AAC – Le Sport & le Végétal

Chères et chers collègues,
J’ai le plaisir de diffuser l’appel à communications ci-dessous dans la mesure où les propositions pluridisciplinaires sont les bienvenues.
En espérant que cet appel vous séduira, je vous souhaite une bonne journée.
Bien à vous.

Sébastien LAFFAGE-COSNIER Maître de Conférences-HDR et Agrégé
Responsable de la Licence PASS-Mineure Staps – UFR Staps de Besançon Directeur-Adjoint du Laboratoire C3S « Culture, Sport, Santé, Société » UR 4660 Université de Franche-Comté
31, chemin de l’Épitaphe, 25000 Besançon Bureau 1306 – Bâtiment 3 03 81 66 67 85 Adresse mail : sebastien.laffage-cosnier@univ-fcomte.fr Site web : www.researchgate.net/Laffage-Cosnier <www.researchgate.net/profile/Sebastien_Laffage-Cosnier/contributions>

*Appel à communications*
*Colloque « Le Sport & le Végétal : regards pluridisciplinaires »*
*19-20 octobre 2023*
*Besançon – Université de Franche-Comté*

*Résumé :*

À l’heure où les thèmes de la transition énergétique, de la chute de la biodiversité et du dérèglement climatique questionnent les modèles économiques et sociaux de nos sociétés, le monde du sport est également affecté par les enjeux écologiques. Ainsi, ce colloque entend questionner les pratiques sportives et/ou ludiques, récréatives et leurs liens multipolaires avec le règne végétal. En effet, les rares analyses prouvent, s’il en est encore besoin, que les liens entre le végétal et le sport représentent un vaste champ d’études à explorer.
Les membres du Laboratoire C3S « Culture, Sport, Santé, Société » consacrent leurs travaux aux sciences du sport avec un parti pris théorique et épistémologique marqué par la pluridisciplinarité. Conformément à cette orientation, le colloque est ouvert aux entrées diverses permettant d’appréhender les liens entre le sport et le végétal (sciences de la vie et sciences humaines et sociales). Cet événement scientifique sera organisé à Besançon les 19 et 20 octobre 2023.

