Compte rendu du conseil d’administration du 23 novembre 2018
Clément Thibaud, président de l’AHCESR, ouvre la séance à 14h, à l’EHESS.
1/ Information sur les actions envisagées avec les sociétés sœurs et d’autres sociétés savantes
Clément Thibaud présente les différentes actions de l’Association
- La première concerne celle qui a suivi la Marche pour la Science. Le 6 septembre 2018, une réunion a rassemblé une cinquantaine de sociétés savantes, mais aussi des associations pour la science publique, afin de constituer une large fédération des sociétés savantes françaises pour promouvoir la science dans le débat public, réfléchir aux pratiques professionnelles, adopter des positions communes par rapport aux pouvoirs publics. L’AHCESR fait partie des 7 sociétés initiatrices de la démarche de rapprochement des sociétés savantes qui rédigent actuellement une charte sur les attributions d’une société savante et sur la définition du périmètre de ses activités possibles. Après amendement, le texte sera adopté par vote électronique entre le 7 et le 15 décembre prochain.
L’organisation d’une journée est prévue à la rentrée 2019 pour se retrouver et réfléchir conjointement à des thématiques transversales, comme celle concernant, par exemple, le doctorat.
Une lettre a été rédigée et envoyée aux parlementaires pour soutenir le financement de la recherche. Une conférence téléphonique est prévue le 28 novembre avec Amélie de Montchalin, rapporteuse du budget de la Recherche, afin de présenter les vœux des sociétés savantes en faveur de la recherche publique.
Une discussion s’engage sur la spécificité de cette Fédération des sociétés savantes, qui doit regrouper le maximum d’associations pour avoir un poids important dans les débats avec les pouvoirs publics sur les questions du recrutement, des droits d’inscription à l’université, de la reconnaissance du doctorat sur le marché de l’emploi, etc. Son discours doit être spécifique et se distinguer de celui des syndicats.
Les membres du CA de l’AHCESR peuvent s’inscrire sur la liste de diffusion Socadad ouverte pour fédérer nos associations.
- Les actions avec les sociétés sœurs (SOPHAU, SHMESP, AHMUF, dont le nouveau président est Nicolas Le Roux) se poursuivent :
– Lors de la réunion du 22 octobre 2018 avec les président-e-s de ces sociétés, il a été prévu d’organiser une Nuit de l’Histoire pour le printemps 2020. Les quatre sociétés professionnelles et l’APHG auraient un rôle de coordination des activités qui auraient lieu dans toute la France, et seraient organisées par des partenaires. Un logo spécifique et une labellisation doivent être déterminés pour cette « Nuit de l’Histoire ». Les membres du CA approuvent avec enthousiasme cette participation. Julie d’Andurain, vice-présidente, a un contact qui peut se charger d’imaginer des propositions pour ce logo.
– Un observatoire des doctorants et docteurs sans poste en sciences humaines est envisagé.
– La question de la réforme du CAPES d’histoire-géographie a aussi été discutée lors du 22 octobre. Il ressort que les inquiétudes sont fortes face la transformation prévue du concours (régionalisation ; formation échappant complètement aux départements d’histoire ; marginalisation des enseignants-chercheurs dans le jury du concours ; suppression d’un programme ; etc.) et à la réduction du nombre des postes. Les président-e-s des quatre sociétés professionnelles attendent toujours d’être reçu-es par la DGESCO et/ou le ministre de l’Éducation nationale : jusqu’à présent, les demandes sont restées sans suite.
– Rencontre le 8 novembre avec Isabelle Heullant-Donat, présidente du concours de l’agrégation d’histoire. Le nombre de poste à l’agrégation (72 postes en 2018) est inchangé en 2019. Concernant les évolutions du concours, Isabelle Heullant-Donat souhaiterait revenir à une périodicité de deux ans pour les questions, et non trois comme cela est arrivé au cours de ces dernières années. Elle veut souhaite également faciliter le travail de préparation en liant, autant que faire se peut et avec l’accord des autres jurys, les questions de l’agrégation externe à celles du CAPES et de l’agrégation interne (et à l’agrégation de géographie). Pour ce faire, il conviendra de définir des sujets susceptibles d’être extensibles aux autres concours, qui fonctionnent de manière autonome.
La confession de l’écrit (transmission aux candidats, à leur demande, des appréciations portées sur leurs copies) devrait se faire dorénavant exclusivement par e-mail, le nombre de candidats se rendant physiquement à la confession étant trop peu nombreux. L’usage de l’informatique par les candidats donne satisfaction quant à la préparation des épreuves orales d’histoire. En revanche, après trois ans d’expérimentation, le jury de géographie tire un bilan très mitigé des accès Internet consentis aux candidats (faible utilisation de l’accès aux données numériques ; dérive de l’exercice de commentaire de documents vers une leçon développant des propos généraux, éloignés de l’exploitation du corpus documentaire proposé, voire une simple paraphrase des documents). En conséquence, à compter de la session 2019, pour l’épreuve orale de géographie, les candidats ne disposeront plus de l’accès à des données numériques via des postes informatiques dédiés. La consultation des références bibliographiques sera limitée à celles disponibles en accès direct dans la salle de préparation. Isabelle Heullant-Donat indique que durant les oraux de la session 2019, les sujets tombés à l’oral ont été mis en ligne, jour après jour, sur le site de la Bibliothèque de la Sorbonne, dont il faut saluer la très grande disponibilité. Elle espère pouvoir réitérer cette expérience l’an prochain et la pérenniser, afin que tous les candidats puissent avoir connaissance de ces sujets sans avoir à se déplacer sur le site des oraux, à Paris. Dans la même perspective, elle propose d’envoyer également aux association les sujets des oraux que nous pourrions afficher sur nos sites, ce qui permettra de rétablir un certain équilibre avec les étudiants qui ne peuvent pas assister aux oraux.
