Les voix de l’art africain : pratiques d’entretiens et construction des savoirs : appel à participations pour un atelier doctoral
Appel à participation pour un atelier doctoral les jeudi 5 et vendredi 6 octobre 2023
Voices of African art: interview practices and the construction of knowledge Les voix de l’art africain : pratiques d’entretiens et construction des savoirs
En 2013, paraissait l’ouvrage African art, interviews, narratives: bodies of knowledge at work, dirigé par Joanna Grabski et Carol Magee. Les auteur·ice·s de cet ouvrage collectif confrontaient leurs études sur des scènes artistiques situées en Afrique, à la question des pratiques d’entretiens avec des artistes et acteur·ice·s des mondes de l’art. J. Grabski et C. Magee estimaient qu’il était temps de poser un regard analytique sur cette manière, fondamentale dans le champ spécifique des recherches sur les arts africains contemporains, de produire des récits et de co-construire des savoirs. Les contributions de cet ouvrage apportaient ainsi un éclairage inédit sur les enjeux méthodologiques, mais aussi relationnels et éthiques, d’une recherche en train de se faire.
Dix ans plus tard, les questions et pratiques discutées dans cet ouvrage fondateur semblent toujours d’une remarquable actualité. Dans les récits de l’art, la voix de l’artiste s’est souvent vue accorder une position privilégiée, les entretiens étant non seulement des ressources de collecte d’information pour étayer des interprétations formées par ailleurs, mais aussi plus fondamentalement des sites de performance de leur rapport à la création et à leur époque (Chevalier 2013). Alors que l’entretien est un outil essentiel des recherches actuelles sur les arts africains, un certain manque théorique demeure dans le champ académique français autour des pratiques d’histoire orale qui les nourrissent, pourtant abordées dans d’autres champs des études africaines comme l’histoire sociale (White, Miescher, Cohen 2001 ; Maynes, Pierce, Laslett 2008, Nicoué Gayibor et al. 2013). Par ailleurs, la question de l’entretien croise celle, plus large, des pratiques de recherche réflexives et éthiques qui placent les acteurs et actrices africains au cœur des récits sur l’art (Peffer 2020).
On s’interrogera ainsi sur les manières d’écrire sur les arts africains avec et depuis l’entretien. Comment produire de l’entretien ? Comment (ré)inventer ses formats, ses dispositifs pour mieux interroger les positions de celles et ceux qui dialoguent ? Comment faire parler les entretiens, au-delà des seuls récits qu’ils contiennent ? Quelle place accorder aux voix des artistes ? Comment les transcrire, (parfois) les traduire et les incarner dans l’écriture ? Comment les rétribuer aux interview·é·es, à qui les donner en partage, et comment ?
Programme prévisionnel :
§ Jeudi 5 octobre (heure et lieu à venir)
Mot d’accueil et Keynote ouverte au public, Joanna Grabski et Carol Magee à propos de leur ouvrage African art, interviews, narratives, bodies of knowledge at work (2013) et ses prolongements dans le contexte actuel de la recherche.
§ Vendredi 6 octobre, de 14h à 18h00 (lieu à venir)
Atelier doctoral sous la direction de Carol Magee et Joanna Grabski. La langue de travail privilégiée est l’anglais, mais il sera possible de présenter en français avec un support (powerpoint) traduit en anglais. Les doctorant·e·s présenteront leur travail autour des entretiens en une quinzaine de minutes. Ces présentations seront suivies d’une discussion collective, exploratoire et informelle.
Si vous êtes intéressé·e·s, merci de nous adresser quelques lignes à propos de votre travail et de votre usage des entretiens avant le 15 août aux adresses suivantes : lavernhe.margaux@gmail.com <mailto:lavernhe.margaux@gmail.com> ; colinedesportes@gmail.com
Voices of African art: interview practices and the construction of knowledge Les voix de l’art africain : pratiques d’entretiens et construction des savoirs
En 2013, paraissait l’ouvrage African art, interviews, narratives: bodies of knowledge at work, dirigé par Joanna Grabski et Carol Magee. Les auteur·ice·s de cet ouvrage collectif confrontaient leurs études sur des scènes artistiques situées en Afrique, à la question des pratiques d’entretiens avec des artistes et acteur·ice·s des mondes de l’art. J. Grabski et C. Magee estimaient qu’il était temps de poser un regard analytique sur cette manière, fondamentale dans le champ spécifique des recherches sur les arts africains contemporains, de produire des récits et de co-construire des savoirs. Les contributions de cet ouvrage apportaient ainsi un éclairage inédit sur les enjeux méthodologiques, mais aussi relationnels et éthiques, d’une recherche en train de se faire.
Dix ans plus tard, les questions et pratiques discutées dans cet ouvrage fondateur semblent toujours d’une remarquable actualité. Dans les récits de l’art, la voix de l’artiste s’est souvent vue accorder une position privilégiée, les entretiens étant non seulement des ressources de collecte d’information pour étayer des interprétations formées par ailleurs, mais aussi plus fondamentalement des sites de performance de leur rapport à la création et à leur époque (Chevalier 2013). Alors que l’entretien est un outil essentiel des recherches actuelles sur les arts africains, un certain manque théorique demeure dans le champ académique français autour des pratiques d’histoire orale qui les nourrissent, pourtant abordées dans d’autres champs des études africaines comme l’histoire sociale (White, Miescher, Cohen 2001 ; Maynes, Pierce, Laslett 2008, Nicoué Gayibor et al. 2013). Par ailleurs, la question de l’entretien croise celle, plus large, des pratiques de recherche réflexives et éthiques qui placent les acteurs et actrices africains au cœur des récits sur l’art (Peffer 2020).
On s’interrogera ainsi sur les manières d’écrire sur les arts africains avec et depuis l’entretien. Comment produire de l’entretien ? Comment (ré)inventer ses formats, ses dispositifs pour mieux interroger les positions de celles et ceux qui dialoguent ? Comment faire parler les entretiens, au-delà des seuls récits qu’ils contiennent ? Quelle place accorder aux voix des artistes ? Comment les transcrire, (parfois) les traduire et les incarner dans l’écriture ? Comment les rétribuer aux interview·é·es, à qui les donner en partage, et comment ?
Programme prévisionnel :
§ Jeudi 5 octobre (heure et lieu à venir)
Mot d’accueil et Keynote ouverte au public, Joanna Grabski et Carol Magee à propos de leur ouvrage African art, interviews, narratives, bodies of knowledge at work (2013) et ses prolongements dans le contexte actuel de la recherche.
§ Vendredi 6 octobre, de 14h à 18h00 (lieu à venir)
Atelier doctoral sous la direction de Carol Magee et Joanna Grabski. La langue de travail privilégiée est l’anglais, mais il sera possible de présenter en français avec un support (powerpoint) traduit en anglais. Les doctorant·e·s présenteront leur travail autour des entretiens en une quinzaine de minutes. Ces présentations seront suivies d’une discussion collective, exploratoire et informelle.
Si vous êtes intéressé·e·s, merci de nous adresser quelques lignes à propos de votre travail et de votre usage des entretiens avant le 15 août aux adresses suivantes : lavernhe.margaux@gmail.com <mailto:lavernhe.margaux@gmail.com> ; colinedesportes@gmail.com