Conseil d’administration de l’AHCESR du 6 juin 2017
Compte rendu du conseil d’administration de l’AHCESR du 6 juin 2017
Présents : Julie d’Andurain, Jérôme Bazin, Jean-Claude Caron, Noëlline Castagnez, Alain Chatriot, Carole Christen, Jean El Gammal, Stéphane Frioux, Emmanuel Fureix, Claire Lemercier, Manuela Martini, Michel Rapoport, Clément Thibaud, Nadine Vivier.
Excusés : Michel Catala, Olivier Dard, Michel Leymarie, Jean-Noël Luc.
L’ordre du jour comporte les points suivants :
1/ Point sur les enquêtes en cours et nouveaux thèmes envisagés.
2/ Point sur l’annuaire et le prix 2017 de l’AHCESR.
3/ Site de l’AHCESR.
4/ Définition du thème de la prochaine AG, date et invités.
5/ Point financier.
6/ Questions diverses.
Jean-Claude Caron, président de l’AHCESR, ouvre la séance à 10 h, salle des conférences de la Maison de la Recherche de l’Université Paris-Sorbonne.
1/ Point sur les enquêtes en cours et nouveaux thèmes envisagés.
La discussion s’ouvre sur le mode opératoire à suivre pour collecter l’information lors des enquêtes lancées par l’AHCESR. Faut-il se contenter d’envoyer des formulaires à remplir via la liste de diffusion ou bien solliciter les correspondants des universités pour faire remonter l’information ? Certaines enquêtes suscitent beaucoup de réponses (comme celle qui a été lancée sur les usages d’Internet), d’autres moins. Au cours des débats, la combinaison des deux méthodes apparaît comme la meilleure solution.
A propos des nouveaux chantiers à lancer, Jean-Claude Caron propose la réalisation d’un état des lieux sur la façon dont l’histoire contemporaine est enseignée à l’Université, en particulier sur le contenu thématique, chronologique et spatial des programmes. L’enquête aborderait prioritairement le niveau licence sans négliger les différents types de master (recherche, MEEF, pro). Ce travail peut se révéler délicat à réaliser sans l’appui des correspondants qui seraient sollicités pour envoyer, par exemple, les livrets de présentation des cours. Il faudrait également diffuser un questionnaire sur la liste de l’AHCESR afin d’en savoir plus sur les thématiques abordées, la taille des effectifs des différentes UE, le contenu des séminaires de Master, les sujets des étudiants en master recherche.
Clément Thibaud, secrétaire général de l’AHCESR, suggère une autre enquête sur les pratiques pédagogiques en L1. Il s’agirait de faire une synthèse des différentes stratégies mises en place dans les universités pour combler le fossé entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur. La discussion qui suit aborde certains points particuliers : tutorat, usages du numérique. Cette enquête s’intéresserait aussi bien aux initiatives actuelles qu’aux projets pédagogiques que nos collègues souhaiteraient pouvoir mettre en œuvre.
Stéphane Frioux aimerait que l’Association dresse un bilan sur les portails qui sont mis en place en plusieurs vagues. Il s’agirait de poser des questions ouvertes sur les thématiques pluri- ou transdisciplinaires proposées dans les différentes universités. L’enquête s’intéresserait également aux conséquences de la réforme sur les enseignements disciplinaires.
La question de la formation continue des enseignants-chercheurs pourrait également faire l’objet d’un bilan national.
La prochaine Assemblée générale de l’AHCESR permettra de déterminer les enquêtes qui seront mises en œuvre parmi celles qui ont été proposées.
2/ Point sur l’annuaire et le prix 2017 de l’AHCESR
Clément Thibaud fait ensuite un point rapide sur l’annuaire de l’AHCESR en rappelant que son périmètre actuel doit évoluer. Pour ce faire, il serait souhaitable que les enseignants-chercheurs et les chercheurs en histoire contemporaine qui n’y figurent pas encore remplissent ce formulaire en ligne. Il rappelle également que cet annuaire est fondé sur les informations que les correspondants des universités françaises ont transmises, même si un travail de recherche a également été réalisé en parallèle à partir des sites des départements d’histoire et des centres de recherche. De ce fait, les enseignants-chercheurs émérites, les doctorants, post-doctorants et autres statuts sont sous-représentés. Tous ces derniers sont encouragés à nous transmettre les informations nécessaires afin qu’ils puissent figurer dans l’annuaire.
Concernant le prix de l’AHCESR, couronnant le meilleur article d’histoire contemporaine écrit par un.e docteur.e ayant soutenu depuis moins de trois ans, à la date du CA, 12 articles avaient été reçus. Depuis, les candidatures se sont multipliées et on compte désormais 21 contributions au 21 juin. La date limite d’envoi est le 1er juillet prochain.
3/ Site de l’AHCESR.
Claire Lemercier, vice-présidente, fait le point sur l’activité au premier semestre 2017 du site Internet et de la liste de diffusion de l’AHCESR.
