et Nathan Rousselot, « Violencias y orden en la Retaguardia republicana : el control del territorio como condición del apoyo francés (1936-1939)) », dans Pau Casanellas Peñalver /et al./ (dir.),/Insurgències, repressió, memòria : IV Colloqui Internacional sobre Violència Política al Segle XX/ <drive.google.com/file/d/1C-IgdfgXcBo6EUH7_pNwNtlFokflVNTg/view>, Barcelone, Memorial Democràtic de la Generalitat de Catalunya, avr. 2024, p. 71-94.
Événements passés
Colloques et journées d’études
1^er et 2 février : /Faire du monde “un seul territoire postal” — Histoire et actualité d’une promesse globale/ <ihmc.ens.psl.eu/faire-du-monde-un-seul-territoire-postal>, colloque coorganisé par Muriel Le Roux, à l’Union postale universelle, Berne (Suisse).
13 février : /À bord de l’empire. Une histoire impériale des traversées maritimes (xix^e -xx^e siècle)/ <ihmc.ens.psl.eu/a-bord-de-empire-histoire-imperiale-traversees-maritimes>, journée d’études coorganisée par Sara Legrandjacques (membre associée) à l’université Paris-Est Créteil (94).
1^er mars : /Magnétismes d’hier et d’aujourd’hui/ <ihmc.ens.psl.eu/magnetismes-hier-et-aujourd-hui>, journée d’études coorganisée par Jean-Luc Chappey dans le cadre du projet « Harmonia Universalis », centre Malher, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Paris 4^e .
22 mars : /Paul Feyerabend, une épistémologie radicale/ <ihmc.ens.psl.eu/paul-feyerabend-une-epistemologie-radicale>, journée d’études coorganisée par Stéphane Van Damme à l’ENS-PSL, Paris 5^e .
23 avril : /Usages de la correspondance en histoire de l’art 1850-2000/ <ihmc.ens.psl.eu/usages-correspondance-en-histoire-art>, journée d’études coorganisée par Michela Passini, ENS-PSL, Paris 5^e .
Conférences
20 janvier 2024 : /Libres de couleur/ <ihmc.ens.psl.eu/1500-Libres-de-couleur>, présentation de l’ouvrage de Frédéric Régent à la Maison des Associations de Paris 12^e .
15 février : /Le genre et l’habit : La construction vestimentaire du masculin et du féminin dans la France du xii^e au xx^e siècle/ <ihmc.ens.psl.eu/genre-et-habit-construction-vestimentaire-masculin-feminin>, conférence de Nicole Pellegrin (membre associée) pour l’Université du temps libre de La Rochelle (17).
15 février : /Libres de couleur/ <ihmc.ens.psl.eu/conference-libres-de-couleur-nantes>, conférence de Frédéric Régent pour la Soirée littéraire de l’association Mémoire de l’Outre-Mer, Espace culturel Louis Delgrès, Nantes (44).
22 février : /Écrits féministes, d’hier à aujourd’hui/ <ihmc.ens.psl.eu/ecrits-feministes-de-hier-a-aujourd-hui>, conférence de Nicole Pellegrin (membre associée) pour l’Université du temps libre de Blois, cinéma Les Lobis, Blois (41).
23 mars : /Comparaison des sociétés et économies esclavagistes de la Réunion, de la Guyane et des Antilles/ <ihmc.ens.psl.eu/comparaison-societes-et-economies-esclavagistes>, conférence de Frédéric Régent, avec Bruno Maillard et Lionel Trani, pour le Comité Marche 98, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Paris 5^e .
28 mars : /Voiles féminins. Un survol géographique, historique et esthétique (xv^e -xxi^e siècles)/ <ihmc.ens.psl.eu/voiles-feminins-survol-geographique-historique-esthetique>, conférence de Nicole Pellegrin au Musée Sainte-Croix, Poitiers (86).
4 avril : /L’Europe des intellectuels/ <ihmc.ens.psl.eu/presentation-ouvrage-europe-des-intellectuels-christophe-charle>, présentation de l’ouvrage de Christophe Charle, librairie Les Cahiers de Colette, Paris 4^e .