*Argumentaire*

Les différents rapports du GIEC pointent spécifiquement la responsabilité de nos modes de vie dans le dérèglement climatique et appellent, comme au sein de ses précédentes publications, à la mise en œuvre d’une transition écologique et donc économique, sociale et politique, permettant de trouver un équilibre durable entre les activités humaines et leurs milieux. Plus précisément, le rapport « Impacts, adaptation et vulnérabilité » de février 2022 décrit une augmentation de la fréquence et de l’intensité des épisodes météorologiques extrêmes liée au changement climatique : vagues de chaleur, périodes de sécheresses, précipitations intenses, etc. La hausse des températures constatée régulièrement depuis des décennies, affecte en premier lieu les végétaux. En Europe occidentale, ceux-ci se trouvent depuis plusieurs années en stress hydrique. Le changement climatique a en effet pour première conséquence de perturber le cycle de l’eau.
Dans ce contexte d’enjeu mondial (Gemenne, 2015), les plantes naturelles ou cultivées sont les premières victimes des sécheresses, des précipitations brèves et violentes, des tempêtes, des vagues de chaleur que les météorologues constatent déjà. Les impacts sont donc nombreux, comme le prouvent le nombre de feux de forêt qui se sont produits en 2022 en Afrique du Nord et en Europe (où 785 000 hectares sont partis en fumée). Notre mode de vie nous pousserait-il à devenir des orphelins de verdure ? Pourtant, un sondage de 2008 montre que les françaises et les français souhaitent plus de parcs et jardins, plus d’aires de jeux, plus de végétal dans la ville. Bien avant les vagues épidémiques de COVID-19, cette enquête Unep/Ipsos indique que les espaces verts sont une priorité pour la majorité des citadins (UNEP, 2008). Plus largement, Philippe Descola souligne que l’industrialisation des sociétés fait du paysage et de la flore « un antidote au désenchantement du monde dans une nature sauvage rédemptrice et déjà menacée » (Descola, 2005, 89).
Les végétaux représentent une catégorie d’êtres vivants qui sont très généralement capables de produire leur propre matière organique à partir des éléments minéraux du sol et du CO2 gazeux de l’environnement. Leurs formes sont très diversifiées. Ils regroupent les plantes, à qui on les assimile souvent (Hallé & Pierre, 2008), c’est-à-dire des végétaux possédant des organes bien différenciés (racines, tiges, feuilles, fleurs, fruits) ainsi que les algues qui elles possèdent uniquement un appareil végétatif non différencié (le thalle). À la fois alimentaire, esthétique, médicinal et vital, le végétal n’en est pas moins vulnérable puisqu’il est à la croisée d’enjeux politiques, diplomatiques, sociohistoriques ou encore économiques. Ainsi, dans le contexte anthropogénique, le végétal est actuellement le support de nombreuses réflexions pluridisciplinaires (Laplante & Brunois-Pasina, 2020), notamment philosophico-anthropologiques. Mais le végétal a aussi régulièrement inspiré les littéraires comme le prouvent les titres des œuvres de Claude Simon (*L’Herbe*, Minuit, 1958), de Richard Powers (*L’Arbre-Monde*, Cherche midi, 2018) ou encore de Carla Demierre (*L’École de la forêt*, Corti, 2022) dans la droite lignée de l’œuvre de Giono (*Un Roi sans divertissement*, Gallimard 1947) au sein duquel l’arbre occupe une place de choix.
Indéniablement, le numéro spécial « Plant Studies / Études végétales » de la revue* L’Esprit Créateur* (Bouvet & Posthumus, 2020) montre à quel point le « sentiment végétal » (Termite, 2014) est ancré dans la littérature, et plus largement dans l’imaginaire contemporain (Cazalas & Froidefond, 2014). Aussi, les historiens ne s’y sont pas trompés lorsqu’ils convoquent également la question du végétal au sein de leurs travaux. Avec ses ouvrages sur l’histoire des émotions éprouvées par les individus sidérés par la présence de l’arbre (Corbin, 2014) ou apaisés par les vertus de l’herbe (Corbin, 2018), Alain Corbin incarne ce mouvement général d’histoire sociale du vert, à la croisée de dimensions symboliques (Pastoureau, 2013) et écologiques (Frioux & Bécot, 2022). Parallèlement, les feuilles, les racines et les fleurs sont aussi questionnées à l’aune de réflexions philosophiques (Hiernaux & Timmermans, 2018), métaphysiques (Coccia, 2016), artistiques (Jeanson, 2022), esthétiques (École supérieure d’art et de design de Reims, 2013), photographiques (Fieschi, 2008), urbanistiques (Mollie-Stefulesco, 1993 ; Mathis & Pépy, 2017), géographiques (Arrif *et al.*, 2011), économiques (Oueslati *et al.*, 2008), sociologiques (Marco *et al.*, 2010), paysagères (Santini, 2020), scolaires (Martel & Wagnon, 2022), alimentaires, etc.
