Cinquantenaire des Lip – Atelier 2 – 9 juin 2023 Dijon MSH
J’ai le plaisir de vous transmettre, au nom du comité d’organisation, le programme du deuxième atelier consacré à « l’Affaire Lip, 50 ans après » qui se tiendra à Dijon le 9 juin 2023 à la MSH de Dijon, avec son soutien, ainsi que celui de l’UMR LIR3S.
Plus de détails, ainsi que le programme global 2023 et l’AAC pour le colloque Lip, figurent à l’adresse suivante : : affairelip.hypotheses.org <affairelip.hypotheses.org/>.
Pour pouvoir y assister par visioconférence, veuillez vous inscrire à l’adresse : lir3s.logistique@u-bourgogne.fr <mailto:lir3s.logistique@u-bourgogne.fr>.
Très cordialement,
Jean-Paul Barrière,
Professeur d’Histoire contemporaine Université de Franche-Comté – Centre Lucien Febvre (UR 2273) – MSHE Cl.-N. Ledoux (USR 3124)
Directeur des Presses universitaires de Franche-Comté Responsable de l’axe 2 du Centre Lucien Febvre (« Sociétés, production et culture de masse »)
Atelier 2 : Université de Bourgogne, MSH Dijon – vendredi 9 juin 2023
(organisateur : Georges Ubbiali, sociologue, UB)
Workshop 2a (matin) : Les mutations de l’action collective
· Nicolas Hatzfeld (historien, U Évry) – L’évolution du mouvement syndical (années 1960-1981)
L’affaire Lip s’inscrit dans une grande décennie marquée par une vitalité particulière des mouvements sociaux. Dans la suite de 1968, les mouvements classiques renouvellent leurs objets de lutte et de revendications ; de nouvelles contestations visent à changer la vie en mettant en cause nombre de cadres sociaux, tandis que la perspective du progrès est discutée par différents aspects. Parfois discordants, tous ces mouvements sociaux interfèrent et s’influencent réciproquement. De nouvelles actrices et acteurs interviennent sur la scène sociale, et mettent en œuvre de nouvelles modalités d’action. Si les sciences sociales ont immédiatement cherché à qualifier ces nouveautés, la perspective historienne a progressivement contribué à penser les dynamiques qui ont marqué la période.
· Jean-Philippe Martin (historien, U Montpellier) – Été 1973, le mariage des Lip et du Larzac
En 1973 deux luttes sociales locales, celle des ouvriers de Lip et celles des paysans du Larzac, prennent une ampleur nationale et bénéficient de réseaux de solidarité larges et variés. Leurs acteurs entrent en relation, leurs soutiens lient ces deux luttes et Bernard Lambert, à l’initiative de cette marche célèbre dans son discours le « mariage des Lip et du Larzac […] le mariage des ouvriers et des paysans ». Plusieurs facteurs contribuent à ce rapprochement : anticapitalisme, antimilitarisme, critique de la répression, décloisonnement social, insubordination… Ce rapprochement n’a pas été pas sans limites mais la mémoire a contribué à l’entretenir.
Workshop 2b (après-midi) : « LIP au féminin »
· Pauline Brangolo (enseignante d’histoire) – Les femmes à Lip. Une synthèse des travaux
Inscrite dans la continuité des « années 68 », l’affaire Lip est interrogée au regard du genre et de la division sexuelle du travail. L’organisation de la lutte au sein de l’entreprise Lip, dont les salariés sont pour moitié des femmes en 1973, nécessite que l’on s’interroge sur les rapports entretenus entre les « filles de Lip » et les féminismes. La réappropriation concrète ou idéologique d’une culture féministe par certaines salariées a-t-elle pu avoir un rôle sur l’investissement ou le militantisme des femmes durant le conflit ? Il s’agira également d’analyser comment l’émergence de questionnements sur les conditions de vie et de travail féminines ont pu façonner les relations entre les femmes ou avec les hommes mobilisés pendant la période des luttes et par la suite
· Marie-France Cristofari (Cereq, retraitée) – Retour sur notre participation à la commission femmes à Lip
Dans des ateliers, dans des bureaux, des femmes ouvrières, employées, s’impliquent dans le mouvement de façon très diversifiée, non sans liens avec leur vie familiale. Au tout début du mouvement, Danièle et Marie-France viennent à leur rencontre. Elles s’étaient investies dans la mobilisation de femmes des années 1970 en région parisienne, notamment la constitution de groupes femmes – commission syndicale ou groupe autonome de quartier – où la prise de parole libère des récits de vie sur les effets d’une idéologie patriarcale pesant sur leur devenir et leurs aspirations. Marie-France raconte cette jonction, précédant l’évolution du collectif femmes de LIP, dans le déroulement de cette lutte.
· Grande témoin (visioconférence) : Monique Piton, ouvrière LIP, auteure de C’est possible ! Une femme au cœur de la lutte des LIP (1973-1974), Éd des Femmes,1975, et de Mémoires libres, Syllepse, 2010 – autres témoins à confirmer
Soirée-débat à 20h : Projections au cinéma Eldorado (21, rue Alfred de Musset Dijon @CinemaEldorado)
Documentaires
o Non au démantèlement, non aux licenciements !, 1973, réalisateur Dominique Dubosc (45 mn)
o Monique. LIP I, 1973, réalisatrice Carole Roussopoulos (25 mn)
Séance animée par Dominique Dubosc (réalisateur du film Non au démantèlement, non aux licenciements)
Carnet Hypothèses : affairelip.hypotheses.org
Contact mail : georges.ubbiali@u-bourgogne.fr <mailto:georges.ubbiali@u-bourgogne.fr> Inscription pour visioconférence : lir3s.logistique@u-bourgogne.fr <mailto:lir3s.logistique@u-bourgogne.fr>