Colloque international – Étudier la guerre Perspectives historiographiques et épistémologiques de l’histoire de la guerre des années 1950 à nos jours
*Perspectives historiographiques et épistémologiques de l’histoire de la guerre des années 1950 à nos jours*
*Colloque international organisé par le Groupe de recherche en histoire de la Guerre (GRHG)*
Montréal (UQAM) salle des Boiseries – Programme : etudierlaguerre.sciencesconf.org/
*Lien de connexion à distance sur demande* : etudierlaguerre@sciencesconf.org
*Comité d’organisation : Jonas Campion (UQTR), Benjamin Deruelle (UQAM), Pauline Lafille (Université de Limoges)*
Ce colloque veut dresser le bilan de plus de soixante-dix ans de renouvellement de recherches sur la guerre. Il s’intéresse à la guerre à travers son histoire et comme un fait total, en articulant perspectives politiques, sociales, culturelles, géographiques ou économiques. Pour favoriser les comparaisons synchroniques et diachroniques, il adopte une chronologie large et une perspective géographique résolument transnationale.
Ce colloque souhaite montrer comment l’histoire militaire est devenue histoire de la guerre, (1) en établissant le bilan de sa riche historiographie depuis le milieu du XXe siècle, (2) en dressant un tableau de ses méthodes et de ses objets, présents et futurs, (3) et en esquissant les contours des perspectives qui s’offrent pour l’avenir de ce champ de recherche. Il rassemble des chercheurs établis et émergents, issus de différentes disciplines et venus de quatre continents. Les horaires du programme joint correspondent au déroulement de l’événement, à Montréal.
*Lundi 23 octobre – Historiographie de la guerre et du fait militaire*
*9h Accueil des organisateurs* – *Intervention de la Lieutenant-Générale Jennie Carignan*
*9h20 L’heure des bilans (1) : Paradigmes mis à l’épreuve* sous la présidence de Clifford Rogers (United States Military Academy West Point)
Anke Fischer Kattner (Universität der Bundeswehr), War in place –The rediscovery of siege warfare for a new cultural history of war
Bernard Gainot (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne), La Révolution française et la guerre révolutionnaire ; tendances historiographiques des années 1950 aux années 1980
Jean Martinant de Préneuf (Université de Lille-SHD), Thomas Vaisset (Université Le Havre-Normandie), Écrire l’histoire de la guerre sur mer en France depuis 1950
*11h L’heure des bilans (1) : Paradigmes mis à l’épreuve (suite)* sous la présidence de Talbot Imlay (Université Laval)
Benoit Haberbusch (Université de Lille – Centre de recherches de l’École des Officiers de la Gendarmerie), Jean-Noël Luc (Sorbonne Université – Centre d’histoire du xixesiècle), Les gendarmes, du XVIIIe siècle à nos jours : un objet d’étude récent de l’histoire de la guerre
Guillaume Minea-Pic (Institut Universitaire Européen – EHESS), Sarah Gruzska (CNRS – EHESS), « Le Front de l’Est » : La tension des échelles historiographiques à l’Est de l’Europe
Gilles Ferragu (Université de Nanterre – SHD), « A l’Est, rien de nouveau » : la « guerre hybride » est-elle une guerre nouvelle ?
*14h L’heure des bilans (2) : Historiographies croisées* sous la présidence de Jonas Campion (Université du Québec à Trois-Rivières)
Valérie Toureille (Université de Cergy), Étudier la guerre au Moyen Âge : les usages de la violence au prisme du genre
Quentin Verreycken (Université catholique de Louvain), Le crime, la violence et la guerre dans l’Ancien Régime : une rencontre au sommet ou à la marge ?
Michael Depreter (Université d’Oxford), Guerre, État et Révolution(s) militaire(s) : utilité, élasticité et limites d’un concept historiographique entre tactique, technique et politique
Silvia Mostaccio (Université catholique de Louvain), Alessandro Serra (Université Tor Vergata), Fait guerrier et histoire globale des catholicismes. Un bilan (XVIe – XIXesiècle)
*16h L’heure des bilans (3) : Rencontre des disciplines* sous la présidence de Carl Bouchard (Université de Montréal)
François Porte (Université Paris Est-Créteil), La guerre antique comme expérience intérieure ? Les apports de la psychiatrie militaire à l’étude des guerres antiques
Katie Hornstein (Darmouth College), Pauline Lafille (Université de Limoges), Étudier les images de guerre (XVe -début XXe siècle) : historiographies contraintes et renouvellements disciplinaires croisés (années 1950 à nos jours)
Gaspard Delon (Université Paris Cité), Guerre à l’écran : dynamiques historiographiques contemporaines
*19h Soirée : Cinéma-histoire *au Cinéma du Musée (1379-A rue Sherbrooke E.), Il faut Sauver le soldat Ryan (Stephan Spielberg, 1998), présenté par Gaspard Delon
*Mardi 24 octobre – Concepts et débats*
*9h Concepts et débats (1) : Guerre et violence* sous la présidence de Laurent Capdetrey (Université de Bordeaux-Montaigne)
Anne Lehoërff (Université de Cergy), Les origines de la guerre. Mythes, concepts, études au regard de l’archéologie des dernières décennies
Benjamin Deruelle (Université du Québec à Montréal), Émilie Dosquet (Université de Cergy), Ni « brutalisation », ni « humanisation », ni « totalisation » : la violence guerrière à l’épreuve de la modernité