L’étude du végétal, inhérente à la botanique, s’inscrit au cœur des réflexions multidisciplinaires des sciences du vivant. Le végétal se trouve au centre de l’attention d’établissements comme l’institut de biologie moléculaire des plantes du CNRS qui développe des recherches visant, à travers l’étude de processus fondamentaux de la vie des plantes, à répondre aux défis sociétaux majeurs de la biologie végétale en nutrition, santé et environnement. Il s’attache notamment à identifier des voies de biosynthèse de molécules bioactives à intérêt alimentaire ou thérapeutique. Cette visée thérapeutique par l’utilisation des plantes ou des huiles essentielles fait partie intégrante de l’aromathérapie ou de la phytothérapie, qui trouvent leur intérêt notamment à l’échauffement ou lors de la récupération après des pratiques sportives. Par ailleurs, l’exposition à des milieux naturels, par la pratique de “bains de forêts” associés à la sylvothérapie, particulièrement développée au Japon (Qing *et al.*, 2007), affecte positivement les états psychologiques et physiologiques des pratiquants.
Le bio-mimétisme ou la bio-inspiration végétale englobe plusieurs dimensions industrielles et technologiques mais également artistiques, esthétiques et culturelles, pour gérer l’énergie, les ressources, les matières, la circulation, etc. Comment la bio-inspiration végétale, qui consiste à « valoriser la richesse que le monde vivant peut apporter à l’humanité sur l’ensemble du spectre du bien-être (matériel, intellectuel, émotionnel) » (Aish & Sun, 2020), est utilisée dans la sphère sportive ?
Des recherches physiologiques et psychologiques ont été menées sur certains sites aux caractéristiques végétales particulières afin de révéler leurs effets sur la santé (baisse de la pression artérielle, réduction du rythme cardiaque, baisse du taux de cortisol (hormone du stress) et de la dépression et des pensées négatives, augmentation des marqueurs du système immunitaire, etc.) (Sandifer *et al.*, 2015 ; Gobster et al., 2022), affirmant ainsi les capacités de guérison de l’Homme par les végétaux.
Malgré tous ces exemples de recherches, le végétal ne semble pas avoir été au cœur des préoccupations scientifiques en sciences du sport. L’enracinement et la relative immobilité de la verdure, de la plante, de l’herbe ou encore des haies, ou la lenteur de leur croissance, sont-ils à l’origine de la rareté des études disciplinaires et pluridisciplinaires dans le champ du sport, synonyme de déplacements, de vitesse ou de mouvements ? Pourquoi susciter des recherches sur le végétal dans le champ des sciences du sport à l’époque de la rapidité, de l’immédiateté ou encore de « l’accélération de l’histoire » (Bouton, 2022) ? Poser la question du végétal dans le champ du sport ne revient-il pas à tenter de comprendre et de résoudre la contradiction entre l’imaginaire du record et de la compétition d’une part, et les mythologies contemporaines dominantes tournées vers la poursuite de la croissance d’autre part (Parrique, 2022) ?
Malgré des débats (Marshall & Krüger, 1990), le sport peut être défini selon les critères proposés par Allen Guttmann (1978, 16) : bureaucratisation, quantification, égalité, spécialisation, record, etc. Mais il englobe également tous types d’activités physiques réalisées dans un but récréatif, hygiénique ou compétitif tout en se déroulant dans un cadre réglementaire minimal (Eichberg, 1998). De ce point de vue, la variété d’activités sportives et de pratiques corporelles pousse à interroger la manière d’habiter la planète et, par conséquent, à analyser si les questionnements liés au végétal traversent et bousculent les nombreux champs qui composent le monde sportif.
En effet, les études en sciences du sport appréhendent souvent d’une façon générale la dimension du développement durable (Callède *et al.*, 2014), thermale (Dutheil, 2006), de l’écologie corporelle (Andrieu, 2016), de l’impact environnemental des sports de nature (Mounet, 2007) et des pratiques sportives touristiques (Perrin-Malterre, 2007) ou encore du management (Chazaud, 2004). Peu de travaux se centrent précisément sur le lien entre la pratique physique et le végétal. Nous pouvons néanmoins noter les travaux qui analysent spécifiquement les activités pédestres de cueillette (Guyon & Fuchs, 2012), les pratiques récréatives (Lepillé *et al.*, 2012) et réparatrices (Guyon, 2020) en milieu forestier, les pouvoirs éducatifs et les vertus de la classe de forêt (Laffage-Cosnier, 2015) ou de la classe de neige (Hugedet *et al.*, 2021), mais également des effets néfastes des gazons artificiels sur la croissance des plantes (Van Kleunen *et al.*, 2020) ou encore l’effet du régime alimentaire végétarien sur la performance sportive (Lynch *et al*., 2016).