5 avril : /La diversité des statuts en Outre-mer : entre héritages historiques et enjeux institutionnels contemporains/ <ihmc.ens.psl.eu/diversite-des-statuts-en-outre-mer>, conférence de Frédéric Régent à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Paris 5^e .
Événement à venir
Lubartworld
Du mardi 14 au jeudi 16 mai : /Quantifying the Holocaust. Classifying, Counting, Modeling: What Contribution to Holocaust History?/ <ihmc.ens.psl.eu/quantifying-the-holocaust-lubartworld>, colloque international coorganisé par Claire Zalc dans le cadre du projet « Lubartworld » au centre Malher de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et au Mémorial de la Shoah, Paris 4^e .
Colloques et journées d’études
Mardi 23 avril : /Usages de la correspondance en histoire de l’art, 1850-2000/ <ihmc.ens.psl.eu/usages-correspondance-en-histoire-art>, journée d’études coorganisée par Michela Passini, ENS-PSL, Paris 5^e .
Mercredi 15 mai : /Vers une histoire de l’abandon/ <ihmc.ens.psl.eu/-seminaire-ihmc-2023-2024-.html>, dernière des six séances du cycle de journées d’études IHMC organisé par Nicolas Offenstadt, ENS-PSL, Paris 5^e .
Vendredi 14 juin : /Femmes, matrimoine et révolution : une nouvelle perspective ?/ <ihmc.ens.psl.eu/femmes-matrimoine-et-revolution-une-nouvelle-perspective>, colloque coorganisé par Pierre Serna, Brigitte Dionnet et Jean-Loup Kastler, musée de Grenoble (38).
Mercredi 19 juin : /Jean Zay : Parcours, actions, traces et actualité républicaine/ <ihmc.ens.psl.eu/jean-zay-parcours-actions-traces-et-actualite-republicaine>, colloque coorganisé par Pierre Serna, à l’Hôtel de Lassay, Paris 7^e .
Conférences
Vendredi 24 mai : /Machiavelli costituzionalista/ <ihmc.ens.psl.eu/machiavelli-costituzionalista-barthas-jeremie>, présentation de l’ouvrage de Jérémie Barthas dans le cadre de la /Fourth Venice Multidisciplinary World Conference on Republics and Republicanism/, Venice International University (Italie).
Mardi 18 juin : /Radegonde, du couvent aux dictionnaires/ <ihmc.ens.psl.eu/radegonde-du-couvent-aux-dictionnaires-conference-pellegrin>, conférence de Nicole Pellegrin (membre associée) dans le cadre de l’exposition /Radegonde, 1 500 ans de présence à Poitiers/, à la médiathèque François-Mitterrand, Poitiers (86).
Op Cit ! Le podcast de l’IHMC
Épisode 21 (1^er février) : Charles-François Mathis, Hélène Blais et Stéphane Van Damme : « Environnement entre exploitation et protection <ihmc.ens.psl.eu/episode-21-blais-mathis-van-damme-environnement-exploitation-protection> », en partenariat avec l’APHG (Samy Bounoua et Catherine Cimaz-Leroy).
Épisode 22 (12 mars) : Nicolas Offenstadt et Christophe Charle, « Lieux abandonnés <ihmc.ens.psl.eu/episode-22-nicolas-offenstadt-christophe-charle-lieux-abandonnes> », suivis d’une carte blanche de Costanza Lugnani, à propos du documentaire /Emanuela Orlandi, la disparue du Vatican/, réalisé pour Netflix en 2022 par Mark Lewis.
Épisode 23 (2 avril) : Rahul Markovits, Valérie Theis et Stéphane Van Damme, « Dessiner l’histoire de France <ihmc.ens.psl.eu/opcit-23-dessiner-histoire-de-france-markovitz-theis-van-damme> », suivis d’une carte blanche de Claire Zalc à propos de son travail pour l’émission /La Série documentaire/ de France Culture.
Dans les médias
Ne sont mentionnés ci-dessous que les interventions portées à la connaissance de la rédaction.