– Lors de cette réunion, les associations ont fait part de leur souhait de conserver, au minimum, le nombre de postes et les programmes du CAPES et d’associer l’histoire de l’art plutôt que la géographie à l’histoire. Sur le nombre de postes ouverts au concours de l’agrégation externe d’histoire, Isabelle Heullant-Donat assure de sa plus haute vigilance mais précise qu’elle n’a guère de pouvoir. Les associations ont réclamé que la bibliographie « officielle » d’Historiens et géographes soit communiquée gratuitement à tous, et non pas seulement réservée aux abonnés de la revue, comme c’est devenu le cas. Sur ce point, Isabelle Heullant-Donat indique qu’elle peut s’associer à cette légitime demande, mais que là encore, ce n’est pas de son ressort. Les rapports, quant à eux, se trouvent en ligne (depuis 2015) sur le site « Devenir enseignant »
Après discussion, Noëlline Castagnez, vice-présidente, propose de rédiger une tribune sur la question de la réforme du CAPES qui pourrait être publiée dans un journal national.
2/ Autres actions en cours ou envisagées
- Clément Thibaud a rédigé une motion sur la parité suite à la Tribune publiée dans Le Monde du 3 octobre dernier et signée par 520 historiennes. Elle a été adoptée et sera envoyée aux sociétés sœurs afin qu’elles puissent se joindre à l’AHCESR. La motion sera ensuite diffusée sur notre liste.
- Clément Thibaud a été sollicité par l’American Historical Association afin de faciliter la venue des chercheurs français au prochain congrès de l’Association.
- La discussion s’engage sur la question d’une éventuelle réaction de notre Association sur le nouveau programme d’histoire au lycée.
- Depuis le printemps dernier, l’AHCESR siège au comité des usagers des Archives nationales. Alain Chatriot a participé le 10 septembre à la première réunion. Claire Lemercier s’est proposée pour participer à la deuxième et Clément Thibaud à la troisième.
- La discussion s’engage sur la hausse des frais d’inscription des étudiants étrangers « non communautaires » et sur la nécessité de rédiger une motion qui sera diffusée sur la liste de l’AHCESR.
- La date du vendredi 20 décembre 2019 a été retenue pour fêter scientifiquement et joyeusement le 50e anniversaire de notre Association. Les anciens présidents et membres du bureaux seront sollicités pour organiser ce jubilé qui permettra de retrouver la mémoire de l’Association et de s’interroger sur l’évolution de l’histoire contemporaine depuis 1969.
3/ Répartition des tâches pour l’année 2019 (enquêtes, cinquantenaire de l’AHCESR)
Carole Christen et Clément Thibaud remercient les membres du Conseil d’administration pour leur engagement dans les enquêtes et tâches de l’année à venir. Plusieurs groupes de travail se sont constitués.
4/ Point financier.
Laurence Guignard, trésorière de l’AHCESR, souligne que le budget 2018 est largement bénéficiaire. Les cotisations s’élèvent à 166 dont deux nouveaux membres institutionnels (Archives nationales, Armand Colin). La mise en place du règlement par Paypal a été utilisé à 50 % pour le dernier appel.
Mais l’écart entre le nombre des adhérent.e.s (166) et le nombre des inscrits à la liste de diffusion (1301) est très important. Il faudrait donc élargir le nombre des adhérent.e.s et relancer individuellement celles et ceux qui ne sont pas à jour et souhaiteraient renouveler leur adhésion.
5/ Définition du thème de la rencontre au printemps 2019
La date du samedi 25 mai 2019 a été retenue pour organiser une journée d’étude sur la question du programme de CAPES et d’agrégation sur « Culture, médias, pouvoir aux États-Unis et en Europe occidentale 1945-1991 » (sur le modèle de celle que l’Association avait organisée en octobre 2016 sur le Moyen-Orient de 1876 à 1980, qui avait eu beaucoup de succès). Plusieurs noms d’intervenant.e.s ont été proposés, ils seront contactés prochainement.
6/ Prix de l’AHCESR
Cette année, nous n’avons reçu que 14 articles, soit deux fois moins que l’année dernière, où nous en avions reçu 30, dont 28 recevables (23 en 2016, dont 21 recevables). La moitié de ces articles sont de grande qualité. La délibération pour l’attribution du Prix parmi les 7 finalistes retenus (ceux qui ont obtenu une note supérieure à 15 aux deux expertises) est l’objet d’une réunion du bureau après le CA. Le résultat sera annoncé prochainement.
8/ Point sur l’Assemblée générale annuelle et la rencontre
Afin que le Prix puisse être remis lors de l’AG, elle a dû être reportée au vendredi 25 janvier 2019. Elle aura lieu en Sorbonne et sera précédée d’une rencontre sur le thème : « Archives contemporaines : comment les choisir et les conserver ? », avec les interventions de Françoise Banat-Berger (directrice des Archives nationales), Margot Georges (École Pratique des Hautes Études) et Yann Potin (Archives nationales).
Le Conseil d’administration s’achève à 16h30 et est suivi de la réunion du bureau pour la délibération sur le Prix.