Or, le végétal est ancré dans le quotidien dans le domaine des activités sportives, des pratiques physiques, des loisirs corporels et touristiques. En effet, la santé est souvent associée à la pratique sportive, à travers les slogans « 30 minutes d’activité physique quotidienne dans toutes les écoles » ou « Le sport, c’est la santé », mais aussi à la végétalisation de l’alimentation comme le démontre le leitmotiv « Cinq fruits et légumes par jour » et aujourd’hui la végétalisation des cours d’écoles. Ainsi, quels sont les liens entre le végétal, la santé, le sport ? Dans le domaine du marketing sportif, si la nature n’est pas étrangère au discours publicitaire (Bourdeau, 2005), qu’en est-il du végétal ? Est-il utilisé au cœur d’une démarche environnementale initiée par les entreprises ou bien se trouve-t-il au profit d’une pratique d’écoblanchiment dans le sport haut niveau ? La fabrication des divers produits à destination des pratiquantes et des pratiquants ou la construction des espaces sportifs s’inscrivent-ils dans une dynamique sociohistorique de végétalisation générale ?
En effet, les controverses entre la préservation du végétal et l’organisation d’événements sportifs rejaillissent assez régulièrement. Si l’héritage végétal des Jeux olympiques de Londres 2012 semble s’incarner à travers la valorisation du paysage, la variété de la végétation, la présence de pelouses de jeux ou encore l’existence de nombreuses voies piétonnes et cyclables au sein du Parc Olympique Reine Elizabeth (Azzali, 2017), des collectifs de défense des jardins ouvriers d’Aubervilliers dénonçaient encore récemment une accélération des projets de destruction, de pollution, d’expulsion et de spéculation en Seine-Saint-Denis pendant que les organisateurs des Jeux olympiques de Paris 2024 montraient comment ils s’attachent à concilier le spectaculaire et la sobriété, écologique et économique. L’organisation de méga-événements sportifs suscite-t-elle toujours des dégradations du végétal ou au contraire des attentions particulières et organisées ? À cet égard, et dans ce contexte anthropocénique, la question des *greens* des golfs arrosés était virale pendant les semaines de sécheresse de l’été dernier. Si le plan de sobriété énergétique du sport lancé par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques en octobre 2022 affirme que le développement de la marche comme mobilité active « est en soi une solution de la transition écologique » (Ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, 2022), étrangement il n’est pas beaucoup fait mention de la question végétale dans ce document de cadrage, outre la mesure visant à livrer des ouvrages sportifs énergétiquement sobres à travers l’usage du bois. Ce dernier est effectivement utilisé dans les constructions pour les parquets ou l’habillage intérieur des gymnases. La simple présence de bois dans l’environnement intérieur sportif procure-t-il par exemple un confort aux utilisateurs ? À en croire un récent article publié le 5 mars 2023 dans *Courrier international* qui évoque une menace sur l’industrie des battes de cricket au Cachemire à cause d’une déforestation massive, les liens entre le développement du sport et l’exploitation raisonnée des forêts et du bois sont plus étroits qu’on ne pourrait le penser.
Inscrit dans le cadre du réseau REBBEL (REcherche Biodiversité, Bien-Être, Loisirs), ce colloque entend questionner les pratiques sportives et/ou ludiques, récréatives et leurs liens multipolaires avec le règne végétal. En effet, les rares analyses prouvent, s’il en est encore besoin, que les liens entre le végétal et le sport représentent un vaste champ d’études à explorer.
Ces rapides propos introductifs sont uniquement destinés à constituer un appel d’air à des réflexions universitaires, certes novatrices dans ce domaine, mais encore très embryonnaires. Ainsi, au regard de l’argumentaire ci-dessus, les chercheuses et chercheurs de toutes disciplines en sciences de la vie (biologie, physiologie, agronomie, biochimie, biophysique, écologie, phytothérapie, aromathérapie, épidémiologie, histologie, neurosciences, toxicologie, etc.) et en sciences humaines et sociales (anthropologie, architecture, géographie, histoire, histoire de l’art, lettres, philosophie, sciences politiques, sciences de l’éducation, sciences de l’information et de la communication, sociologie, STAPS, etc.) sont invité-e-s à soumettre leurs propositions pour tenter d’étudier les interrelations entre le végétal et les pratiques sportives dans leurs diverses déclinaisons respectives. Celles-ci pourront s’inscrire dans l’un des axes thématiques suivants qui sont proposés seulement à titre indicatif. Toutes les soumissions liant le sport et le végétal seront étudiées avec attention.