Nicole Pellegrin, « Le jeu de soule à Vouillé. “Faire corps” en Poitou au xviii^e siècle », /L’Actualité Nouvelle-Aquitaine/, n^o 137, hiver 2023-printemps 2024, p. 122-124.
Frédéric Régent « Libres de couleur <la1ere.francetvinfo.fr/libres-de-couleur-de-frederic-regent-cet-ouvrage-s-interesse-a-une-population-tres-meconnue-dans-les-societes-esclavagistes-1457990.html?fbclid=IwAR1JtbLBCiEeWTSK4lZS7k_K3q_b…>», /À la page/, Outre-mer La 1ère, 24 janv. 2024.
Nicolas Lyon-Caen, « Les déchets
Côme Simien, « Sans-culottes mais cul et chemise : amitiés en Révolution <www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-cours-de-l-histoire/sans-culottes-mais-cul-et-chemise-amities-en-revolution-8054910>», /Le Cours de l’histoire/, France Culture, 14 fév. 2024.
Pierre Serna, « L’extrême-centrisme <www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/en-quete-de-politique/en-quete-de-politique-du-samedi-24-fevrier-2024-2000333>», /En quête de politique/, France Inter, 24 fév. 2024.
Nicole Pellegrin, « Les bacheliers se forment à la loi du groupe tout en la mettant en pratique <fonda.asso.fr/ressources/les-bacheliers-se-forment-la-loi-du-groupe-tout-en-la-mettant-en-pratique>», /La Tribune Fonda/, n^o 261, 1^er mars 2024.
Alain Cabantous, « L’histoire de la nuit
Claire Zalc, « Sur les lieux de Georges Perec <www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-sur-les-lieux-de-georges-perec>», /La série documentaire/, France Culture ; quatre épisodes, diffusés du 11 au 14 mars 2024.
Collectif, huit enregistrements de sessions <ihmc.ens.psl.eu/rendez-vous-histoire-2023-huit-enregistrements> des /Rendez-vous de l’histoire de Blois/ 2023 où sont intervenus des membres de l’IHMC (Jean-François Chauvard, Clément Weiss, Nicolas Offenstadt, Charles-François Mathis, Claire Zalc, Guillaume Calafat, Maria Pia Donato), mis en ligne le 14 mars 2024 :
Nicolas Offenstadt, « Voyage en Urbex <www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/voyage-en-urbex-8296539>», /La série documentaire/, France Culture, 18 mars 2024
Frédéric Régent, « Le chevalier de Saint-George <la1ere.francetvinfo.fr/comment-le-chevalier-de-saint-george-ne-esclave-en-guadeloupe-est-devenu-une-star-au-18e-siecle-1476458.html>», /Zistoir/, Outre-mer La 1ère, 31 mars 2024.
Pierre Salmon, « Désarmer la république par tous les moyens <www.lhistoire.fr/d%C3%A9sarmer-la-r%C3%A9publique-par-tous-les-moyens>» et « Pourquoi les républicains ont-ils perdu <www.lhistoire.fr/pourquoi-les-r%C3%A9publicains-ont-ils-perdu%C2%A0>? », /L’Histoire. Collection/, HS n^o 103 (« L’Espagne de Franco. Un pays broyé »), avr. 2024.
Rahul Markovits et Pauline Lemaigre-Gaffier, « Éclairer les Années Lumières <entre-temps.net/eclairer-les-annees-lumieres-avec-pauline-lemaigre-gaffier-et-rahul-markovits/>», /Entre-vues/, Entre-temps, 10 avr. 2024.
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Directeurs de rédaction : Jérémie Barthas et Alexis Darbon
Direction de la publication : Jean-Luc Chappey et Muriel Le Roux
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— Alexis Darbon Chargé de communication b. CD336 – IHMC (CNRS/ENS-PSL/Paris 1) Ecole normale supérieure 45, rue d’Ulm 75005 Paris +33 (0)1 44 32 32 86 (en télétravail les mardis et vendredis, contact uniquement par courriel ces jours-là)
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