séminaire « Figures présentes et passées de l’entre soi », séance du 11 janvier autour de Thomas Grillot (CNRS/IHTP)

Chères et chers Collègues et Etudiant.e.s,

Vous êtes les bienvenu.e.s à la prochaine séance du séminaire  » Figures présentes et passées de l’ entre soi : le choix du retrait comme forme de résistance »
qui aura lieu le 11 janvier (14-16h) (comme toujours à l’Humathèque du Campus Condorcet, salle 1.17 au 1er étage)

Nous aurons le plaisir d’écouter Thomas Grillot (CNRS, Institut d’histoire du temps présent) sur
« Le désir fragile d’ entre – soi tel qu’il apparaît à un ethnographe de la famille amérindienne »
Pour celles et ceux qui ne pourraient pas venir, je créerai un lien zoom. Merci de vous manifester si vous souhaitez y avoir accès.
Pour mémoire, je reproduis ci-dessous la présentation et le programme du séminaire.

Au plaisir de vous retrouver.
Bien à vous,
Pauline Peretz La mise à l’écart forcée de groupes minoritaires (ethno-raciaux, sociaux, religieux, de genre…) a le plus souvent participé de logiques de stigmatisation et d’infériorisation, et a été combattue à ce titre. Mais la séparation a également pu être choisie comme moyen de lutter pour l’égalité. En prenant comme point de départ l’attrait qu’a exercé le séparatisme pour les Africains-Américains en réponse à la ségrégation légale qui les a frappés après la guerre de sécession, ce séminaire veut réfléchir aux différentes modalités de mise à l’écart voulues dans l’histoire des minorités.

Comment l’ entre soi a-t-il pu être considéré comme un mécanisme de protection contre des formes d’hostilité et d’exclusion, comme un projet politique d’émancipation associé à un territoire approprié ou conquis ? Comment le choix de l’autonomie politique sur un espace aux frontières fermées peut-il favoriser l’empowerment , la confiance en soi , la démonstration de ses qualités à soi et aux autres dans ce qui peut être considéré comme un « safe space » ? Qui définit alors les frontières et les critères d’inclusion ? Pourquoi des formes de hiérarchie et de divisions internes réapparaissent-elles ? Ces expériences sont-elles envisagées comme permanentes, ou transitoires le temps d’établir l’égalité ? Peuvent-elles tenir face à l’épreuve des divisions ou de l’ouverture à l’extérieur ?
Nous essaierons de répondre à ces questions en adoptant une perspective pluridisciplinaire et transpériode .

25 janvier 2024 : Claire Zalc (EHESS, CRH) : Les cimetières juifs des Loubartoviens dans la diaspora

8 février 2024 : Sébastien Roux ( Iglobes, Tucson, Arizona) Jamais assez ou déjà trop ? Les frontières politiques survivalistes aux Etats-Unis (en zoom)

7 mars 2024 : Alban Jacquemart ( Université Paris-Dauphine, IRISSO) : Les enjeux de non-mixité féministe depuis le 20e siècle (en France), et les expériences de non-mixités féministes masculines

21 mars 2024 : Laurence Gautier ( CSH, New Delhi) : L es universités musulmanes en Inde (zoom)

4 avril 2024 : Malika Rahal (CNRS/IHTP) : La notion d’ entre soi aide-t-elle à penser l’histoire contemporaine de l’Algérie ?

25 avril 2024 : Renaud Meltz (Université de Haute Alsace / Observatoire des héritages du CEP, Tahiti) Le refus du deuxième contact en Polynésie française

16 mai 2024 : Karla Slocum (University of North Carolina, Chapell Hill), The Appeal of a Black Place: Three centuries of Insights from the American South and West (en anglais)

Membre senior de l’Institut Universitaire de France Maîtresse de conférences HDR en histoire contemporaine Directrice adjointe de l’Institut d’histoire du temps présent Université Paris 8 Vincennes Saint Denis