*Axes thématiques proposés*
● *Patrimoine végétal et tourisme sportif*
Souvent associés à un site touristique ou un monument remarquable, des parcours sportifs ou ludiques voient le jour depuis quelques années. Ils sont réalisés en milieu naturel et jumelés à des sentiers botaniques mis à la disposition de tous des visiteurs du jour. Ce patrimoine végétal, constitué de parcs arborés, d’arbres, de forêts, de massifs fleuris, de plantes rares mais aussi de prairies, d’espaces naturels, etc., font partie de l’identité d’une commune ou d’un territoire qui attire les sportives et les sportifs. Ainsi, les études portant sur l’analyse de la présence du végétal dans les itinéraires grand public, dans les prestations d’œnotourisme sportif ou encore dans les offres de séjours de randonnée encadrés par des professionnels du milieu (guides de montagne, FFRandonnée, naturalistes, etc.) seront les bienvenues. De la même manière, les travaux qui examinent les parcours éco-pagayeurs en relation avec la sensibilisation aux plantes aquatiques, les programmes cyclo-touristiques couplés à la découverte de plantes médicinales ou encore les randonnées pédestres au cœur de marais ou de parcs naturels régionaux présentant une grande variété d’espèces végétales sont autant d’exemples qui seront appréciés. Ces dimensions patrimoniales et sportives peuvent évidemment être questionnées au prisme de la focale sociohistorique, géographique, touristique et économique, mais également au regard des enjeux de l’accueil des publics, de la protection des milieux, de la conservation de la biodiversité et des services écosystémiques.
● *Le végétal et les objets sportifs*
Cette thématique vise à mettre au jour les liens entre les objets sportifs et le végétal. En effet, de nombreux matériaux sont utilisés par les sportifs pendant leur pratique, même au cours de laquelle cela semble inutile. Par exemple, au cours d’un match, les handballeuses et les handballeurs s’étalent plusieurs fois de la résine à la cire végétale au bout des doigts pour pouvoir manipuler aisément le ballon. Fabriqués en fibre de bois naturelle, en coton biologique, en liège ou encore à l’huile de ricin, les sous-vêtements techniques et, plus largement, les vêtements de sport semblent être de plus en plus mis en avant. Les labels Bluesign, Oeko-Tex, GOTS (Global Organic Textile Standard) ou encore Fair Wear Foundation fleurissent sur de nombreux vêtements de course à pied. De la même manière, les lunettes de sport sont parfois fabriquées avec de la résine à base de plantes, une alternative aux plastiques issus de pétrole standard. Certaines marques se sont aussi lancées dans la fabrication de chaussures à base de bois aussi souples que le cuir d’origine animale, voire compostables. Dans d’autres domaines, l’huile végétale biodégradable est mise sur le marché pour la lubrification des chaînes des dérailleurs, mais également les câbles des vélos. Dans cette perspective, les analyses de la place et de l’utilisation de l’imaginaire du végétal dans les fabrications des objets sportifs, dans les revendications identitaires et les usages sociaux sportifs ou encore dans les stratégies marketing des entreprises seront les bienvenues. Les questions relatives à la place et aux rôles de ces objets végétalisés dans le champ sportif, notamment dans leur dimension compétitive, ludique, de loisirs ou d’entretien corporel, demeurent encore relativement peu explorées.
● *Entraînement, performance et récupération à l’aide du végétal*
La nutrition est un élément essentiel pour préserver sa santé physique et mentale. Elle peut affecter la performance sportive ou cognitive, la qualité du sommeil mais également l’humeur. Ces dernières années, il a été démontré que la disponibilité en macronutriments et micronutriments affectait les voies de signalisations cellulaires qui régulent les adaptations musculaires associées à l’entraînement physique (Close *et al*., 2016). De plus en plus de chercheurs et pratiquants distinguent les phases d’entraînement, de compétition et de récupération pour déterminer l’apport et la supplémentation alimentaire optimale. L’évolution actuelle des régimes alimentaires végétariens ou végétaliens est croissante et associée à une plus grande visibilité dans les médias et à des effets relatés potentiellement positifs sur la santé (Appleby & Key, 2016). Cependant des régimes mal adaptés peuvent conduire à des déficiences en nutriments (macro, micro) notamment du fait de l’élimination des produits d’origine animale. Pour autant, il semblerait que le type de régime alimentaire ne soit pas délétère quant aux marqueurs de performance tels que la consommation maximale d’oxygène ou la force musculaire maximale chez des sportifs occasionnels (Boutros *et al*., 2020). Mais qu’en est-il des sportifs de haut niveau ? Est-il possible de concilier un régime alimentaire exempt de protéines animales et de hautes performances sportives ? C’est le cas de plusieurs sportifs tels que Novak Djokovic, Venus Williams ou encore Lewis Hamilton qui déclarent suivre des régimes végétaliens. Carl Lewis aurait même changé de régime alimentaire l’année précédant son record du monde du 100 mètres aux championnats du monde de Tokyo en 1991. En accord avec cette tendance, de plus en plus d’offres alternatives aux protéines animales sont proposées. Elles sont basées essentiellement sur les protéines végétales et les micro-algues. Ainsi les analyses portant sur le rôle de la nutrition et l’impact des nouvelles pratiques alimentaires sur la performance sportive et la santé seront appréciées. Par ailleurs, et au-delà du régime alimentaire, les produits issus des végétaux tels que les huiles essentielles viennent compléter les méthodes de soins et de récupération traditionnelles comme en atteste le récent partenariat entre un fabricant et le XV de France. Les travaux portant sur l’utilisation et les effets de ces compléments, notamment dans le cadre de la récupération des sportifs, seront également les bienvenus.
● *Le végétal et l’événementiel sportif*
Les événements sportifs sont des moments de partage, de lutte, de coopération, d’émotion mais le nombre de participants, les aménagements et la présence de public amplifie la pression sur l’environnement et peut ainsi avoir des impacts sur le règne végétal en particulier. Étant à la fois le cadre permettant la pratique, le terrain de jeu autorisant des comportements spécifiques, le support qui doit « supporter » les usages, les organisateurs en oublient parfois que sa fonction n’est pas d’accueillir *homo ludens* et *homo sportivus*. Pourront prendre place dans cet axe, les études qui se focalisent sur les parcours faits de “*single race*”, de pentes très raides, de forêts et de collines *végétales* qui procurent des sensations extrêmes, ou encore sur des événements particuliers, comme par exemple, cette “Course du Végétal”, qui semblent plutôt miser sur la mise en avant d’une nature édénique, voire sauvage. Aussi, les organisateurs et commanditaires des grands événements internationaux ne semblent voir l’espace naturel que comme une zone à aménager. Il est parfois question