Ariane Boltanski (Université de Caen), Violence de guerre et guerres de Religion dans la première modernité (XVIe-XVIIe siècles)
*10h40 Concepts et débats (2) : Guerre, États et Empires* sous la présidence de Roch Legault (Collège Militaire Royal de St-Jean)
Christopher Goscha (Université du Québec à Montréal), Réflexions sur le concept de « Gunpowder Empires » dans l’élaboration de l’histoire globale depuis les années 1970
Peter Wilson (Université d’Oxford), From National to Post-Sovereign Warmaking : Reflections on War and State Formation Debates
Aurélien Lignereux (Science Po Grenoble), « Mais ceci est-il une véritable bataille ? ». Vers une autre histoire des guerres napoléoniennes
*14h Conditions politiques de l’écriture de l’histoire de la guerre* sous la présidence de Patrick Dramé (Université de Sherbrooke)
Pierre-Luc Brisson (Université de McGill), Aux origines des guerres d’expansion de Rome : bilan historiographique et réflexions théoriques
Philippe Buton (Université de Reims), L’historiographie de la guerre comme enjeu politique. L’exemple français
Emmanuel Debruyne (Université catholique de Louvain), Écrire la première occupation
Vanessa Guéno (IREMAM), Juliette Honvault (CNRS – Institut de Recherches et d’Études sur les mondes arabes et musulmans), Les archives dans les guerres de l’Orient arabe : de l’exil à l’asile
*16h Témoignages et récits* sous la présidence de Joanne Villeneuve (Université du Québec à Montréal)
Pierre Cosme (Université de Rouen), Quand le soldat romain commence à parler de lui-même
Richard Ronan (Université Rennes 2), Dédain, réhabilitation, instrumentalisation. Le statut des témoins dans l’historiographie française de la Première Guerre mondiale (1950-2022)
Christophe Lafaye (IRSEM – Université de Bourgogne), Garder les traces des expériences des combattants. Collecter et archiver pour étudier les conflits du XXIesiècle
*17h30 Prix de Maîtrise / Master d’Études sur la guerre et le fait militaire*
*Mercredi 25 octobre – Perspectives et nouveaux terrains*
*9h Nouvelles sources (1)* sous la présidence de Christophe Masson (Université de Liège)
Thomas Guerin (Université Rennes 2), Pierre-Yves Laffont (Université Rennes 2), L’archéologie au service de l’étude du champ de bataille médiéval
Jean-Marie Kowalski (Sorbonne Université – École Navale de Brest), Histoire navale et sources opérationnelles
François Wassouni (Université de Maroua), De l’importance des objets dans la production des savoirs sur les guerres et les violences en Afrique d’hier à aujourd’hui
Fabien Theofilakis (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne), La guerre sur grand écran : pour une histoire du phénomène guerrier à partir de Les Actualités françaises (1945-1969)
*11h Nouveaux chantiers (1) : Nature, environnement et patrimoine* sous la présidence de Sylvie Taschereau (Université du Québec à Trois-Rivières)
Élodie Charrière (Université de Genève), L’histoire des guerres, au prisme des enjeux environnementaux
Stéphane Gal (Université Grenoble Alpes), Guerre et milieu naturel : comment comprendre la guerre par la nature ?
Mathilde Mura (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne), Une archéologie aérienne et satellite des conflits modernes et contemporains au Moyen-Orient, nouvelles perspectives
*14h Nouveaux chantiers (1) : Nature, environnement et patrimoine* (suite) sous la présidence de Marie-Adeline Le Guennec (Université du Québec à Montréal)
Émilie D’Orgeix (École Pratique des Hautes Études) Marc Grignon (Université Laval), Le regard militaire et la patrimonialisation de l’espace urbain
Yves-Marie Évanno (Université catholique de l’Ouest – Bretagne-Sud), Johan Vincent (Université d’Angers), Accepter de voir le tourisme dans l’étude des guerres : une impossible moralisation d’un objet d’étude ?
*15h20 Nouveaux chantiers (2) : Expériences, émotions et mémoire* sous la présidence de Caroline D’Amours (Collège Militaire Royal de Kingston)
Simon Cahanier (Université Lyon 3), Mathieu Engerbeaud (Université d’Aix-Marseille), Redonner la parole aux vaincus : l’apport de la mémoire culturelle à l’histoire des guerres de la République romaine (Ve-Ier siècle. av. J.-C.)
Valentin Grandclaude (Université du Québec à Montréal), De la pratique quotidienne à la règle étatique : pour une histoire par le bas des institutions militaires à l’époque moderne
Marie Derrien (Université de Lille), Fanny Le Bonhomme (Université de Poitiers), Étudier la guerre par le prisme de la folie : une réflexion autour de trois terrains d’enquête
Ilona Dauw (Université catholique de Louvain), Laurence Van Ypersele (Université catholique de Louvain), L’histoire émotionnelle des expériences d’occupation durant les deux guerres mondiales
*Comité scientifique du colloque*
Deborah Barton (U de Montréal), François Cadiou (U. Bordeaux-Montaigne), Jonas Campion (UQTR), Emmanuel Debruyne (U. Louvain), Benjamin Deruelle (UQAM), Émilie Dosquet (CY Université), Patrick Dramé (U. de Sherbrooke), Stéphane Gal (U. Grenoble), Christopher Goscha (UQAM), Pauline Lafille (U. de Limoges), Julie Le Gac (U. Paris Nanterre), Marie-Adeline Le Guennec (UQAM), Christophe Masson (U. Liège), Silvia Mostaccio (U. Louvain), Nicolas Patin (U. Bordeaux-Montaigne), Quentin Verreycken (U. Saint-Louis Bruxelles).