Elle se félicite tout d’abord de la bonne remontée des informations en histoire contemporaine (hors histoire de l’art) pour le wiki auditions (hébergé par l’AFHE mais soutenu par l’AHCESR). Pour la première fois, nous avons eu l’information sur presque tous les postes en temps utile : 14 postes de PR et 23 des 25 postes de MCF (les exceptions correspondant à des affectations en STAPS et en ESPE). Le taux d’information est également meilleur que par le passé pour les autres périodes historiques (l’histoire de l’art reste moins représentée). Espérons que cela continue, y compris avec l’indication du résultat final (post-CA), qui permet notamment de connaître l’issue du concours dans le cas où une personne est classée première dans plusieurs universités.
Concernant le site de l’AHCESR proprement dit, les pages les plus visitées, comme en 2016, sont
– la page dédiée à la journée « Moyen-Orient » avec près de 3 000 nouvelles visites en 2017 (après 3 400 en 2016) – en partie grâce à la bonne indexation de notre page (renvoi à partir de la requête Google « histoire du moyen orient capes » par exemple) ;
– le répertoire des bases de données historiques en ligne de Julie d’Andurain : un succès pérenne, avec plus de 2 000 visites en 2016 et déjà 1 500 en 2017 ;
S’y ajoutent les pages consacrées au courrier des associations d’historiens aux candidat.e.s à la présidentielle (plus de 1 200 visites depuis le 18 avril) et à l’AG de janvier, avec les enregistrements audio des interventions sur la numérisation de sources d’histoire contemporaine (près de 1 000 visites). L’annuaire n’est pas loin derrière (plus de 900 visites), mais il est probable que des relances régulières soient utiles pour assurer tant sa visibilité que sa mise à jour.
Pour l’ensemble du site, après un passage de 1 000 à 2 000 « visiteurs différents par mois » au cours de l’année 2016, nous atteignons 3 000 environ en 2017.
La liste de diffusion compte un peu plus de 1 100 abonné.e.s, chiffre stable depuis plusieurs années. Elle permet de faire circuler deux messages par jour ouvrable en moyenne (218 pour les cinq premiers mois de 2017). Il est rappelé que les messages comportant des pièces jointes sont systématiquement refusés (voir ici les autres règles d’utilisation de la liste) et que l’on ne peut écrire que depuis l’adresse exacte où l’on reçoit les messages de la liste. L’amélioration des messages-types de refus a permis une meilleure gestion de la modération depuis juillet 2016 (assurée en alternance par Claire Lemercier, Stéphane Frioux et Nicolas Patin).
4/ Définition du thème de la prochaine AG, date et invités.
Le Conseil d’administration de l’AHCESR fixe la prochaine Assemblée générale le 10 novembre prochain.
Le thème proposé pour la journée d’étude qui traditionnellement précède ou suit l’AG portera sur l’histoire immédiate, dans une perspective pluridisciplinaire. La discussion porte sur les différents angles qui permettraient d’aborder la question : épistémologique, didactique, historiographique, etc. Le CA privilégie la pluralité des perspectives sur cet objet.
5/ Point financier.
Carole Christen, trésorière de l’AHCESR, fait ensuite le point sur les cotisations. A ce jour, l’Association compte 90 membres ayant versé leur cotisation, chiffre stable par rapport à l’année dernière. On devrait atteindre les 160 cotisants en octobre. La situation des comptes n’appelle aucune inquiétude.
6/ Questions diverses.
Manuel Martini évoque les contacts qui pourraient être renforcés auprès des associations étrangères, en citant notamment nos collègues italiens du SISSCO. Au cours de la discussion, on évoque d’autres associations sœurs, situées dans des pays européens ou dans l’hémisphère américain, avec lesquelles l’AHCESR pourrait nouer des contacts pour organiser des manifestations scientifiques.
Jean-Claude Caron aborde le renouvellement du Conseil d’administration et du bureau au cours de la prochaine Assemblée générale. Il invite nos collègues souhaitant assumer des responsabilités au sein de l’AHCESR, titulaires ou non dans une Université ou un EPST, à présenter leur candidature le 10 novembre prochain. Partant à la retraite, il informe le CA qu’il ne sera pas candidat à un second mandat à la tête de l’AHCESR.
Le Conseil d’administration s’achève à 12h15.
Il est suivi par la table ronde de l’AHCESR consacrée à « Histoire et littérature : sur les frontières disciplinaires », présentée par Jean-Claude Caron, avec la participation de Philippe Artières (IIAC – CNRS), Emmanuelle Loyer (Sciences Po – Paris), Judith Lyon-Caen (CRH – EHESS) et Sylvain Venayre (LUHCIE – Université Grenoble-Alpes)
L’objectif de cette rencontre est de réfléchir à l’évolution des pratiques d’écriture des historiens, entre souci de conformité à une orthodoxie transmise comme étant au fondement même de la discipline historique, et volonté de transgresser des frontières considérées comme figées, avec le souhait de s’affranchir d’une méthodologie jugée contraignante. Histoire et littérature : comment appréhender la relation entre ces deux disciplines, à considérer que celles-ci forment un bloc insécable ? Registres d’écriture, position de l’écrivant au sein du récit, usage de l’administration de la preuve : autant de points (mais la liste n’est pas fermée) auxquels tout historien est confronté lorsqu’il élabore un récit dont la forme est, par ailleurs, conditionnée par les destinataires auxquels il s’adresse. En partant de publications récentes et de leur propre expérience, les quatre intervenants exposent leur point de vue sur la question, en ouverture au débat avec le public.