de suppression de jardins ouvriers pour installer un bassin aquatique d’entraînement. Ailleurs, une ceinture verte est installée pour compenser ou pour ré-aménager la place de la verdure. Il s’agira ici, de questionner les types de liens qu’entretiennent les organisateurs (privé marchand, privé non marchand, public) avec l’environnement végétal. N’est-ce qu’un cadre, qu’une couleur en phase avec le *greenwashing* ou des relations plus profondes sont-elles tissées ? Se pose la question de l’habitabilité, de l’existence d’osmoses. Ainsi, ces événements produisent-ils des retombées à long terme d’ordre non seulement économique, mais également socioculturel et environnemental ? Par exemple, une cinquantaine de coureur(euse)s et bénévoles de l’ÉcoTrail Paris ont planté 100 chênes sessiles afin de remettre de la biodiversité. Les organisateurs (fédérations, clubs, entreprises marchandes, etc.) accompagnent-ils leur événement d’un programme extrasportif fort, axé sur des initiatives de protection de l’environnement végétal ? Enfin, les événements sont-ils pensés en concertation avec les organisations et institutions du champ de la protection environnementale végétale ?
● *Activités physiques, éducation, insertion et végétal*
De l’école maternelle à l’Université, la question du végétal traverse les programmes scolaires de diverses disciplines, notamment en sciences de la vie et de la terre et en histoire-géographie. Cependant, depuis les caravanes scolaires mises en place à la fin du XIXe siècle (Hoibian, 2016 ; Ottogalli, 2004), l’utilisation du végétal au service de l’exploration enfantine et de l’éducation est récurrente. Si la fleur-de-lys est le symbole du mouvement scout, le trèfle est quant à lui utilisé sur l’insigne mondial de l’Association mondiale des Guides et des Éclaireuses. Ainsi, dans le cadre des pratiques physiques, des exercices corporels et des loisirs sportifs ou ludiques, le végétal participe-t-il à l’instruction, à l’éducation ou encore à l’insertion des jeunes ? Dans quelle mesure le vagabondage en mer, en forêt, en ville ou encore dans la campagne permet-il aux enfants et adolescents de découvrir et de mieux comprendre le monde des plantes et de la biodiversité végétale ? Pour répondre à ces questionnements, les travaux relatifs à la place et au rôle du végétal au sein des écoles de plein air, du scoutisme, des colonies de vacances, des terrains d’aventure, des écoles dehors, des opérations « copain.e.s des bois » de certaines maisons des jeunes et de la culture et, d’une façon générale, des mouvements de jeunesse seront les bienvenus. De la même manière, les analyses centrées sur les fonctions du végétal au sein des activités physiques scolaires pratiquées en pleine nature pourront prendre place au sein de cette thématique.
● *Le végétal au service du bien-être corporel*
Cette thématique vise à mettre au jour les liens entre le bien-être corporel, au sens global, et le végétal. Dans le contexte sociétal actuel où apparaît le « syndrome du manque de nature » ou Nature Deficit Disorder (Louv, 2009), où les pollutions multiples atteignent les corps, des thérapies naturalistes, issues de la *natura medicatrix *posent l’idée des bienfaits des éléments naturels. En matière de santé, l’Europe urbanisée doit faire face à un certain nombre de nuisances, telles que la pollution de l’air, la canicule, le bruit, la sédentarité, le stress, etc. L’environnement naturel montre ici toute son importance dans la santé physique et psychique. En effet, les forêts, la verdure, les côtes océaniques peuvent jouer un rôle crucial dans l’harmonie psychique et physique de l’Homme. Des espaces sont aménagés ou dédiés à cette fonction prophylactique. Par exemple, le sylvatorium du Capucin et son parcours de santé végétal, mobilise la sylvothérapie. Ailleurs, des guides accompagnent des participants lors de randonnées dont les thèmes englobent la santé, le bien-être, les sensations et la connexion au végétal. Dans leur pratique physique ou pour leur mode de vie, certains sportifs sont adeptes de la phytothérapie, de l’aromathérapie ou encore de la gemmothérapie, pour récupérer ou améliorer leur performance ou leur état d’être. La gestion du stress et la consommation de plantes sont mises en avant. Ainsi, par exemple, la motivation sportive et l’orientation des buts influenceraient la consommation régulière de cannabis (Maugendre & Spitz, 2008). Cette consommation de plantes peut nourrir des interrogations sur la place du végétalisme ou encore sur les influences éventuelles d’une certaine forme de primitivisme. Ces réflexions permettront peut-être également de poser la question des intoxications végétales chez les équidés, mais aussi du « dopage » végétal, ainsi que celle des allergies aux plantes chez les sportifs. Les aménités environnementales représentent également une source d’agrément et d’attraction pour les touristes et les visiteurs d’un territoire dont la spécificité est liée à des ressources naturelles de qualité qui participent au bien-être. Par conséquent, les analyses de la place des ressources matérielles et celles de l’imaginaire du végétal dans la fabrication du bien-être seront les bienvenues.
● *Les espaces sportifs et le végétal*
Les espaces sportifs, qu’ils soient à destination des amateurs ou des professionnels, privés ou publics, urbains ou ruraux, montagnards ou maritimes, ne sont pas étrangers aux réflexions liées à la flore. À titre d’exemple, le choix de la construction et l’entretien de terrains de sport en gazon naturel ou pelouse synthétique suscite des débats eu égard aux inquiétudes croissantes de nombreuses villes compte tenu de la composition de ces revêtements artificiels susceptibles de dégager des émanations toxiques. Des réflexions s’organisent aussi actuellement sur la végétalisation des parcs urbains, des promenades ou encore des parcours-santé dans lesquels les activités sportives de loisir prennent place (footing, sortie vélo, etc.). Les cours de récréation, au sein desquelles les élèves se détendent, jouent et se défoulent, se reverdissent peu à peu. Aux dépens du minéral, la reconquête végétale des différents espaces semble s’accélérer. Même si ces questions sont récurrentes dans l’histoire, comment s’arbitrent ces éventuels conflits et controverses aux différentes échelles ? Cet axe davantage paysager, horticole mais aussi géographique, juridique, etc., pourrait susciter des communications liées à la création de parcours santé-sport-botanique ou parcours d’accrobranche, à la genèse de l’idée de « poumon vert » revendiquée par certains territoires, à l’aménagement végétal des itinéraires de promenade empruntés par les adeptes de loisirs sportifs, aux pratiques des semenciers qui cherchent à enrichir leurs gammes de gazon avec des espèces résistantes au piétinement, à l’arrachement ou encore aux sécheresses. Ainsi, les travaux relatifs aux rôles des essences ornementales et locales, des plantes essentielles pour la biodiversité, des haies fruitières, des arbres d’intérêt patrimonial ou paysager en lien avec les pratiques sportives et de loisirs corporels seront étudiés avec attention.

*Modalités d’envoi des propositions*
Les communications sont acceptées en français et en anglais. Aucun frais d’inscription ne sera demandé pour ce colloque au cours duquel les repas seront offerts par l’organisation. Un budget pour la participation aux frais d’hôtellerie est également prévu. En revanche, les frais de déplacements seront à la charge des intervenants.
● Le résumé comprendra 500 mots maximum. Il indiquera la pertinence et l’originalité du projet par rapport à la thématique du colloque et, éventuellement, son rattachement à l’une (ou à plusieurs) des entrées proposées dans l’appel à contributions. Il exposera clairement la méthode utilisée à partir de laquelle est façonnée l’étude et le contexte qui l’accompagne, le ou les champs scientifiques dans lequel se situe l’analyse et la problématique ou l’idée directrice servant la démonstration escomptée. ● Les propositions feront figurer les coordonnées précises du ou des auteurs (nom, prénom, université, adresse électronique et numéro de téléphone portable). ● En plus du résumé, il conviendra de choisir 5 mots-clés. ● Les communicants devront envoyer avant le *15 juillet 2023*, un résumé et une courte notice biographique par courrier électronique en fichier attaché à le-sport-et-le-végétal@univ-fcomte.fr <sports-culture-populaire-materielle@univ-fcomte.fr> ● Le document portera le nom du communicant. ● L’acceptation sera notifiée après réunion du comité scientifique (*31 juillet 2023*).

*Responsables du colloque*

Frédérick GUYON, Maître de conférences
Sébastien LAFFAGE-COSNIER, Maître de conférences HDR
Philippe GIMENEZ, Maître de conférences

*Comité scientifique*

Frédéric ALEXANDRE (Professeur des Universités émérite – Géographie – UR Pléiade – Université Paris XIII – Sorbonne Paris Nord).
Paquito BERNARD (Professeur régulier – Sciences de l’activité physique – Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal – Université du Québec à Montréal)
Patrick BOUCHET (Professeur des universités – Staps – UR CREGO – Université de Bourgogne)
Claire DAMESIN (Professeure des universités – Ecophysiologie végétale – UMR Écologie, Systématique et Évolution – Université Paris Saclay)
Stéphane FRIOUX (Maître de conférences – Histoire contemporaine – UMR LARHRA – Université Lumière-Lyon 2 – Membre junior de l’Institut Universitaire de France)
Julien FUCHS (Professeur des universités – Staps – UR CREAD – Université de Bretagne Occidentale)
Quentin HIERNAUX (Chercheur qualifié au FNRS – Philosophie – Collaborateur scientifique au Jardin botanique de Meise – Université libre de Bruxelles)
Laurie ISACCO (Maîtresse de conférences – STAPS – UR AME2P – Université Clermont Auvergne)
Émilie PERRAUDIN (Maîtresse de conférences – Chimie atmosphérique – UMR Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux – Université de Bordeaux)
Florence PINTON (Professeure des universités émérite – Socio-anthropologie – UMR Sadapt, INRA/AgroParisTech – Université Paris Saclay)
Gilles RAVENEAU (Professeur des universités – Anthropologie – UMR Environnement, Ville, Société – Université Lumière Lyon 2)
Marc-André SELOSSE (Professeur du Muséum national d’Histoire naturelle – UMR Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité – Paris – membre de l’Institut Universitaire de France)

*Comité d’organisation*

Alain GROSLAMBERT, Professeur des Universités
Philippe GIMENEZ, Maître de conférences
Frédérick GUYON, Maître de conférences
Sébastien HAISSAT, Maître de conférences
Sébastien LAFFAGE-COSNIER, Maître de conférences HDR
Florian LAMBERT, Agrégé
Célia RUFFINO, Maîtresse de conférences
Audrey TUAILLON DEMÉSY, Maîtresse de conférences HDR
Christian VIVIER, Professeur des Universités
Cheikh Tidiane WANE – Maître de conférences

Valérie CRUZIN, Doctorante
Pauline DEODATI, Doctorante
Willy HUGEDET, Docteur – ATER
Sacha THIEBAUD, Doctorant
Nicolas VOISIN, Doctorant

*Secrétariat du colloque*

03.81.66.67.16.
le-sport-et-le-végétal@univ-fcomte.fr <sports-culture-populaire-materielle@univ-fcomte.fr>

Laboratoire C3S « Culture, Sport, Santé, Société »
Unité de recherche 4660
UFR Staps de Besançon
Université de Franche-Comté
31, chemin de l’Epitaphe
25 000 Besançon
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